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révolution française

  • Macron nous refait le coup de l’«ailleurs»!

    Lors du lancement officiel de son mouvement «En marche» le 6 avril à Amiens, Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’était pas de droite, ni de gauche.

    Sans rire, il a déclaré, «J'ai pris du temps, j'ai réfléchi, j'ai consulté, j'ai associé et j'ai décidé qu'on allait créer un mouvement politique nouveau, c'est-à-dire qui ne sera pas à droite, pas à gauche».

    Comme il n’a pas parlé du Centre, on peut supposer qu’il ne s’en réclame pas et qu’il ne se définit pas non plus comme «central» (sic) à l’instar d’Alain Juppé qui tente comme Macron de brouiller les cartes sur son réel positionnement politique.

    Le voilà donc qui nous refait le fameux coup de l’«ailleurs» que tant de politiques nous ont fait par le passé, comme feu Michel Jobert et François Bayrou, le plus récemment.

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  • L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La démocratie du XXI° siècle au défi du populisme

    De Platon et Aristote aux Pères fondateurs des Etats-Unis (Jefferson, Adams, Hamilton) et au théoricien de la Révolution française, l’abbé Sieyès, en passant par Bodin et Hobbes, Locke et Montesquieu, les philosophes et penseurs politiques se méfient des passions populaires.

    C’est la raison pour laquelle ils se méfiaient corollairement de la démocratie, l’originale dont parle l’Antiquité grecque, celle où le peuple gouverne et décide directement, celui où il légifère et exécute en même temps.

    On pensait avoir trouvé la solution la plus sage avec la construction intellectuelle de la démocratie représentative, avec Sieyès, Kant et quelques autres dans une articulation où le vouloir et le pouvoir n’étaient pas interdépendants mais aussi, bien sûr, avec les débuts prometteurs de la république des Etats-Unis d’Amérique où les Pères fondateurs avaient imaginé un système où les pouvoirs se bloquaient entre eux afin d’éviter que la majorité ne devienne tyrannique afin de protéger la minorité, car la démocratie républicaine s’apprécie aussi et surtout à l’aune des droits de la minorité.

     

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  • Non, monsieur Sarkozy, l'alternative n'est pas entre république et démocratie

    Le récent débat initié par les propos de Nicolas Sarkozy se posant en seul défenseur crédible d’une république menacée par une démocratie qui ne promeut que les intérêts particuliers d’individus et de groupes ainsi que sa volonté de rebaptiser l’UMP, Les Républicains, a posé la question cruciale de ce qu’est aujourd’hui le régime politique de la France et de ce qu’il doit être.

    Comme l’ont écrit beaucoup de commentateurs de gauche et de droite, le discours de Nicolas Sarkozy du 7 novembre 2014 sur la glorification de la république et la critique de la démocratie, est, non seulement, un faux débat mais une erreur historique dangereuse.

     

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  • C’est la Droite qui penche vers le Centre, non le contraire

    Le Centre n’est qu’un appendice de la Droite, c’est convenu chez les droitistes et leurs politologues mais aussi pour la Gauche.

    De même, pour les mêmes, désormais le Centre penche naturellement à droite (il y a même des centristes pour le dire).

    Sans prétendre que la Droite ne serait qu’un appendice du Centre (ce ne serait pas convenable…), discutons la deuxième affirmation.

    Parce qu’il se pourrait bien que la Droite penche dorénavant au centre…

    Débat crucial, et pour les partis de droite et centristes, tous en quête de leurs identités respectives pour ce XXI° siècle.

    Voyons ce qui a fait principalement l’ADN de la Droite depuis la Révolution française jusqu’à nos jours: un conservatisme parfois éclairé, un étatisme revendiqué, un nationalisme parfois exclusif, un bonapartisme où la stature du chef induit un suivisme souvent aveugle, un attachement à des valeurs familiales venues de l’idéal bourgeois du XIX° siècle, une défense de la république avant celle de la démocratie.

    Qu’est-ce qui a fait la particularité du Centre en retour?

    Un libéralisme politique et économique, une décentralisation des territoires et une ouverture au monde (mondialisme et européanisme), un refus et une méfiance du chef tout puissant, un parlementarisme garant d’une démocratie républicaine, un personnalisme teinté de solidarisme et de tolérance, une reconnaissance de la différence, un réformisme et un progressisme (notamment sociétal).

    Or, que constate-t-on ces dernières années: qu’une majorité des droitistes s’est convertie au libéralisme économique, à la nécessité de réformer la société, à la décentralisation, au projet européen et à une certaine acceptation de la mondialisation ainsi que de la différence.

    En revanche, les centristes sont demeurés fidèles à leurs convictions et à leur tradition politique sans déplacer leur curseur vers la Droite.

    La conclusion est assez limpide, c’est la Droite grâce à son aile «moderne» qui s’est rapprochée du Centre et non le contraire.

    Dès lors, c’est bien la Droite qui penche vers le Centre et non le Centre qui penche vers la Droite.

    Mais cette victoire des idées a-t-elle bénéficié politiquement et électoralement au Centre?

    La réponse ici est clairement non (sauf en 1974 où Valéry Giscard d’Estaing est élu sur des positionnements proches des centristes et qu’il gouverne avec eux sur un pied d’égalité).

    L’évolution de la Droite vers les thèses et les idées centristes a permis à celle-ci de se rénover et d’être en phase avec son époque et les Français.

    Du coup, elle a pu séduire les électeurs en remportant trois des quatre dernières présidentielles alors que le Centre n’a jamais passé le premier tour de ces élections.

    Le problème est que les centristes se sont montrés incapables de profiter de cette gouvernance au centre (et avec des idées du Centre) de la Droite (mais aussi de la Gauche, ce qui est encore plus vrai avec Manuel Valls).

    Ce mystère qui n’en est pas un vient d’un individualisme centriste et d’une structuration insuffisante de l’espace centriste après l’échec de l’UDF dès 1995 à devenir, aux côtés du PS et du RPR puis de l’UMP, le troisième grand parti de gouvernement alors qu’elle avait réussi à inverser cette faiblesse structurelle du début de la V° République.

    Elle vient aussi d’une absence de personnalités crédibles pour devenir, non seulement, président de la république mais aussi grands personnages de l’Etat ainsi que de leur impuissance à se vendre et à vendre leurs idées (mieux vendues par les autres que par eux…).

    En fin de compte, les centristes revendiqués sont globalement des centristes alors que les droitistes revendiqués sont le plus souvent des hommes de centre-droit.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme