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liberté - Page 7

  • Le monde a besoin de la «centriste attitude»

    Le monde est malade de l’extrémisme.

    Et je ne parle même pas de ces groupes terroristes qui, au nom d’une idéologie morbide tentent d’assassiner lâchement, par des attentats sanglants qui ciblent des populations sans défense, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui ne sont pas assez bons, selon leurs critères criminels pour demeurer en vie.

    Non, je parle de tous ces partis extrémistes et de leurs leaders qui retrouvent de la voie dans les pays autoritaires et dictatoriaux mais aussi et surtout qui gagnent du terrain dans les pays démocratiques.

    Voici une liste qui n’est malheureusement pas exhaustive.

    La France, avec le Front national dirigé par Marine Le Pen et la droite dure de l’UMP sans oublier le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Les Etats-Unis avec le Tea Party où officie un certain Ted Cruz, sénateur du Texas, nouveau héraut aux côtés d’autres personnages glauques de l’extrême-droite américaine; la Grande Bretagne avec le parti populiste antieuropéen de l’UKIP; la Grèce avec le parti néo-nazi de l’Aube Dorée; la Russie avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine; la Tunisie avec le parti islamiste Ennahda; la Chine avec le Parti communiste où s’opère un retour en force glaçant de l’idéologie maoïste de sinistre mémoire grâce à son nouveau secrétaire général, Xi Jinping; Israël avec le populiste d’extrême-droite Netanyahu.

    Juste quelques exemples donc car l’on pourrait largement étendre la liste.

    Le désarroi des populations face aux difficultés, face à la crise économique, face à un monde qu’elles considèrent d’autant plus dangereux qu’elles ne le comprennent pas (ou qu’elles refusent de comprendre) semble une nouvelle fois les attirer vers les partis extrémistes et leurs idées simplistes, comme si les leçons de l’histoire, encore une fois, n’avaient pas été comprises (et bien expliquées…).

    Bien sûr, on ne peut encore parler d’un retour d’Hitler, de Staline voire même de Mao et de quelques autres monstres qui peuplent les poubelles de l’histoire.

    Mais l’on sait bien que les ans patinent les dictateurs et leurs visions criminelles grâce à l’oubli coupables des nations qui transforment ceux-ci en personnages historiques où leurs actions criminelles sont atténuées par leur mélange avec d’autres.

    Ainsi la construction d’autoroutes devient un pendant aux chambres à gaz, l’industrie lourde à des famines meurtrières provoquées et au goulag tandis que le massacre d’étudiants ainsi que l’emprisonnement de tous ceux qui demandent la démocratie sont justifiés par une croissance fulgurante de l’économie.

    Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays démocratiques ont adopté, face à l’ignominie des actes de l’extrême-droite fasciste et nazie ainsi qu’au péril réel de l’extrême-gauche communiste, n’en déplaise aux historiens révisionnistes des années 1960, une «centriste attitude» avec des partis modérés et consensuels qui ont gagné les élections et ont gouverné avec modération.

    Il ne s’agissait pas toujours de partis centristes et encore moins de Centrisme.

    Mais l’on avait compris, alors, que face aux ennemis de la démocratie, l’on devait rechercher le consensus afin d’assoir les valeurs humanistes.

    Or, tout ceci aurait pu être adopté avant même que le deuxième conflit mondial n’éclate.

    Des hommes comme Aristide Briand s’y employèrent, en vain.

    Cela aurait évité la mort de 50 millions de personnes.

    Aujourd’hui, personne ne sait si nous sommes à l’aube de conflits mondiaux. Mais les guerres régionales et locales font toujours rage aux quatre coins de la planète.

    Pendant ce temps, dans les pays en paix, monte une agressivité attisée par quelques dangereux pousses-au-crime qui tentent de capitaliser sur le mécontentement des populations.

    Il est donc urgent que cette «centriste attitude» soit à nouveau pratiquée par la majorité des partis dans les pays démocratiques où un front humaniste, que j’ai appelé de mes vœux, se mettent en place et que ces mêmes pays démocratiques fassent pression sur les régimes autoritaires pour que ceux-ci se rendent compte qu’ils n’ont rien à gagner dans la violence et l’agressivité, notamment vis-à-vis de leur peuples.

    Tout cela est une question de responsabilité, notion au cœur même de toute gouvernance, quelle soit locale, régionale ou mondiale.

    Or, actuellement, c’est bien l’irresponsabilité qui domine la classe politique mondiale qui n’a pas appris grand-chose de l’histoire afin de prendre la bonne direction, celle qui assure le respect, la liberté, le tolérance et la solidarité, celle de la voie du juste équilibre afin de montrer aux peuples de la planète que la haine, le ressentiment, le repli sur soi, les boucs émissaires et la violence n’ont jamais été de bonnes réponses pour vivre en paix.

    Faudra-t-il que l’on perde cette dernière, comme d’habitude, pour se rappeler qu’elle n’a pas de prix?!

    Alexandre Vatimbella

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  • Un Front humaniste face aux extrémismes

    Que ce soit les élus, les militants, les sympathisants et les électeurs centristes, tous doivent être le rempart ultime contre les extrémismes.

    C’est pourquoi le noyau du Front humaniste qui doit se constituer face aux extrémismes de droite et de gauche doit être évidemment animé par les centristes.

    Les dernières déclarations de François Fillon sur le choix du candidat le moins sectaire en cas de duel entre le PS et le Front national associé à des sondages assez positifs sur le parti d’extrême-droite et sa leader, Marine Le Pen montrent que la vigilance est de plus en plus de mise.

    D’abord par les leaders des partis centristes qui doivent continuer, à l’instar de Jean-Louis Borloo et d’Hervé Morin à indiquer qu’il ne peut y avoir d’alliance avec le Front national.

    Il faut même qu’ils aillent plus loin en menaçant de rompre leur alliance «naturelle» avec l’UMP si celle-ci décide de faire un bout de chemin avec la formation d’extrême-droite et de ne pas travailler avec tout politique qui aurait des accointances avec le FN.

    L’exclusion du CNI (Centre national des indépendants) de l’UDI est un bon point en ce sens.

    De son côté, François Bayrou doit rappeler qu’aucune alliance à gauche n’est possible, non plus, au cas où le Parti socialiste ferait les yeux doux au Front de gauche, au Parti communiste (et même à certains écologistes) ou, pis encore, au NPA ou à Lutte ouvrière.

    Et ceci vaut évidemment pour des accords locaux lors des municipales et même si les appareils centraux de l’UMP et du PS les condamnent sans pour autant les combattre.

    Ensuite par les militants des partis centristes qui doivent user de tout leur poids afin d’empêcher leurs leaders mais aussi les élus qui sont membres de leurs formations respectives de marquer un intérêt trop évident, non seulement, aux formations des extrêmes mais également à leurs thèses, trouvant ici ou là des convergences qui se transformeront un jour ou l’autre en alliances.

    Sans oublier les sympathisants qui, par leur rôle de diffusion de la pensée centriste, de ses valeurs et de ses principes, doivent mener le combat humaniste où qu’il faille le mener et qui doivent marquer leur désapprobation avec leur bulletin de vote à chaque fois que des centristes s’accoquinent avec les extrêmes.

    Enfin et surtout les électeurs centristes doivent sanctionner tout dérapage des partis centristes avec leurs voix. Mais ils doivent aussi refuser, lors de seconds tours si le candidat centriste est éliminé, de reporter leur voix sur des partis ou des candidats de droite et de gauche qui ont des comportements coupables avec les extrêmes et leurs thèses.

    Le Front humaniste doit être imperméable parce qu’il défend des valeurs et des principes qui ne peuvent se mélanger avec les idéologies d’exclusion, d’intolérance, de violence et liberticides des extrêmes de tous bords dont le but final est de porter un coup fatal à la démocratie républicaine.

    Oui, comme je le dis et le répète, la démocratie et la liberté sont des combats quotidiens.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Centrisme et la cuisine électorale

    Comment je l’ai souvent affirmé, il convient de ne jamais oublier de distinguer la pensée centriste du centre électoral.

    Mais cette distinction ne concerne pas que le Centre, c’est également vrai de toutes les autres pensées politiques qui ne se réduisent pas aux organisations qui prétendent les représenter.

    Le socialisme et le Parti socialiste en est un bon exemple.

    Ainsi donc du Centrisme dont les partis au centre de l’échiquier politique n’embrassent pas l’ensemble de sa conception de la société.

    Certains partis centristes sont plus proches de celle-ci que d’autres mais aucun à l’heure actuelle n’est complètement centriste au sens strict du terme.

    Pour autant, nous ne sommes pas forcément dans une supercherie car l’action politique demande des marges de manœuvre qui ne sont pas toujours dans la «bonne ligne».

    Ceci est d’autant plus vrai que le Centrisme est un pragmatisme dont le principe d’action est le «juste équilibre» et que pour atteindre celui-ci l’on peut se déséquilibrer d’un côté avant de se rééquilibrer de l’autre et de revenir ainsi à l’équilibre juste qui est une recherche constante à défaut d’être un positionnement figé, ce qui est d’ailleurs impossible puisque la société elle-même n’est pas figée.

    Néanmoins, les marges de manœuvre ne sont pas extensibles indéfiniment et la proximité aux références du Centrisme, que ce soient ses valeurs humanistes (liberté, respect, tolérance, solidarité) son principe d’action (juste équilibre), sa règle comportementale (responsabilité), sa philosophie (réformisme, progressisme, personnalisme, pragmatisme) afin de faire fonctionner au mieux la démocratie républicaine, doit se retrouver clairement dans l’action des partis se réclamant du Centrisme.

    Ce rappel est important au moment où les partis centristes français semblent engagés dans un rapprochement alors que de nombreuses voix à l’intérieur de ceux-ci demandent également des clarifications des positions de chacun.

    Parce que ce rapprochement ne peut être qu’un simple deal électoral et électoraliste sous peine de décrédibiliser un peu plus ces partis centristes qui ont perdu une grande partie de la confiance des Français et, surtout, de leurs électeurs ces dernières années de par leur programme et leur stratégie politiques quasi-illisibles.

    Or, de l’aveu même des responsables de ces formations, une réunion aurait comme avantage, avant même de gagner des voix et des sièges, de ne pas en perdre…

    François Bayrou et son Mouvement démocrate sont incapables de redresser la barre alors que Jean-Louis Borloo et l’UDI sont à la peine pour faire entendre leur voix et l’imposer comme centriste.

    Si les discussions entre les deux bords se bornent à «donne-moi ta crédibilité, je te donne mes voix», alors cette cuisine électorale sera, à terme, plus désastreuse que la désunion actuelle et une supercherie que les électeurs seraient en droit de sanctionner durement.

    Que la plateforme électorale ou le projet politique commun que les partis centristes peuvent dégager de leurs négociations à venir – si elles ont lieu – soient plus ou moins proche du Centrisme sera un autre challenge pour faire vivre ce dernier au niveau électoral et non pas comme pensée politique – celle-ci existant en-dehors même d’une représentation électorale.

    Mais, pour mériter un label du genre «centristes authentiques», le Mouvement démocrate et l’UDI ne doivent pas oublier que c’est un contresens de prétendre que le Centre serait «naturellement» à droite, de droite ou même un allié «naturel» de la Droite, ce que Jean-Louis Borloo demande à François Bayrou avec insistance.

    J’ai déjà eu, à de nombreuses reprises, à répondre à ces inepties proférées, à la fois, par des gens de la Droite qui veulent capter les voix centristes et par des gens de la Gauche qui tentent de diaboliser les partis centristes afin de récupérer un électorat de centre-gauche tenté par le vote en leur faveur.

    De même, on nous explique que bipolarisation politique oblige, les centristes doivent choisir leur camp et que celui-ci est à droite dont ils sont plus proches

    Cette autre ineptie est parfois reprise par les gens du Centre qui, ainsi, tentent de légitimer leur opportunisme politique.

    Si c’était le cas, il faudra donc nous expliquer pourquoi, par exemple, la très grande majorité des centristes américains se trouvent aujourd’hui à l’intérieur du Parti démocrate plutôt catalogué à gauche…

    Plus sérieusement, que le Centre choisisse une alliance à Droite ou à Gauche, celle-ci ne peut être, fort heureusement, que conjoncturelle.

    Si ce n’était pas le cas, le Centre n’existerait pas comme lieu politique.

    Plus, ce qui définit le Centre n’est pas la Droite ou la Gauche mais le Centrisme.

    Et ceux qui, au centre de l’échiquier politique, font tout pour brouiller les cartes dans ce domaine en faveur de leur destin politicien n’ont de centriste que le nom.

    Quoiqu’il arrive, que ceux qui croient que le Centrisme est la solution ne désespèrent pas, il continuera à exister même trahi ou bafoué.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • La démocratie est un combat

    Faut-il ou non intervenir en Syrie? Comment se comporter face à l’autocrate Poutine et au régime communiste chinois? Quelle est la meilleure façon de protéger la liberté?

    Autant de questions qui se sont entrechoquées ces derniers mois que ce soit avec les combats en Syrie, les affrontements en Egypte, les fuites sur les pratiques de la NSA aux Etats-Unis, les provocations russes contre les gays et le soutien du régime aux dictateurs de tous poils sur fond de reprise en main intérieure, le tour de vis chinois depuis l’arrivée de Xi Jinping qui se réfère à Marx et, surtout, à Mao en lui rendant des hommages appuyés et répétés, souhaitant marcher dans ses pas.

    Les démocraties sont donc, une fois de plus, devant des dilemmes importants.

    Le président syrien, comme son père avant lui, tue ses concitoyens avec du gaz sarin, les Frères musulmans et l’armée égyptienne rivalisent d’intolérance, les écoutes américaines mettent en émoi une partie du monde qui place la liberté au-dessus de la sécurité, les agissements du président russe nous rappelle tous les jours qu’il a été formé par le KGB dont on pouvait comparer les pratiques lors de la guerre froide à la tristement célèbre Gestapo et les sombres prédictions des défenseurs chinois de la démocratie sur la personne du nouveau maître de l’Empire du milieu se révèlent malheureusement trop vraies.

    Que faire?

    Se faire tuer pour sauver des enfants syriens? Laisser une dictature quelle qu’elle soit se mettre en place en Egypte? Accepter de perdre de la liberté pour de la sécurité sans être sûr que le deal est exactement celui-là? Continuer à faire comme si Poutine et Xi étaient des gens charmants et fréquentables pendant que leurs opposants soient pourchassés et emprisonnés?

    Les réponses ne sont pas simples et, surtout, ne doivent pas être simplistes.

    Prenons l’exemple syrien. Se lancer dans une guerre totale avec le clan Assad tête baissée serait aussi stupide que de ne rien dire et faire en se lavant les mains de massacres horribles et inacceptables.

    Pourquoi?

    Parce que, dans le premier cas, intervenir alors que  la chute d’Assad aurait de grandes chances de permettre aux intégristes islamistes de mettre le pays sous leur coupe et à en faire une base de l’extrémisme et du terrorisme, faisant en quelque sorte d’avoir sauver les enfants syriens pour que nos enfants soient éventuellement tuer dans de futurs attentats.

    Et, dans le deuxième cas, il est impossible pour toute communauté ayant une conscience de fermer les yeux en prétendant qu’un dictateur a le droit de tuer son peuple, notamment ses enfants, sans vergogne, sans devoir rendre des comptes mais aussi sans porter un coup à l’image de la démocratie, incapable de réagir face à des comportements qui la provoquent dans son essence même.

    Ce dilemme est celui de Barack Obama aujourd’hui. Mais il est celui de toute la communauté internationale, en tout cas de celle qui revendique des valeurs humanistes.

    Même cas de figure ou presque en Egypte où il faut se demander si une organisation, les Frères musulmans, qui s’est battue pendant des décennies contre les valeurs démocratiques et ne les a endossées que parce qu’elle a gagné les élections – et dont la pratique démocratique a laissé à désirer pendant son passage au pouvoir – vaut mieux qu’une armée qui n’a guère prouvé son attachement à ces mêmes valeurs.

    Quant à savoir si nous devons adresser la parole à Poutine et à Xi, la realpolitik répond oui à coup sûr. Mais cela ne doit pas nous empêcher de dire ce que nous pensons de leurs agissements et de tenter toutes les pressions pour les mettre en échec? A voir certains responsables politiques occidentaux faire allégeance à ces deux hommes et à leurs régimes donnent parfois des nausées.

    Comme le montre crûment les révélations d’Edward Snowden sur les pratiques de l’agence de renseignements américaine, la NSA, l’éminente question de savoir où se situe le curseur entre défense de la démocratie, défense des démocraties et intérêt des démocraties n’a pas de solution évidente.

    Pour autant, les précédents devraient inciter à ne pas baisser la garde.

    Ainsi, elle s’est déjà posée lors de la montée en puissance du fascisme et du nazisme entre les deux guerres mondiales puis lors de la guerre froide avec le bloc soviétique avec les résultats que l’on sait.

    Le renoncement face à l’Allemagne nous a plongés dans une guerre à 50 millions de morts alors que l’on aurait pu agir contre Hitler quand il en était encore temps.

    L’affrontement avec les Russes s’est révélé problématique jusqu’à l’implosion de l’URSS, exsangue par ses dépenses militaires démesurées et incapable d’apporter le bien-être à sa population.

    Avec, à la clé, des camps de concentration dans les deux pays.

    Le régime en place à Moscou – comme à Pékin d’ailleurs – est encore largement dominé par une idéologie qui diabolise la liberté qualifiée d’«occidentale».

    Xi Jinping, le nouveau maître du Parti communiste chinois ne parle que de maoïsme, de renforcement de l’armée et des valeurs occidentales erronées et dangereuses mettant en avant un «rêve chinois» qui risque de devenir le cauchemar des démocraties.

    Le ralentissement préoccupant de la croissance chinoise sur fond de corruption, de pollution catastrophique et de menaces de toutes sortes sur le régime va sans aucun doute renforcer, au moins dans un premier temps, les tendances autoritaires de celui-ci.

    Les prisons sont à nouveau pleines d’opposants, internet est de plus en plus contrôlé et censuré, le peuple est invité à se faire moins critique et à suivre la ligne officielle.

    Tout ceci nous amène à cette vérité basique, pure et dure: la démocratie a été, est et restera à jamais un combat quotidien contre des forces qui, de tous les côtés ainsi que de l’intérieur même, travaillent à la rogner, à la dénaturer et, in fine à l’abattre.

    La démocratie américaine est née d’une guerre de libération. Ce sont des révolutions qui ont accouché des valeurs démocratiques françaises. Même le système démocratique britannique a nécessité après la Grande Charte de 1215, une lutte au cours des siècles pour s’établir.

    Ceux qui renoncent à vouloir mener ce combat condamnent la démocratie, d’abord à s’affaiblir puis à disparaître.

    Ils font le jeu des ennemis des valeurs et des principes démocratiques.

    Peut-être que les peuples qui goûtent à un régime démocratique, certes imparfait mais envié par tous ceux qui en sont privés, ne veulent pas ou plus se battre pour le protéger et le faire exister.

    Peut-être qu’ils préfèrent leur sécurité ou tout simplement leur confort quotidien à leur liberté.

    Peut-être qu’ils préfèreraient vivre esclaves que mourir libres.

    Les sondages, généralement, disent le contraire.

    Alors, mettons nos actes en accord avec nos paroles: défendons la démocratie avant qu’on nous défende de le faire.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Pourquoi le Centre est équilibre et pas milieu

    Etre le Centre, c’est être le point de référence qui détermine les côtés excentrés.

    Etre le milieu, c’est être un entre-deux déterminé par ces deux blocs.

    Centre c’est être l’équilibre face aux déséquilibres qui se trouvent de chaque côté.

    Milieu c’est être une ligne – poreuse – entre deux blocs.

    C’est pourquoi le Centrisme est une pensée politique de l’équilibre. Comme il est le point central à partir duquel se définissent les côtés déséquilibrés par leurs clientélismes constitutifs, il est naturellement le «juste équilibre».

    Si le Centrisme n’était que le milieu – et même le juste milieu comme le présentent certains – il ne serait qu’une ligne sans consistance, obligée de naviguer constamment entre les deux côtés pour y piocher idées et références sans avoir aucune démarche originale.

    Rien de tout cela avec le juste équilibre qui s’établit sur les valeurs humanistes du respect, de la liberté, de la tolérance et de la solidarité, dans une symbiose et des interactions propres au Centrisme et non dans une simple énumération qui leur donnerait une autonomie entre elles.

    C’est aussi la raison pour laquelle le Centre n’est ni à droite, ni à gauche. L’oxymore, «le centre est à droite» défendue par une partie de l’UDI, est une erreur fondamentale qui, in fine, nie l’existence même du Centre.

    Tout comme celui défendue par une partie du Mouvement démocrate, que l’alliance «naturelle» est à gauche.

    Que l’on discute si les partis centristes, pour parvenir au pouvoir, se doivent d’être dans une coalition avec des partis de droite ou avec des partis de gauche est une toute autre histoire, légitime celle-là.

    Mais, vouloir adosser le Centre avec la Droite ou la Gauche revient à valider l’idée des adversaires du Centre et du Centrisme qui affirment que ceux-ci n’existent pas.

    Oui, être du Centre, c’est se trouver au point d’équilibre alors qu’être simplement au centre, c’est s’être s’installé sur une ligne si fine qu’elle est pratiquement invisible et surtout qui permet tous les débordements opportunistes d’un côté ou l’autre de cette frontière politique. Ceux qui s’en réclament peuvent alors se présenter uniquement comme des modérés mais pas comme des centristes.

    Car les mots ont une signification et il n’est pas inutile de le rappeler de temps en temps pour que le débat politique ait, non seulement, un sens mais une dignité afin de respecter les citoyens…

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Centre avec Malala

    Malala Yousafzai vient d’avoir seize ans mais elle se bat contre l’obscurantisme depuis qu’elle a… onze ans!

    Son courage exemplaire est un modèle et un symbole pour ceux qui veulent construire un monde meilleur où l’on donne, à tous ceux qui le veulent, une chance de réussir leur vie et leurs rêves.

    Que demande-t-elle?

    «Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à l'égalité des chances et leur droit à l'éducation» vient-elle de dire du haut de la tribune des Nations unies à New York où elle était l’invitée d’honneur.

    Ainsi, elle souhaite que toutes les filles du monde – dont celles du Pakistan, son pays d’origine – puissent étudier et devenir des citoyennes à part entière, des personnes respectées.

    Pour cette bataille humaniste et pacifique, elle a failli mourir en recevant une balle dans la tête de la part des talibans qui contrôlent de fait la région où elle est née.

    Des hommes barbares qui ont décidé d’ériger l’obscurantisme en mode de gouvernement comme ils l’ont montré en Afghanistan avant l’intervention de la coalition mondiale après les attentats du 11 septembre 2001 et comme ils le font quotidiennement dans les zones tribales pakistanaises, là où l’armée a renoncé à maintenir l’ordre, voire est complice de ces extrémistes imbéciles et meurtriers.

    Ecoutons-la encore: «Les talibans ont pensé que la balle qui m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes».

    Quand une jeune fille de seize ans qui a reçu une balle dans la tête pour de telles idées parle de cette manière, l’ensemble des hommes et des femmes qui soutiennent les valeurs humanistes du Centre et du Centrisme, se doivent d’être derrière elle, solidaires de sa lutte.

    Bien évidemment, le combat de Malala a d’énormes implications. La transmission du savoir donne des citoyens informés et capables de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Cela éloigne la servitude et donne la liberté de penser, de parler et d’agir en personne responsable, tout ce que les talibans et autres intolérants et irrespectueux abhorrent plus que tout…

    Et elle le sait: « Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde », ajoutant « Les extrémistes ont peur des livres et des stylos ».

    Et c’est bien cela, terroriser les terroristes avec les armes les plus nobles: la liberté, le respect, la tolérance, la solidarité sans oublier l’amour.

    Alexandre Vatimbella

     

     

    Signer la pétition de Malala Yousafzai sur l’éducation

  • Pour le Centre et le Centrisme, voter pour les extrêmes est une faute

    En expliquant qu’il posait les bonne questions (mais y apportait les mauvais réponses) et que ses électeurs étaient simplement des Français désorientés à qui il fallait parler et apporter des réponses adéquates, le monde politico-médiatique ou médiatico-politique – au choix! -- commet une grave erreur en faisant du Front national un interlocuteur honorable et fréquentable du débat démocratique.

    En lui permettant ainsi, petit à petit, d’entrer dans le jeu politique démocratique, il a ainsi «dédiabolisé» un parti extrémiste qui, à l’instar du Parti communiste au XX° siècle, sait parfaitement utiliser les faiblesses récurrentes du système démocratique face à ses ennemis dont les principaux sont les médias et les partis politiques démocratiques...

    Du coup, Marine Le Pen peut affirmer péremptoirement que son parti est devenu «le centre de gravité de la vie politique».

    Mais l’utilisation du Front national comme repoussoir et pour le mettre dans les pattes de ses adversaires est un jeu pervers dont le pays paye le prix quotidiennement avec la montée de l’intolérance et dont l’addition pour la démocratie pourra être très salée dans un avenir plus ou moins proche.

    C’est la raison pour laquelle, au-delà de cette exploitation politicienne qui n’est pas à l’honneur de ceux qui l’ont initié (entre autres, François Mitterrand), que le Centre et le Centrisme estiment que le vote pour les extrêmes est une faute grave.

    Que le système démocratique ne soit pas parfait, personne ne le conteste. Que la république ait des failles, non plus. Que des individus souvent sans scrupules, malhonnêtes et irresponsables profitent de celui-ci et de celle-là, c’est une évidence. Que cela contrarie ou mette en colère certains, c’est une réalité.

    Pourtant, cela n’excuse en rien le vote en faveur des extrêmes.

    Oui, l’électeur qui met un bulletin en faveur d’un candidat d’extrême-gauche ou d’extrême-droite commet une faute et il est aussi condamnable que celui pour qui il vote.

    Ou alors, il faut nous expliquer pourquoi, selon la Droite et la Gauche, un irresponsable qui vote contre ses intérêts fondamentaux, influençable et incapable de discerner le bon du mauvais est autorisé à remplir son devoir civique…

    Si ce n’est pas le cas, ce que nous croyons, il faut donc nous démontrer en quoi cet acte éminemment politique que de glisser un bulletin de vote en toute connaissance de cause pour les extrêmes est excusable moralement.

    Surtout si l’on estime que la démocratie républicaine représentative et délibérative est le seul système qui permet de garantir le plus de liberté et qui est le plus efficace pour développer un pays tout en permettant aux talents de tous de pouvoir s’exprimer. Il suffit d’étudier l’Histoire.

    Qu’il y ait des crises, des problèmes, des manquements issus de ce système, il faut en convenir.

    Mais c’est bien ce système que l’on doit renforcer, réformer et moderniser et non tenter de le laminer et, in fine, de le détruire en se tournant vers les solutions liberticides et irresponsables des extrêmes.

    Donc, tout citoyen ayant le sens des responsabilités, le respect de l’autre, la liberté comme étendard et la volonté de construire une société du juste équilibre, tolérante et solidaire, doit s’engager dans la défense de la démocratie républicaine et non dans sa destruction.

    Voter pour le Front national ou les groupuscules d’extrême-droite, voter pour le Front de gauche ou les groupuscules d’extrême-gauche, c’est décider de jouer contre cette démocratie républicaine représentative et délibérative, contre la liberté, contre le respect, contre une société du juste équilibre. C’est agir de manière irresponsable.

    En démocratie c’est bien évidemment le droit de tous mais cela ne veut pas dire que ce soit excusable.

    Or, aujourd’hui, ceux qui, à droite et à gauche, sont sensés défendre le système démocratique et les valeurs de la démocratie n’ont plus ce discours ferme et inflexible face à ce comportement.

    C’est la raison pour laquelle les centristes, les vrais, ne doivent jamais fléchir en rappelant constamment que les valeurs qu’ils portent ne peuvent mener à une quelconque mansuétude pour ceux qui prônent les solutions extrémistes mais aussi pour ceux qui votent pour celles-ci et qui leur permettront peut-être, un jour, de parvenir au pouvoir comme l’Histoire, encore elle, nous l’enseigne.

    Il s’agit d’une question de dignité humaniste. Voilà en quoi voter pour les extrêmes est une faute morale.

    Et espérons que nous n’aurons pas à dire, tel Daladier revenant en 1938 de Munich et atterrissant au Bourget, voyant la foule joyeuse de l’accord qu’il venait de passer avec Hitler alors qu’il s’attendait à recevoir des tomates, «Ah les cons! S’ils savaient!».

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le juste équilibre du Centre entre liberté et sécurité

    Le juste équilibre est le principe premier d’une vision politique centriste.

    Il s’applique, entre autres, dans le débat sécurité-liberté qui est au cœur de la démocratie républicaine.

    S’il ne peut y avoir de démocratie sans liberté, il ne peut y en avoir, non plus sans sécurité.

    La sécurité garantit la liberté.

    Pour jouir et user de sa liberté, il faut être en sécurité.

    Et cette équation est encore plus prégnante pour tous ceux qui ne sont pas en haut de l’échelle sociale.

    De même, une démocratie se doit de se protéger contre les risques d’agressions extérieures.

    Et la communauté mondiale démocratique doit unir les efforts de tous ses membres pour en faire de même.

    Tout ceci n’est que du réalisme et du pragmatisme face aux dangers qui menacent depuis toujours le système démocratique.

    Quant à l’angélisme qui veut que personne ne peut en vouloir à la démocratie qui ne peut avoir d’ennemi ou se montrer agressif vis-à-vis d’un pays démocratique, l’histoire en a montré l’inanité et la dangerosité.

    Enfin, dans une démocratie républicaine, seule une institution communautaire peut assurer cette sécurité pour tous: le gouvernement central au niveau d’une entité étatique et tous les échelons intermédiaires ensuite selon les traditions de chaque pays.

    Ayant dit cela, il faut donc trouver ce fameux juste équilibre tout en ne tournant pas le dos aux valeurs de la démocratie mais aussi en ne niant pas les réalités dans lesquelles nous vivons et qui ne sont pas les mêmes selon les époques (tout en pointant les permanences des rapports de force).

    Si on se place dans le cadre de la démocratie représentative, il est évident que, quelles que soient les règles adoptées, les élus du peuple doivent avoir la capacité de contrôler les mesures de sécurité mises en place afin que celles-ci ne viennent pas annihiler la liberté mais la servent et la protègent.

    Quant au fil rouge qui doit animer les responsables politiques dans l’élaboration délicate de ce juste équilibre, il doit évidemment privilégier la liberté car c’est en son nom que les mesures de sécurité sont prises dans une démocratie.

    Cela ne signifie nullement qu’in fine se soit toujours plus de liberté pour moins de sécurité mais cette dernière ne peut-être légitime que si elle est incontournable afin d’assurer l’intégrité de l’individu et/ou de la communauté.

    Tout ceci nous ramène évidemment aux mesures anti-terroristes prises ces dernières années aux Etats-Unis qui sont actuellement l’objet de critiques de la part de nombreux politiciens et de médias à travers le monde depuis les «révélations» récentes d’un ancien agent de la CIA, Edward Snowden.

    Il faut rappeler d’abord que le travail controversé de la NSA (National security agency, l’agence fédérale qui est en charge des programmes de sécurité nationale dont, en particulier, ceux d’écoute afin de détecter les possibles attaques contre le pays) est contrôlé depuis toujours par le Congrès américain, celui-ci étant non seulement au courant de ce qui se passe mais c’est lui qui autorise ces contrôles.

    On est bien dans le contrôle démocratique exercé par les élus du peuple dont nous parlions plus haut.

    Ce que Snowden a «dénoncé» comme étant un Big brother qui a un œil sur tous les faits et gestes de tout un chacun (ce qui est faux selon les élus du Congrès) est un programme tout à fait légal et voté par le Congrès des Etats-Unis.

    Ensuite, il est important de savoir si ces mesures sont liberticides au point que leur mise en œuvre fait plus de mal à la démocratie qu’elle ne lui en fait du bien.

    Evidemment, nous ne savons pas tout de ce qui se passe réellement mais la surveillance telle qu’elle est autorisée – et qu’aucune preuve sérieuse, pour l’instant, n’a démontré qu’elle est un paravent pour des agissements répréhensibles – possède la légitimité nécessaire face aux risques terroristes internes et externes concrets qui planent sur les Etats-Unis.

    De leur côté, les citoyens américains à une majorité de 56% sont d’accord avec ces programmes de la NSA selon les derniers sondages

    Quant à Snowden, ils sont pour l’instant dans l’expectative et dans l’attente d’informations pour se déterminer afin de savoir s’il est un «traitre» ou un «patriote». 46% d’entre eux déclare ne pas savoir tandis que 31% pensent qu’il est patriote et 23% un traitre.

    Toujours est-il que, selon de nombreux experts interrogés par les médias, la mise sous les projecteurs de ces programmes va rendre le travail de surveillance et d’appréciation du risque terroriste plus difficile et tous les efforts réalisés jusqu’à présent moins efficaces à court terme.

    La liberté est un bien inestimable et son existence pour les citoyens des pays démocratiques n’est pas négociable.

    Néanmoins, cette liberté, s’il elle permet légitimement de débattre du juste équilibre entre liberté et sécurité notamment dans les médias, ne peut être invoquée afin d’affaiblir ces mêmes pays démocratiques face aux ennemis, non pas de l’Occident, mais de la liberté elle-même.

    Si l’on ne peut aller jusqu’à la sentence définitive de Saint-Just, «pas de liberté pour les ennemis de la liberté» et à toutes les conséquences radicales qu’il y attachait, on peut tout de même affirmer que les pays démocratiques ne doivent pas permettre à la liberté des ennemis de la liberté de détruire celle-ci sans essayer de la protéger et de la garantir dans un monde où ces ennemis sont en très grand nombre et déterminés à user de la violence extrême pour l’abattre sans aucun état d’âme.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Centre doit poser les bonnes questions sur les extrêmes de tous bords

    Au risque de se faire insulter et amalgamer, posons les bonnes questions au moment où médias et classe politique s’émeuvent à juste titre de ce fait divers où un militant d’extrême-gauche est décédé lors d’une bagarre avec des militants d’un groupe skin d’extrême-droite.

    Avant tout chose, être centriste c’est regretter et condamner la mort d’un jeune homme parce que celui-ci avait des convictions politiques.

    Aucun humaniste ne peut concevoir le débat politique dans la violence et l’agression, qu’elles soient verbales ou physiques.

    De même, les groupes skins, quels qu’ils soient, ont toujours été des menaces pour la liberté et la sécurité des personnes.

    Ayant dit cela, les réactions à cet homicide (que l’on ne peut encore qualifier de meurtre, ni d’assassinat, le premier supposant la volonté de tuer et le second la préméditation) dont on ne connait pas encore tous les tenants et les aboutissants sur sa survenance, doivent interpeler les centristes dans leur démesure émotionnelle et la diabolisation idéologique d’un extrême vis-à-vis d’un autre.

    Car, oui et malgré ce décès tragique, les extrêmes, qu’ils soient de gauche ou de droite, basés sur des idéologies totalitaires dont on a vu les crimes lorsqu’elles ont été mises en œuvre concrètement, sont également condamnables parce qu’ils dénient à leur ennemis politiques, c’est-à-dire tous ceux qui ne pensent pas comme eux, la qualité de personne, fondamentale dans la vision humaniste du Centrisme.

    Et posons donc les bonnes questions.

    La dictature communiste est-elle plus humaine que la dictature fasciste?

    Staline était-il meilleur qu’Hitler?

    Mao est-il moins scélérat que Franco?

    Fidel Castro à Cuba était-il un dictateur plus acceptable que le général Pinochet au Chili?

    Les camps de concentration communistes étaient-ils moins ignominieux que les camps de concentration nazis?

    Le génocide des khmers rouges au Cambodge était-il moins monstrueux que celui des juifs par les nazis?

    Les violences de l’extrême-gauche sont-elles plus compréhensibles que celles de l’extrême-droite?

    Les insultes des l’extrême-gauche sont-elles moins ordurières que celles de l’extrême-droite?

    Les assassinats politiques d’Action directe, de la Fraction armée rouge (Bande à Baader) et des Brigades rouges ont-ils été moins criminels que ceux de l’OAS, des Noyaux armés révolutionnaires (italiens) ou d’Honneur de la police?

    A toutes ces questions, la réponse d’un humaniste est: non.

    Non, quand on est un défenseur de la démocratie républicaine assise sur les valeurs de la liberté, du respect, de la solidarité et de la tolérance, sur le principe du juste équilibre et celui de l’égalité de toute personne vis-à-vis d’une autre.

    Et oui, il faut poser ces bonnes questions encore et toujours.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Centre doit s’opposer à la désespérante obscurité des extrêmes

    Depuis longtemps j’affirme ici que l’humanisme porté par le Centre et le Centrisme est le rempart le plus solide face au danger que représente le Front national ainsi qu’à ses diatribes démagogiques et antidémocratiques qui surfent sur le mécontentement des Français.

    Mais les temps que nous traversons et qui ne seront peut-être et heureusement qu’une péripétie anodine de l’Histoire, impose si tel n’était pas le cas de le dire et le redire, la répétition n’étant pas inutile, loin de là.

    D’autant que la Gauche et la Droite engluées aujourd’hui dans des affaires multiples et surtout par leurs pratiques le plus souvent clientélistes, mortifères à terme pour la démocratie, ne sont pas capables de répondre efficacement à ce déferlement de populisme haineux et revanchard qui flatte le côté le moins respectable de nos comportements.

    Le Centrisme, oui.

    En ce premier mai, Marine Le Pen, lors de la manifestation traditionnelle du Front national, a estimé que la France était dans la nuit des affaires et de la corruption, ajoutant que la lumière et l’espoir étaient désormais représentés par le Front national.

    Quelle rhétorique à la fois mensongère et dangereuse dont le contenu rappelle de biens mauvais souvenirs au moment où certains comparent avec beaucoup trop d’emphase notre époque à celle des années 1930...

    Les centristes doivent être, néanmoins, des vigies intransigeantes et attentives de la défense de la démocratie républicaine en refusant la banalisation de tous les extrêmes et de leurs discours, notamment celle, en cours, du Front national, non seulement, dans la population mais également dans les médias et les leaders d’opinion.

    Et oui, il doit dire, haut et fort, que le vote pour le Front national est un acte irresponsable, que chaque bulletin déposé en sa faveur dans l’urne fera perdre la France, tout comme tout bulletin en faveur du Front de gauche ou des formations d’extrême-gauche, car ils vont vers les tenants de politiques qui plongeraient la France dans une crise d’une ampleur dévastatrice.

    Demain, si nous voulons être encore des gagnants, c’est parce que nous aurons dit non aux archaïsmes destructeurs de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche, ces deux conservatismes réactionnaires au sens littéral de ces deux mots.

    Conservatisme des droits acquis ou nationaliste au mépris de la réalité d’un monde ouvert et mondialisé. Réaction à la modernité démocratique et à l’édification inévitable d’un nouvel ordre mondial où l’Union européenne doit prendre toute sa place, c’est-à-dire une des toutes premières.

    Le peuple français s’est battu pendant des décennies pour bâtir un pays qui est aujourd’hui dans les premières puissances mondiales. Ce combat des générations précédentes n’a pas été de tout repos et rien n’a jamais été acquis comme on le constate actuellement où nous devons conduire une mutation douloureuse mais nécessaire qui seule nous permettra de repartir de l’avant et construire une France européenne du XXI° siècle, dynamique et prospère pour tous dans le juste équilibre et avec les valeurs de liberté, de solidarité, de tolérance et de respect.

    Notre communauté nationale a connu, tout au long de son histoire, des hauts et des bas. Ces derniers devraient nous rappeler constamment de ne pas tenter certaines aventures qui finissent toujours mal.

    De même, la démocratie républicaine est un bien inestimable mais fragile parce qu’elle repose, in fine, sur l’humanisme et le sens des responsabilités de chacun. Il nous faut donc la défendre comme toutes les attaques dont elle est constamment l’objet alors que nous agissons comme si elle était un roc indestructible qui résistera à tous les coups de forces.

    Si, demain, une obscurité désespérante et oppressive s’abat sur la France, c’est que nous aurons été les complices de ceux qui veulent la propager pour s’accaparer le pouvoir au nom d’idéologie totalitaire et non le rendre au peuple.

    Mais nous avons le pouvoir d’écrire une autre histoire à condition de ne pas baisser les bras.

    C’est au courage que l’on reconnaît les grands peuples qui écrivent leur Histoire avec un grand H.

    Alexandre Vatimbella

     

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