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udi - Page 14

  • Où Borloo emmène-t-il les centristes?

    Au moment où souffle la tempête à l’UDI après les propos de Gilles Bourdouleix sur le fait qu’Hitler n’avait pas tué assez de gens du voyage (voir info), il n’est pas inutile de rappeler que c’est Jean-Louis Borloo, président-fondateur de l’UDI, qui a fait le forcing pour accueillir le CNI – dont le député-maire de Cholet est président – comme composante de l’UDI.

    Par ailleurs, monsieur Bourdouleix n’a jamais été un simple militant ou élu du parti mais bien un de ses vice-présidents, c’est-à-dire venant en second dans l’organigramme aux côtés de personnes comme Jean Arthuis, Chantal Jouanno ou Jean-Christophe Fromantin.

    Ses propos inqualifiables prennent ainsi une dimension supplémentaire dans l’analyse de ce qu’est l’UDI et de ce que veut en faire Jean-Louis Borloo.

    Nous avons toujours dit ici que la présence du CNI dans l’UDI était une erreur, pire une faute, car cette formation flirte depuis des années ouvertement avec les thèses du Front national et a souvent fait du compagnonnage avec le parti d’extrême-droite.

    Aujourd’hui, les langues se délient à l’UDI sur cette étrange affiliation mais pourquoi si tard? Qu’un Jean-Christophe Lagarde ou qu’une Rama Yade n’aient pas protesté de manière véhémente à la décision d’accueillir le CNI au sein l’UDI par Jean-Louis Borloo est troublant, voire dérangeant.

    D’autant que les propos de Gilles Bourdouleix pour qui le connaît ne sont pas de ce point de vue une totale surprise. Leur véhémence et leur contenu abject ont sans doute dépassé ses précédentes déclarations publiques mais n’oublions pas qu’il ne se savait pas enregistré…

    Cette histoire va-t-elle fragiliser Jean-Louis Borloo et/ou va-t-elle permettre à l’UDI de se recentrer et de ne plus regarder vers la droite parfois extrême pour se renforcer mais vers le centre de l’échiquier politique, l’avenir proche nous le dira.

    Car il demeure une question fondamentale que l’affaire Bourdouleix révèle, quel est le vrai projet de Borloo pour l’UDI?

    Cette question est pertinente parce qu’après une année d’existence, beaucoup de monde, dont nombre de militants de l’UDI, se la posent.

    Est-ce une nouvelle formation du Centre? De Droite? Une démarche individuelle pour se venger de l’UMP et de sa non-nomination à Matignon par Nicolas Sarkozy? Au contraire, est-ce une démarche voulue pour rapprocher sans le dire une partie des centristes de l’UMP avec cette alliance exclusive entre les deux formations sans cesse réaffirmée et ce, quel que soit le programme politique de l’une et de l’autre? Une sorte d’Opni (objet politique non identifiable) qui s’écrasera de lui-même faute de savoir où il va et, surtout, ce qu’il est?

    Pour le plus grand drame des udéistes, aucune de ces interrogations ne peut être aujourd’hui écartée!

    En outre, L’UDI, malgré le mot «indépendants» dans son appellation est incapable d’aller à une élection majeure toute seule de peur de se prendre une veste.

    La voici ainsi à Paris, capitale de la France, dans une stratégie, non pas d’alliance avec l’UMP, mais dans un sauve-qui-peut qui n’augure rien de bon pour son avenir.

    Au lieu de présenter des liste dans tous les arrondissements de Paris, la formation de Jean-Louis Borloo a décidé de faire liste commune avec l’UMP là où cette dernière détient déjà la mairie d’arrondissement et de ne pas déposer de liste face à Nathalie Kosciusko-Morizet, la chef de file de la droite parisienne.

    Cela fait donc huit arrondissements sur vingt où elle sera absente…

    Bien évidemment, cette décision est présentée comme une volonté d’union avec l’UMP qui, rappelons-le, est la seule possible selon les dirigeants de l’UDI.

    Mais à qui fera-t-on croire que s’il y avait eu une possibilité pour les troupes de Borloo de se mêler véritablement à la course pour la victoire, elles n’y seraient pas allées?!

    En vérité, l’UDI va cacher sa faiblesse dans les villes où elle a peur de se compter en constituant des listes d’union dès le premier tour avec l’UMP, si celle-ci le veut bien.

    Ce n’est que dans les villes où elle espère bien figurer qu’elle présentera des listes.

    En langage courant, cela s’appelle un manque de courage politique et une drôle de façon de justifier sa création comme force politique autonome avec un projet original.

    En revanche, il s’agit d’une manière de procéder courante chez Jean-Louis Borloo et bien connue de ses amis politiques.

    Rappelons que celui-ci a renoncé à se présenter à la dernière présidentielle, puis à la mairie de Paris et désormais comme tête de liste aux européennes de l’année prochaine de peur de se prendre une claque…

    N’ayant donc aucune chance de gagner la mairie de Paris, l’UDI a investi un obscur candidat parfait pour la conduire à l’échec, Christian Saint-Etienne, dont les interventions médiatiques auront vite fait de convaincre les parisiens qu’il n’est là que pour faire représentation.

    Jean-Louis Borloo rappelle sans cesse que son but est de faire de l’UDI le premier parti de France devant l’UMP et le PS ainsi que d’occuper le pouvoir le plus tôt possible (n’avait-il pas prédit des élections législatives anticipées pour le début de cette année et la victoire de sa formation?!).

    Mais en faisant de l’UDI un parti attrape-tout au-delà de toute logique politique, en agrégeant ensemble des formations qui n’ont rien à voir entre elles, il la fragilise avant même de l’avoir consolidée.

    De même, en jouant l’hyper-prudence de ne se présenter qu’aux élections que l’on peut gagner et de se mettre sous l’aile protectrice de l’UMP dans les autres cas, il condamne l’UDI à n’être qu’une force d’appoint au parti de droite.

    Quant au projet de l’UDI, il se perd dans les oppositions entre des visions politiques différentes voire opposées. Un projet confié à Jean-Christophe Fromantin qui affirme haut et fort ne pas partager pas les mêmes valeurs que Jean-Louis Borloo…

    Ce dernier a, en plus, multiplier des interventions pour le moins étonnantes, comme la présentation de ce programme qui devait permettre tous les partis de s’unir pour voter les mesures indispensables afin que la France ne sombre pas et qui s’est perdu dans les limbes, défendu du bout des lèvres par son initiateur dès qu’il a vu son peu de résonnance médiatique.

    Ou de la mise en place de ce contre-gouvernement confié à Yves Jégo et largement ignoré des journalistes jusqu’à présent. Sans doute parce l’UDI ne représente au mieux que 7% d’intentions de vote dans les sondages…

    Jean-Louis Borloo doit certainement certaines explications (dont une sur la présence du CNI de Bourdouleix dans la confédération) à ses troupes quelque peu désorientées.

    L’année prochaine, en cas d’échecs électoraux qui se profilent si l’on en croit les sondages, il les devra aux électeurs centristes.

    Espérons pour le Centre que les partis centristes de l’UDI seront capables d’inverser la trajectoire.

    Car le Centre a besoin d’un parti fort, regroupant ses diverses tendances. Et au lieu de confier son avenir à une personnalité qui n’a jamais été centriste, celle-ci ferait bien de prendre leur destin en main.

    Disons-le encore une fois, la France a besoin d’un parti centriste rassembleur. Un vrai.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Une alliance centriste UDI-MoDem se profile-t-elle?

    Les récentes déclarations de plusieurs responsables centristes remettent sur le devant de la scène une possible alliance entre l’UDI de Jean-Louis Borloo et le Mouvement démocrate de François Bayrou.

    Il est bien trop tôt pour dire si cela va se concrétiser d’autant qu’il ne s’agit pas, pour l’instant, de rapprochements programmatiques ou de projets politiques mais d’une nécessité de faire alliance en vue des prochains scrutins de 2014, les municipales et les européennes.

    Une alliance dictée avant tout par la nécessité de ne pas être, à nouveau, les grands perdants des consultations populaires.

    Car le constat est là, dur et abrupt. Au jour d’aujourd’hui et sans préjuger d’évolutions futures plus positives, l’UDI et le MoDem sont à la peine dans les sondages.

    Que ce soit pour les européennes (où à eux d’eux, ils font moins de 15% des intentions de vote ce qui les place, chacun, derrière l’UMP, le PS, le FN, le Front de gauche et les Verts) ou les municipales (où les listes autonomes de l’une et de l’autre ont peu d’appétence auprès des électeurs même dans certains fiefs centristes).

    D’où l’idée de s’allier pour éviter le fiasco et peser sur la vie politique française, voire européenne.

    Quoi de plus naturel entre centristes, pourrait-on penser tout en se félicitant de ce tournant responsable alors que les deux formations se regardent plutôt en chien de faïence depuis la création de l’UDI l’année dernière.

    Sauf que l’UDI se déclare toujours pour une alliance exclusive avec l’UMP et que le Mouvement démocrate, lui, navigue à vue à ce sujet, ayant inventé le concept de l’alliance à la carte, en particulier pour les municipales.

    Ces deux stratégies, qui ressortent de deux positionnements politiques différents (l’UDI se dit de centre-droit et le MoDem du Centre), semblent peu à même de se fondre l’une dans l’autre.

    Il n’en reste pas moins, cependant, que les passerelles existent depuis toujours (n’y a-t-il pas un groupe commun entre les deux formations au Sénat) et que les réalités imposent aux centristes un pragmatisme en matière d’alliances, d’autant qu’ils partagent, tout de même, des valeurs identiques et nombre de vues communes.

    D’autant que l’alliance exclusive avec l’UMP prônée par Jean-Louis Borloo est perçue du côté du parti de droite comme un simple ralliement du petit parti (UDI) au grand (UMP), ce qui signifie que la place d’égal réclamée par Borloo a peu de chance d’être acceptée par Copé en l’état.

    De son côté, Bayrou n’a pu réaliser jusqu’à maintenant son alliance avec le PS, ce dernier préférant ne pas s’aliéner définitivement le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Dès lors, il s’est tourné vers ce drôle de concept d’alliance à la carte pour les municipales où l’on peut faire liste commune avec l’UMP dans une ville et avec le PS dans l’autre, voire, pourquoi pas, avec l’UDI dans une troisième…

    Mais cette stratégie n’est guère satisfaisante car elle recèle en elle-même une absence de projet politique crédible et, surtout, original qui, à terme, fera du MoDem, au mieux une force d’appoint pour qui saura lui proposer le plus de gratifications.

    S’en rendant compte, c’est peut-être la raison pour laquelle, dans un entretien au Journal du Dimanche, le même Bayrou vient d’affirmer que, à défaut d’une alliance en bonne et due forme avec le PS, «le plus probable, c’est que des passerelles se bâtissent entre la droite républicaine et nous».

    Une déclaration qui rapproche évidemment le Mouvement démocrate de l’UDI et ouvre des perspectives d’alliances.

    Encore faut-il que l’UDI saisisse ce que Jean-Marie Cavada (député européen de l’UDI élu grâce à François Bayrou) a appelé la main tendue ou que demande le Mouvement démocrate à la formation dirigée par Jean-Louis Borloo.

    Il répondait à Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem qui, pour les municipales, veut «créer les conditions d'un rassemblement plus large au centre. C'est ce que j'essaie de faire depuis des semaines et des semaines avec, par exemple, le parti de Jean-Louis Borloo, à Paris. J'aimerais beaucoup arriver à ce rassemblement du Centre».

    Un autre responsable du parti de François Bayrou, Robert Rochefort, veut, pour les élections européennes, une liste commune avec «nos cousins de l’UDI».

    Reste que cela n’est pour l’instant que des déclarations d’intentions et que rien de concret, comme l’ouverture officielle de négociations, n’a été annoncé.

    Mais, quoiqu’il arrive, l’essentiel sera de ne pas décevoir une nouvelle fois l’électorat centriste avec des arrière-pensées politiciennes et des ambitions uniquement personnelles, voire pour ne sauver quelques sièges et en grappiller quelques autres.

    Ici, on ne fait malheureusement pas de procès d’intention, on s’appuie simplement sur l’expérience passée…

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • L’UDI, un an après: «doit encore faire largement ses preuves»

    En réunissant son premier conseil national samedi 15 juin et en lançant officiellement son «contre-gouvernement», l’UDI (Union des démocrates et indépendants), formation de centre-droit créée par Jean-Louis Borloo il y a un an, veut démontrer qu’elle est désormais la troisième formation française et qu’elle fait partie des «grands», marchant inexorablement vers la gloire illustre de son ancêtre, l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing.

    Petit problème, Jean-Louis Borloo «oublie» le Front national dont un sondage paru récemment dans Valeurs Actuelles, lui donnait 21% des intentions de vote aux européennes de 2014 contre 6,5% pour l’UDI qui se retrouve également derrière le Front de gauche (9%), les Verts (7,5%) et même le Mouvement démocrate (7%). Ce qui en ferait alors, si cela se confirme dans les urnes l’année prochaine, le septième parti de France!

    Pourtant, à force de déclarations mêlant chiffres et satisfecit ainsi qu’approximations, pour ne pas dire plus, les responsables du parti ont même réussi à convaincre les médias que cela n’était plus qu’une question de mois avant que l’auto-prophétie martelée par son président, à savoir que l’UDI allait devenir le premier parti de France, ne se réalise.

    Mais qu’en est-il de ce pari de faire exister une deuxième formation de droite aux côté de l’UMP, un peu plus modérée et un peu plus tournée vers le centre de l’échiquier politique?

    L’UDI revendique 50.000 adhérents (mais il semble que beaucoup d’anciens militants des partis qui la composent se soient retrouvés de fait membres de cette confédération sans avoir demandé quoi que ce soit), 31 députés et 28 sénateurs (dans un groupe où ils côtoient ceux du MoDem au nombre de quatre).

    Ces chiffres n’en font pas un «grand» parti, cette qualification étant réservée à ceux qui dépassent les 20% à 25% des voix dans les scrutins nationaux et qui se retrouvent avec une centaine de députés.

    De plus les ambiguïtés fondamentales de l’UDI demeurent.

    La première est qu’il s’agit d’une confédération de petits partis dont aucun pour l’instant ne s’est dissous, ni n’en a l’intention de le faire, dans une formation unique et centralisée, l’espoir de Jean-Louis Borloo.

    Même si le combat des chefs est en sourdine, qui peut croire que des personnalités qui se détestent autant que Morin, Borloo et Lagarde (liste non-limitative) puissent, dans la durée, coexister?

    La deuxième est que l’UDI qui se dit proche du Centre recherche exclusivement son alliance à droite. L’UMP plutôt que le Mouvement démocrate.

    Pourquoi pas mais, alors, il faut nous expliquer comment elle peut faire groupe commun avec de dernier au Sénat tout en rejetant une alliance des centres!

    La troisième est de savoir qu’elle est l’ambition de l’UDI. Est-elle un parti à côté de l’UMP ou qui veut prendre la place de cette dernière? En rappelant à tout bout de champ qu’elle est indépendante mais que sa seule alliance possible est avec l’UMP, ses dirigeants tiennent un discours paradoxal d’une indépendance politique dans une dépendance électorale a priori, avant même d’avoir justement discuter d’un programme politique...

    Ainsi, quand, par exemple, Hervé Morin clame partout le retour du Centre et la fin de la dépendance de celui-ci avec la Droite et qu’en même temps il fait allégeance à celle-ci en déclarant qu’il n’y aura pas d’autre alliance qu’avec elle, il enferme l’UDI dans une satellisation de fait qui est identique à celle qui prévalait auparavant pour le Nouveau centre ou le Parti radical.

    D’autant qu’Hervé Morin ne rechigne pas à se contredire quand il se félicite du retour du Centre par le biais de l’UDI tout en affirmant que le temps de la modération centriste est terminée et que l’UDI est une alternative à l’UMP! «Nous étions devenus la décoration de l'UMP dans une composition gouvernementale ou majoritaire. Cette famille politique doit retrouver la place qui était la sienne, d'être une alternative au PS et à l'UMP avec des propositions chocs, la demi-mesure c'est fini».

    Cette même contradiction se retrouve chez Borloo: «L'indépendance n'est pas un slogan ni une tactique d'alliance de circonstance, c'est le fruit d'une vision et d'une organisation. Mais l'indépendance ce n'est pas l'isolement. Les démocraties occidentales fonctionnent avec des coalitions, la France ne fait pas exception à cette règle. Nous avons vocation à établir une coalition avec la droite républicaine, humaniste mais nous n'avons pas vocation à ne pas savoir où nous habitons ou à changer de coalition».

    Une contradiction qui ne devient cohérente que si l’objectif à terme de l’UDI est de remplacer l’UMP avec la même philosophie qui a présidé à la création de cette dernière en 2002, à savoir réunir la droite et le centre dans un parti unique, ce que critiquent les dirigeants de la confédération de centre-droit et qui est à l’origine soi-disant de sa mise sur pied...

    Car, rappelons-le, même si Nicolas Sarkozy n’a jamais aimé les centristes, ce qui est un euphémisme, Jacques Chirac voulait de cette alliance Droite-Centre et a choisi son Premier ministre après la création de l’UMP chez les centristes avec Jean-Pierre Raffarin.

    C’est sans doute pourquoi, Jean-Louis Borloo et ses lieutenants sont obligés d’expliquer à chaque fois en quoi l’existence de l’UDI a un intérêt. Un exercice assez surréaliste que l’on voit peu souvent pratiqué systématiquement par les formations politiques.

    Le président de l’UDI a ainsi déclaré lors du conseil national que «Il doit y avoir une signature UDI. Cette signature UDI, c'est la liberté d'entreprendre, le dynamisme, la maîtrise des impôts, le travail en réseau entre républicains car on ne dirige pas des collectivités en étant sectaire.»

    Le problème, c’est que du PS au FN, on peut tout à fait reprendre cette signature…

    Sans oublier (mais là, Borloo ne s’en est pas souvenu!), l’Europe et la décentralisation qui sont des thèmes centristes par excellence.

    Il avait malgré tout affirmé peu auparavant que l’élection européenne de 2014 serait «majeure» pour l’UDI tout en souhaitant que celle-ci aille à la bataille, non sous son propre nom, mais avec une liste baptisée «les Européens»!

    Tout cela fait brouillon, à moins que la vraie justification de l’existence de l’UDI soit d’empêcher l’UMP de conclure des alliances avec le FN puisque la seule ligne rouge dans l’alliance entre l’UDI et l’UMP est l’alliance que cette dernière pourrait conclure avec l’extrême-droite.

    Encore que, dans es rangs, l’UDI compte le CNI qui n’a jamais fermé totalement la porte à des rapprochements avec le FN…

    En fait, pour comprendre l’existence de l’UDI et ses paradoxes, il faut en revenir à la genèse de sa création.

    L’UDI, c’est, avant tout, une coalition de bras cassés de l’après 2012 où Jean-Louis Borloo, d’abord écarté de Matignon par Sarkozy avait fait un flop à la présidentielle en n’ayant pas le courage de se présenter, où Hervé Morin ne put jamais réunir les 500 signatures lui permettant de se présenter (et alors que les sondages ne lui donnaient, au mieux, que 1% des intentions de vote), où Jean Arthuis se retrouvait à la tête d’un micro-parti en train de se déliter lentement, où Jean-Christophe Lagarde était dans l’impossibilité de faire exister une alternance à Hervé Morin au Nouveau centre, où Jean-Marie Bockel et sa Gauche moderne étaient en instance d’évaporation et quelques autres cas du même genre.

    La claque prise aux législatives après celle de la présidentielle obligeait ces différentes personnalités et leurs formations affaiblies à se réunir sous peine de disparaître de l’échiquier politique national.

    S’il fallait une preuve que cette union est faite de bric et de broc, on peut la trouver dans les approches qui continuent à être différentes sur la plupart des sujets économiques, sociaux ou sociétaux entre les interventionnistes du Parti radical, les libéraux d’une partie du Nouveau centre et de l’Alliance centriste et les démocrates sociaux d’une autre partie du Nouveau centre, de Force européenne démocrate. Sans parler du Centre national des indépendants (très à droite), de la Gauche moderne (un peu à gauche) ou de Territoires en mouvement (social-conservateur), la formation du maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin.

    Les dissonances lors du débat sur le mariage pour tous ont été, non pas le révélateur de ces différences importantes de vision, mais un nouvel exemple du manque de cohérence politique de l’UDI.

    Du coup, au bout d’un an d’existence, on n’a pas encore une vue assez claire de ce qu’est l’UDI qui démontrerait qu’elle est indispensable au Centre et au Centrisme ou au paysage politique français et, surtout, à la France.

    En cette période d’examens de fin d’année scolaire, l’appréciation sur le dossier de l’élève UDI pourrait être «doit encore largement faire ses preuves».

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Comment le Centre doit réagir à la «radicalisation» de la droite

    C’est un grand classique: un parti de gauche ou de droite qui se retrouve dans l’opposition est toujours plus idéologiquement marqué que lorsqu’il est au pouvoir. Normal, il se doit de réaliser une introspection après ses défaites électorales afin de retrouver ses racines et ses fondamentaux qui lui permettront de réaffirmer sa personnalité propre et de redynamiser sa base militante et ses sympathisants.

    Aux Etats-Unis ce fut le cas des démocrates après 2000 et c’est le cas du Parti républicain actuellement. Certains avancent même qu’aujourd’hui Ronald Reagan et George W Bush, deux anciens présidents pourtant accusés d’avoir été idéologiquement très à droite, n’auraient plus leur place dans la parti républicain tellement celui-ci a évoluer vers sa droite, sous l’influence du mouvement du Tea Party, afin de se présenter comme inflexible sur ses principes!

    En France, ce fut le cas du PS après 2001, c’est le cas de l’UMP depuis 2012.

    Néanmoins, au-delà de ce ressourcement idéologique «naturel» du à l’éloignement du pouvoir et à l’absence d’obligation de devoir gouverner de manière pragmatique et pour tous les Français, on peut se demander si ce que certains appellent la radicalisation de la droite française n’est pas plus profonde cette fois-ci, suivant en cela ce qui se passe dans la plupart des pays démocratiques, du Japon (avec Shinzo Abe) aux Etats-Unis (avec Paul Ryan ou Rand Paul) en passant par le Royaume Uni (avec David Cameron).

    D’autant qu’une forte résurgence nationaliste concurrence ces grands partis conservateurs sur leur flanc droit, avec le Front national en France, l’UKIP en Grande Bretagne ou le Tea Party aux Etats-Unis, suscitant d’ailleurs des débats houleux sur une possible alliance avec ces divers mouvements extrémistes.

    De ce point de vue, le discours de Jean-François Copé qui emprunte aux thématiques et à la rhétorique au Front national est assez emblématique de ce repositionnement de la droite, de même que les sorties médiatiques d’un Guillaume Peltier, ancien militant du Front.

    Non pas que cela soit nouveau à l’UMP si l’on se rappelle que Nicolas Sarkozy, pour affaiblir durablement le FN, avait repris les principaux thèmes du parti de Jean-Marie Le Pen afin de démontrer que la droite classique pouvait s’occuper de toute cette population en déshérence et de ses préoccupations.

    A l’opposé, il ne faut pas oublier qu’il existe une aile de l’UMP qui se bat contre les connivences et les possibles alliances entre droite et extrême-droite, emmené par François Fillon, notamment, mais aussi par Jean-Pierre Raffarin, pourtant allié à l’intérieur du parti à Jean-François Copé…

    Devant cette situation, quel doit être le positionnement des partis centristes?

    On se rappelle que lors de la dernière présidentielle, au moment où Nicolas Sarkozy a joué son va-tout face à François Hollande en droitisant parfois à l’extrême ses propos, ses alliés centristes tels Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, Jean-Christophe Lagarde ou François Sauvadet, tous aujourd’hui membres éminent de l’UDI, ne se sont guère émus de ceux-ci, allant même jusqu’à les justifier.

    En revanche, François Bayrou et ses lieutenants du Mouvement démocrate avaient réagi vivement en condamnant ce qu’ils considéraient comme des dérapages préoccupants.

    Depuis, l’UDI a semble-t-il adopté majoritairement (mais pas unanimement, voir à ce sujet certaines déclarations d’Hervé Morin ou des membres du CNIP, parti membre de la confédération) un discours de défiance vis-à-vis de ces fameux dérapages à répétition comme ceux de Jean-François Copé, revenant à un positionnement beaucoup plus centriste.

    De son côté, le Mouvement démocrate puise dans cette radicalisation d’une partie de l’UMP la raison de son opposition actuelle à la droite et de son appel à voter François Hollande contre Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles.

    Cependant, il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse ce qui s’est parfois produit, tant du côté de l’UDI que du Mouvement démocrate.

    On n’enfoncera pas ici une porte maintes fois ouverte sur le fait que le Front national peut poser les bonnes questions mais en y donnant les mauvaises réponses.

    En revanche, adopter par principe une position soi-disant «modérée» ou «équilibrée» sur un certain nombre de problèmes qui touchent au fondement même de la démocratie républicaine , à la liberté, au respect, à la tolérance et au juste équilibre, ce n’est pas avoir un positionnement centriste mais plutôt une position de faiblesse face aux attaques de notre modèle de société en acceptant qu’il soit considéré comme amendable sans fin face à des revendications communautaires ou autres de groupes et de lobbies.

    Nous nous trouvons alors dans un relativisme et un renoncement qui, autrefois, nous ont amené à accepté qu’aux portes de la France, il y ait des régimes dictatoriaux qui ont semé la misère, la désolation et la mort dans le monde entier.

    In fine, le comportement des centristes devant les manifestations de cette radicalisation d’une partie de la droite doit être de la condamner fermement, de la contrer par un discours des valeurs à chaque fois qu’elle se manifeste ainsi que de rappeler sur quels principes se fonde cette condamnation.

    Mais celle-ci doit être faite sans tomber dans la critique systématique de la droite toute entière, ce qui serait totalement stupide, contreproductif et ne correspondrait pas à la réalité d’une droite qui, fondamentalement, n’est pas assimilable l’extrême-droite.

    De même, lorsque la radicalisation de la gauche se manifeste, les centristes doivent tout aussitôt la condamner et la contrer.

    Rappelons avec force que le Centre s’oppose à tout extrémisme. Ainsi, si l’alliance UMP-Front national est inconcevable avec une alliance centriste, c’est également la même chose pour une alliance PS-Front de gauche.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • François Hollande pourra-t-il élargir sa majorité au centre?

    Lors de sa conférence de presse du 16 mai, François Hollande a été catégorique: il n’est pas question d’un remaniement ministériel dans les prochains mois et encore moins d’un élargissement de la majorité. «Avec qui?» a-t-il ajouté, expliquant qu’il était, en revanche, ouvert à tout ralliement à sa politique et à sa majorité mais qu’il n’irait pas en chercher une autre.
    Fermer le ban et les espoirs, à court terme, de François Bayrou de constituer un axe gouvernemental PS-MoDem.
    Quelques jours auparavant, lors d’un colloque, le directeur du Cecop (Centre d’études et de connaissance sur l’opinion publique), Jérôme Jaffré, estimait que l’erreur politique majeure de François Hollande avait été de ne pas élargir au centre sa majorité dès qu’il a été élu. Ainsi, il aurait du, selon l’analyste politique, faire entrer le Mouvement démocrate de François Bayrou dans la majorité présidentielle tout en faisant réélire son leader à l’Assemblée nationale.
    Mal élu, sur une base minoritaire de la gauche (un de ses scores les plus bas lors des dernières élections) avec l’apport essentiel des déçus de droite de Sarkozy et d’un fort mouvement de rejet du président sortant, toutes choses qu’il connaissait, il se devait, afin d’élargir ses soutiens, de créer avec une partie des centristes une nouvelle majorité présidentielle que même le Front de gauche (qui n’est pas dans la majorité actuelle) alors aurait du accepter même en rechignant.
    Mais cela ne s’est pas passé ainsi.
    Peut-être parce que François Hollande a dans l’idée que ce rapprochement va se faire petit à petit et qu’il s’imposera à tous dans quelques temps. Si l’on doit retenir une évidence de sa première année à l’Elysée, c’est sa capacité à mettre en route des politiques qui font lentement leur chemin, qu’on les supporte ou qu’on s’y oppose étant une autre question.
    Quoiqu’il en soit, à défaut de l’avoir voulue et d’affirmer la souhaiter, pourra-t-il encore la faire au cours de son quinquennat si la situation l’exige? C’est évidemment beaucoup plus compliqué avec la gauche de la gauche du PS quasi en rébellion avec le gouvernement, un Front de gauche qui a une attitude plus d’opposant radical que de soutien du pouvoir et un Centre éclaté qui ne pèse pas grand-chose, notamment la partie de celui-ci qui pourrait être son nouvel allié.
    Sans doute que les élections municipales et européennes de l’année prochaine pourraient débloquer cette situation dans un sens ou dans l’autre, selon les scores du PS, du MoDem et de l’UDI (sans oublier celui du Front de gauche).
    En revanche, au-delà des postures, des rhétoriques, des coquetteries et des fiertés personnelles, il existe de nombreuses proximités programmatiques actuelles entre la gauche modérée et le centre du Centre (par exemple sur la relance de l’économie, la défense d’un modèle social rénové, la politique étrangère, l’intégration européenne, la régulation de la finance) qui peuvent très bien faire l’objet d’un contrat de gouvernement sur ce qui rapproche plutôt que sur ce qui divise.
    Il est évident que cette alliance, pour l’instant hautement hypothétique, n’aura de chances de voir le jour que si le Parti socialiste n’a plus d’autre alternative que de faire des appels vers le centre de l’échiquier politique (en cas de détérioration continue la situation de la France couplée avec des échecs électoraux) ou si le Mouvement démocrate n’a plus d’autre alternative que de s’adosser au Parti socialiste sans condition pour ne pas disparaître (à moins qu’il n’implose alors à ce moment là).
    Sans prendre parti ou non pour une solution de ce genre, il est important ici de répéter ce que tout historien politique et tout commentateur de la vie publique savent, c’est qu’il n’y a jamais eu d’alliance «naturelle» pour le Centre au cours de son histoire, que ce soit à droite ou à gauche.
    Si, demain, une partie du Centre décidait de s’allier avec la Gauche, il ne s’agirait pas d’une quelconque trahison brandie par la Droite mais bien ce que, en son temps, a fait le MRP lors de la quatrième république, pour ne pas remonter encore plus loin, ou même ce qu’ont fait les centristes dans les premiers temps de la V° République sans oublier les ralliements centristes dans les gouvernements de François Mitterrand.
    Pour autant, il existe actuellement des différences fortes dans certains domaines entre la vision du PS et celle des partis centristes qui sont un frein à une collaboration entre les deux bords. Celles-ci auraient sans doute pu être transcendées lors de la victoire de François Hollande dans une dynamique qui a désormais totalement disparu. Dès lors, les chances d’un accord sont, pour l’instant, minimes.
    Evdemment, nous savons aussi qu’il existe deux règles en politique qui peuvent tout chambouler. La première est que la vérité d’aujourd’hui, n’est pas celle de demain. La deuxième est que tout va très vite dans la sphère politico-médiatique et que le mouvement n’a fait que s’accélérer cette dernière décennie…
    Alexandre Vatimbella
     
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  • Les centristes ne doivent pas jouer la politique du pire

    Lors de l’élection présidentielle, nous savions, nous Français, mais surtout, nous, centristes, que les temps étaient particulièrement difficiles et nous le disions et le répétions, appelant le pays à une prise de conscience et les politiques à la responsabilité.

    Nous proclamions, également, qu’il faudrait, quel que soit le président qui allait être élu, mettre en place, avec la rigueur nécessaire mais en évitant l’austérité destructrice, d’importantes réformes et des mesures drastiques qui auraient déjà du être prises depuis des années, sur fond de manque de croissance, de chômage en hausse, de déficits publics croissants, de crise de l’euro et d’Union européenne en panne. Le tout avec un pays qui doute de lui, le manque de confiance étant un handicap bien plus fort que tous les autres.

     

    Presqu’un an après la présidentielle, nous y sommes jusqu’au cou.

     

    François Hollande a, dans ce cadre, pris de nombreuses décisions dont beaucoup difficiles pour un homme politique et sa popularité. Sans parler de son appartenance à un Parti socialiste qui sait depuis longtemps que des réformes sont indispensables mais qui était jusqu’alors incapable de s’y rallier de peur de perdre son électorat.

     

    Beaucoup de ces décisions auraient du être prises de toute façon par n’importe quel président à la tête du pays, de Droite, du Centre et même des extrêmes.

     

    Dès lors, même si certaines n’ont pas été aussi profondes qu’il l’aurait fallu, ne pas les supporter pour des raisons idéologiques et électoralistes, c’est jouer contre la France.

     

    C’est une faute politique que le pays paiera à un moment donné.

     

    S’y opposer c’est manquer ce moment historique où, enfin, de la Droite à la Gauche, en excluant les extrêmes, un consensus pourrait se faire jour, et dans la population, et chez les militants politiques, sur la réforme, même sur des mesures dures mais que nous savons incontournables si nous voulons bâtir un avenir meilleur à défaut d’un présent radieux.

     

    Dans ce cadre, il faut saluer les propos de François Hollande sur une «société apaisée» et de «réconciliation», deux termes chers aux centristes qui montrent un ralliement à leur vision de la démocratie.

     

    Bien sûr, tout n’est pas parfait, loin de là, dans le gouvernement de la France.

     

    Par exemple, faut aller beaucoup plus loin dans la libération des énergies créatrices. De même, sur certaines questions de société, des décisions très dangereuses sont prises ou sur le point de l’être concernant l’adoption d’enfants par les couples gays ou l’utilisation des cellules embryonnaires.

     

    Bien sûr, les intentions ne sont pas toujours très claires comme pour les retraites aves des déclarations contradictoires entre François Hollande qui parle d’allongement des cotisations donc d’un départ plus tardif et son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui dit le contraire.

     

    Bien sûr, la «centrisation» de François Hollande n’est pas partagée par une part importante du Parti socialiste.

     

    Dans ce contexte où il faut que tout le monde soit sur le pont, une grande partie de la Droite a malheureusement décidé de jouer la politique du pire avec une opposition frontale qui rappelle sur bien des aspects celle, aux Etats-Unis, du Parti républicain, et notamment de sa frange populiste le Tea Party, qui, depuis plus de quatre ans, a opté pour une guérilla politique et médiatique sans concession contre Barack Obama sur tout et n’importe quoi, lui déniant même la légitimité d’être au pouvoir comme cela est le cas en France sur de nombreux sites et blogs de sympathisants et membres de l’UMP pour François Hollande.

     

    Les médias qui supportent cette droite «décomplexée» de plus en plus radicalisée, tel le Figaro (dont pas un jour sans que la «une» ne soit consacrée aux déboires et à l’incompétence de François Hollande), s’inspirent de plus en plus de Fox News et de ses critiques dures et systématiques à l’encontre du président américain en oubliant que la mission première d’un journaliste n’est ni de dresser des louanges, ni de faire de la critique systématique mais de dire ce qui se passe.

     

    Il est dommage que nombre de centristes se soient alignés sur cette stratégie, en particulier l’UDI et son chef, Jean-Louis Borloo (le Mouvement démocrate et François Bayrou jouant un jeu plus trouble fait d’approbations et de critiques pour se ménager tous les avenirs possibles).

     

    Depuis des années que les centristes demandent des réformes indispensables pour remettre le pays dans le bon sens mais qui, mises en œuvre, ne seront évidemment pas populaires, ce n’est pas pour crier avec la meute quand cela se produit, que cela vienne de la Gauche ou de la Droite.

     

    De la même façon que les centristes ont applaudi à la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy même si elle était trop molle, il leur faut reconnaître les efforts fait par François Hollande même s’ils demeurent largement perfectibles.

     

    Non pas qu’il faille prôner aujourd’hui une union nationale qui na pas lieu d’être mais seulement espérer un consensus national sur les problèmes les plus urgents dont on sait qu’il n’y a pas trente-six solutions pour les régler.

     

    Non pas que les centristes doivent former une coalition avec le Parti socialiste, ni dresser des louanges excessives à François Hollande, ce n’est pas à l’ordre du jour. Mais s’ils représentent les forces de la responsabilité, du consensus et de l’équilibre, alors il faut qu’ils le montrent dans leurs discours et dans leurs actes en critiquant de manière constructive quand cela est nécessaire et en approuvant honnêtement quand cela est le cas, le tout en alimentant, sur le fond, le débat politique.

     

    Actuellement, on en est loin.

     

    Les partis centristes ne devraient pas tomber dans le piège tendu par l’extrême-droite et par la frange la plus intolérante de l’UMP, mener une attaque frontale contre la légitimité du pouvoir républicain. François Hollande a été élu démocratiquement et quoi que disent les sondages, ils ne sont évidemment pas de la même nature qu’une élection dans une démocratie.

     

    Qu’une droite dure et peu démocratique (ainsi qu’une gauche de même acabit menée par le Front de gauche) saute sur l’occasion pour attaquer le régime démocratique, ce n’est pas étonnant.

     

    Que de nombreuses personnalités de la droite démocratique la suivent, voilà qui est inquiétant.

     

    Mais il ne peut être question pour les centristes de jouer cette partition. A défaut, pour ceux qui s’enfonce dans cette irresponsabilité politique, de n’être plus du Centre.

     

    Car c’est dans les temps difficiles que l’on attend des partis centristes qu’ils œuvrent pour le bien du pays tout entier et non pas pour un camp ou des clientélismes particuliers.

     

    On n’est pas défenseur du juste équilibre pour rien.

     

    C’est ça aussi la grandeur d’être du Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Le grand écart politique impossible de Jean-Louis Borloo

     

    Par une tactique qu’il pensait subtile, Jean-Louis Borloo a refusé d’aligner a priori la position de l’UDI sur celle de l’UMP en votant automatiquement la motion de censure déposée par cette dernière ce mercredi 20 mars à l’Assemblée nationale et en tentant de faire porter le chapeau de cet alignement pourtant probable au refus du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de répondre aux demandes qu’il lui avait faites, notamment en matière de politique du logement et de services à la personne ainsi que d’arrêt des augmentations d’impôts.

    Du haut de la tribune du Palais Bourbon, le président de l’UDI a, dans un discours assez déstructuré et pris d’une certaine excitation, tenté de donner une consistance à ce qu’il appelé, par un oxymore dont les politiques ont le secret, une «opposition constructive et résolue»…

     

    Brandissant un sondage dans lequel, selon lui, les Français approuvaient toutes ses demandes, il a, in fine, déclaré que son groupe voterait la censure.

     

    Au-delà de cette prestation parfois touffue, il était évident, dès le départ, que l’UDI voterait la motion de censure et que les demandes de Jean-Louis Borloo seraient ignorées par Jean-Marc Ayrault ce qui permettrait de justifier cette décision.

     

    Personne ne pouvait être dupe.

     

    Dès lors, on peut se demander si Jean-Louis Borloo et ses acolytes de l’UDI ont bien une stratégie compréhensible et constructive pour exister entre le PS et l’UMP, stratégie qui consiste à être l’allié naturel de l’UMP sans pour autant s’aligner sur ses positions tout en donnant des gages de fidélité...

     

    C’est bien un grand écart auquel doit se livrer l’UDI et son leader afin d’affirmer sa spécificité face à l’UMP tout en demeurant son partenaire politique et électoral.

     

    En écoutant Jean-Louis Borloo à l’Assemblée nationale, on a bien compris l’alliance UDI-UMP, on a moins relevé l’originalité de la position de l’UDI face à celle de l’UMP.

     

    Cela n’est guère étonnant car nous sommes dans une situation paradoxale créée par Jean-Louis Borloo et dans laquelle il est en train de se pièger lui-même.

     

    En déclarant lors de la fondation de l’UDI que la seule alliance possible et envisagée était avec l’UMP, il s’est autolimité dans sa recherche d’une différence qui ferait que des électeurs de centre-gauche ou de centre-droit préfèrent voter UDI plutôt que PS ou UMP.

     

    Pouvait-il faire autrement alors qu’il a été un fidèle collaborateur de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy, membre de l’UMP pendant des années?

     

    C’est pourquoi sa volonté d’être le représentant du Centre posait un problème et continue de le poser.

     

    C’est sans doute également la raison pour laquelle François Bayrou bénéficie toujours d’un espace politique que Jean-Louis Borloo n’est pas capable de lui disputer et d’investir de par son choix de positionnement politique très proche, en réalité, de celui de l’UMP.

     

    Est-ce que cette stratégie peut ouvrir un espace politique assez grand et assez pérenne pour faire de l’UDI un parti politique de premier ordre pour les années à venir? Il est bien sûr trop tôt pour en tirer une conclusion définitive qui sera apportée lors des prochains scrutins nationaux, que ce soit les municipales ou les européennes.

     

    Reste que les électeurs centristes ont de quoi s’interroger sur la pertinence de celle-ci.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • François Bayrou peut-il exister sans le MoDem?

     

    Plus le temps passe, plus le Mouvement démocrate s’affaiblit. Nombre de ses militants, connus ou pas, ont rejoint, rejoignent ou rejoindront l’UDI pendant que d’autres sont découragés ou lorgnent vers le PS et les Verts.

    Jamais le parti fondé en 2007 en remplacement de l’UDF, n’a trouvé son électorat alors que les plus de 18% de suffrages obtenus par François Bayrou à la présidentielle de cette année-là laissait espérer à ce dernier que la nouvelle formation pourrait avoir de nombreux élus et militants et qu’elle pourrait lui servir de marchepied efficace pour son dessein de conquête de l’Elysée.

     

    La déconvenue présidentielle de 2012 puis la déculottée législative qui a suivi quelques semaines plus tard a mit un coup de massue à cet espoir (déjà écorné avec l’incapacité du MoDem à affronter les élections précédentes avec succès), sans parler de la constitution de l’UDI qui l’a encore un peu plus fragilisé.

     

    Et il semble assez illusoire de penser que le PS, soit par son écroulement face à son incapacité à résoudre la crise actuelle, soit par la nécessité de trouver un allié pour glisser un peu plus vers le centre-gauche, sera son sauveur, involontaire ou non.

     

    Pourtant, pendant que le parti se délite, son leader, François Bayrou, battu à la présidentielle et aux législatives, n’a pas disparu, loin de là, du paysage politique français.

     

    Sa notoriété et une bienveillance journalistique font qu’il a réussi à demeurer une personnalité politique médiatique.

     

    Dans les sondages, même s’il a perdu de nombreux points, il n’a pas sombré et peut nourrir quelques espoirs de résurrection dont nous gratifie régulièrement la sphère politique.

     

    On voit bien qu’il y a donc un fossé qui se creuse de plus en plus entre l’état de santé du Mouvement démocrate et celui de son leader.

     

    Mais, s’il parait évident que le Mouvement démocrate ne peut exister sans François Bayrou, celui-ci peut-il néanmoins exister sans un parti dans une V° République où il est indispensable à tous ceux qui ont de hautes ambitions politique, ce qu’il a manifestement toujours?

     

    En faveur d’une réponse positive, il y a la place qu’il occupe aujourd’hui, au centre du Centre qui n’a pas, pour l’instant d’autre prétendant crédible (Jean-Louis Borloo ayant, lui, investi l’espace du centre-droit, voire de la droite modérée).

     

    De même, il a su se forger un noyau de fidèles parmi les fidèles que ce soit dans son parti mais aussi dans la population (même s’il n’a pas réussi à se forger un fief électoral imprenable comme d’autres).

     

    En outre, comme nous l’avons dit, il est encore un chouchou des médias ce qui est loin d’être anecdotique dans la société d’information et d’images dans laquelle nous vivons.

     

    Cependant, et de manière plus négative, être un homme seul, est un handicap rédhibitoire dans les joutes électorales. D’autant que, contrairement à ce que le général de Gaulle, son modèle pendant lors de la campagne présidentielle 2012, était devenu lors de sa traversée du désert au cours de la IV° République, il n’est pas une référence vivante incontournable même s’il tente de donner de lui une image de sage qui a eu raison avant tout le monde et qui, seul, continue à dire la vérité au pays.

     

    De même, dans la position où il se trouve, il ne peut rien négocier d’autre que lui-même, ce qui n’est souvent pas assez conséquent comme l’ont montré de nombreux exemples passés pour nouer des alliances «gagnant-gagnant».

     

    Enfin, on peut prendre ses trois échecs consécutifs à la présidentielle où il n’est jamais parvenu au second tour comme une expérience unique qui pourra séduire les électeurs lors d’une quatrième tentative ou comme un passé trop lourd qui le relègue définitivement comme un «has been».

     

    Il est certain qu’un passage réussi aux affaires, c’est-à-dire dans un gouvernement ou à la tête d’une institution, pourrait lui redonner la crédibilité nécessaire pour envisager un avenir politique autre qu’anecdotique.

     

    Cela lui permettrait, notamment, de trouver un moyen d’exister sans le soutien d’un parti puissant.

     

    Quoiqu’il en soit, on aurait tort de l’enterrer trop vite. Mais il aurait tort de croire qu’il va pouvoir facilement renaître de ses cendres.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Centre: hiatus inquiétant entre aspiration politique et comportement électoral

     

    Le Centre et le Centrisme intéressent les citoyens, les partis centristes, beaucoup moins.

    Si tous ceux qui sont proches des thèses du Centrisme et de son humanisme votaient pour des partis centristes, alors le Centre devrait être au pouvoir ainsi que les sondages le montrent.

    Pourtant, force est de le constater, les formations qui se réclament du Centre demeurent largement minoritaires dans le paysage politique.

    D’où vient ce hiatus entre l’aspiration politique des Français et leur comportement électoral?

    Plusieurs raisons peuvent être avancées. Les deux principales sont un déficit de confiance et de crédibilité ainsi qu’un manque cruel de leaders charismatiques et fiables.

    Vrai ou faux, les Français n’ont pas une grande confiance dans les partis centristes dont ils estiment que les positions et les programmes politiques sont peu identifiables et peuvent même varier en très peu de temps, selon les circonstances et les alliances électorales.

    Il faut dire qu’il est assez difficile d’identifier le projet centriste pour la France alors qu’il semble beaucoup plus simple de le faire pour ceux de la Gauche et de la Droite.

    En cause, un flou artistique souvent de mise dans les positionnements et dans les orientations des partis centristes. La dernière élection présidentielle ne permettait pas vraiment de savoir ce que voulaient un François Bayrou ou un Hervé Morin à part deux ou trois slogans électoraux chocs qui n’ont jamais fait un programme, ni même une orientation reconnaissable.

    Mais même s’il y avait des projets précis, structurés et compréhensibles, il manquerait toujours des porte-paroles charismatiques.

    De ce point de vue, aucun leader centriste n’a été perçu, ces dernières années, par une majorité de la population comme ayant la stature pour devenir chef de l’Etat.

    Comment peut-on agir sur ce hiatus?

    Nous avons déjà pointé à maintes reprises la difficulté de donner une cohésion de la galaxie centriste du fait d’une indépendance ontologique des différents courants.

    Il n’est pas anodin que pour tenter de se fédérer, le centre-droit ait choisi la structure confédérale avec l’UDI.

    La cohésion du Mouvement démocrate tant voulue par François Bayrou (et qui a été à la base de la transformation de l’UDF en 2007) n’a jamais existé, on le voit aujourd’hui où la formation est tiraillée entre ceux qui penchent vers la Droite et ceux qui penchent vers la Gauche.

    Pour autant, il peut y avoir un programme commun de gouvernement réunissant les différents courants centristes. Et c’est là que l’on peut faire correspondre l’attente des Français proches des thèses centristes et leurs votes en faveur de formations du Centre. C’est là également que l’ensemble des centristes pourront partir unis lors des différentes élections, notamment les législatives.

    Ensuite, il sera temps de trouver le ou la porte-parole qui représentera le Centre à la présidentielle (ce qui pourra passer par une primaire). Car, a contrario de ce que pensent François Bayrou et Jean-Louis Borloo, l’unité des centristes ne passe pas obligatoirement par la stature de commandeur d’un chef incontesté et incontestable comme c’est le cas à Droite mais, d’abord, par un projet politique.

    Sans cette façon de procéder, il est fort possible que les centristes demeurent éparpillés et sans crédibilité alors même que le message du Centrisme est celui qui est, non seulement, nécessaire au pays mais celui que souhaitent les électeurs.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Le Centrisme en France en 2013. L’année de la reconstruction du Centre?

    2013 sera-t-elle l’«annus mirabilis» (l’année miraculeuse) du Centre en France?

    En tout cas, après une année 2012 où les mots «union», «réunion», «refondation», «réunification», «confédération» ont été utilisés à tire-larigot sans qu’il y ait, en fin de compte, la création d’un grand parti centriste tant espéré, les douze prochains mois seront indubitablement placés sous le signe d’une reconstruction impérative et incontournable si les partis centristes veulent pouvoir peser sur la politique du pays dans les années à venir.

     

    Du côté du Mouvement démocrate, le dilemme risque bien de se résumer à «la reconstruction ou la disparition» (au mieux la marginalisation groupusculaire).

     

    Du côté des partis centristes qui ont rejoint l’UDI (Nouveau centre, Alliance centriste, FED), la question sera de savoir s’ils sont en train de reconstruire un centre-droit ou s’ils ont atterri dans une UMP bis dirigée par Jean-Louis Borloo.

     

    Mais cette reconstruction ne s’annonce pas aussi facile que cela car la prise de conscience des leaders centristes de l’urgence à la mettre en route reste largement à venir.

     

    Ainsi, pour ceux qui ont eu le courage de regarder les vœux présentés par ces leaders (ceux qui en ont fait), il faut d’abord retenir qu’aucun d’eux n’a prononcé une seule fois les mots Centre, centriste et Centrisme, ce qui devient décidément une très fâcheuse habitude.

     

    Evidemment, vu ces absences, la reconstruction de l’espace centriste n’a été abordée par aucun d’eux.

     

    En revanche, que ce soit François Bayrou, Jean-Louis Borloo ou Hervé Morin, chacun a affirmé à sa façon que la France avait des potentialités énormes mais que tout va mal actuellement, ce qui les empêche d’être utilisées.

     

    Pour Bayrou, assis devant des rayonnages de livres, il y a trois vertus qui permettront de s’en sortir, la lucidité, la volonté et l’unité, cette dernière faisant à nouveau référence à son union nationale qu’il est le seul à promouvoir.

     

    Pour Borloo, les Français doivent «résister» en cette année 2013 et s’en remettre au seul parti digne de ce nom, l’UDI, dans un clip tout à sa gloire (à Borloo, bien entendu!).

     

    Pour Morin, dans une vidéo toujours aussi décalée (plus dans sa cuisine mais en pleine campagne normande), il s’agit de «foutre la paix» aux Français dans une réinterprétation excessivement néolibérale de la devise nationale, «Liberté, égalité, fraternité», puisque même ce dernier mot signifie selon lui, une simple «fraternité d’hommes» et non quelques aides concrètes et matérielles aux plus démunis…

     

    La chance des partis centriste est que 2013 sera une année sans élection. Ils doivent donc en profiter pour se réorganiser et se (re)construire dans la sérénité, l’application et le sérieux.

     

    Bien sûr, il est peu probable que le Mouvement démocrate fusionne avec l’Union des démocrates et indépendants. De même, rien ne garantit encore que cette dernière n’implosera pas.

     

    Néanmoins, sans être totalement unis, les centristes peuvent, à la fois, préciser leurs positionnements sur les grandes questions actuelles et trouver, éventuellement, des passerelles entre eux.

     

    Car il existe une incongruité politique flagrante: les centristes ont l’air plus capable de parler avec les partis de gauche (Mouvement démocrate) et de droite (UDI) qu’entre eux!

     

    Ainsi, l’alliance «naturelle» du centre-droit n’est pas avec l’UMP, comme le déclament sans cesse tous les responsables de l’Union des démocrates et indépendants, mais bien avec le Centre (voire le centre-gauche).

     

    Ce qui sépare le MoDem de l’UDI est certes réel mais bien moins que ce qui sépare cette dernière de l’UMP.

     

    C’est en tout cas ce que pensent la grande majorité des militants, sympathisants et électeurs centristes.

     

    Parlant de l’UMP, une des grandes inconnues sera de savoir ce que va devenir son pôle centriste. Pas forcément en 2013 (où aucune élection ne sèmera la zizanie à l’intérieur du parti de droite) mais, à moyen terme, lorsque les centristes umpistes se rendront une nouvelle fois compte qu’ils ne sont que la cinquième roue du carrosse et, ce, même s’ils vont pouvoir s’exprimer plus facilement cette année grâce à la reconnaissance des courants promise par le président en sursis, Jean-François Copé.

     

    Il semble assez naturel que, si l’UDI réussit à se construire dans la durée, ces centristes la rejoignent tôt ou tard (même si ce qui est naturel ne le semble pas toujours aux centristes…).

     

    En revanche, si l’UDI faillit, ce qui demeure une option au vu des différents échecs de ces dernières années dans la réunion des centres, les centristes de l’UMP ne devraient pas reprendre leur liberté qui serait synonyme pour eux de perte de mandats électoraux et disparition à terme.

     

    Quant à tous ceux qui estiment que le débat n’est plus de savoir si l’UDI sera un succès ou un échec mais qu’elle est bien une nouvelle force qui compte, rappelons-le que la seule élection à laquelle a été confronté le parti de Jean-Louis Borloo, s’est soldée par l’échec de son député sortant dans le Val-de-Marne fasse à un UMP dissident qui n’avait même pas l’investiture de son parti!

     

    Enfin, 2013 sera peut-être l’occasion d’un rapprochement (ou même d’un ralliement) entre François Bayrou et François Hollande.

     

    Les difficultés que devraient rencontrer le gouvernement au cours de l’année qui vient avec une montée du chômage et une croissance atone, le tout sur fond de défiance de plus en plus grande des Français, pourrait amener le Président de la république à vouloir, non pas élargir sa majorité (le MoDem n’a que deux élus…) mais l’ouvrir à une composante centriste qui lui servirait de caution politique.

     

    Pour François Bayrou, ce serait un risque mais aussi le moyen de compter à nouveau dans le paysage politique et de redonner vigueur à son parti, surtout à son ambition présidentielle.

     

    In fine, 2013 sera, à n’en pas douter, une année vérité pour les partis centristes. A eux de se saisir des opportunités qu’ils ont tant de fois manquées les années précédentes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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