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La France Réconciliée - Page 48

  • L’humanisme du Centre, seule réponse à la montée des populismes démagogiques

    Partout dans le monde et plus particulièrement en Europe, on assiste à ce que l’on appelle communément «une montée des populismes» dont le score important du parti du comique Beppe Grillo aux dernières élections italiennes en est la dernière manifestation.

     

    Même si le phénomène n’est pas récent - nombre des partis ou mouvements populistes démagogues existent depuis longtemps à l’instar du Front national en France -, force est de reconnaître qu’il prend de l’ampleur sur fond de crise économique, de mal-être identitaire et d’un manque de repères et de valeurs alors que s’estompe de plus en plus l’espoir en un avenir meilleur.

     

    Si certains faits sont irréfutables comme le manque de croissance et la montée du chômage, d’autres, en revanche, sont montés en épingle par les leaders populistes et repris largement par les médias.

     

    Ainsi, il est évidemment beaucoup plus sûr de se promener à Paris le soir qu’au Moyen Age mais même que pendant une grande partie du XX° siècle. Relisons les journaux de l’époque ou les œuvres littéraires, pour se rendre compte, par exemple, qu’une fois passé la «barrière» de la Porte d’Italie, on basculait dans un no man’s land particulièrement effrayant à la fin du XIX° siècle.

     

    De même, nous n’avons jamais été aussi riches dans les pays avancés avec une espérance de vie qui s’allonge sans cesse.

     

    Il ne s’agit pas ici, néanmoins, de discuter chiffres mais de parler de cette résurgence inquiétante de mouvements qui n’ont rien à voir avec la démocratie républicaine et qui n’en ont rien à faire des réalités, fonctionnant largement sur le fantasme négatif.

     

    Le problème avec le populisme démagogique est que les opportunistes qui le représentent font croire au peuple qu’ils lui donnent la parole alors qu’ils ne font qu’exacerber les passions et les angoisses parfois irrationnelles de groupes plus ou moins nombreux, qu’ils désignent des boucs émissaires afin de s’emparer du pouvoir ou, tout au moins, pour le déstabiliser à leur profit.

     

    En outre, ils ne proposent pratiquement rien de réellement constructif, sachant que si leurs programmes étaient mis en œuvre, ces derniers conduiraient à la ruine les pays qui les adopteraient.

     

    Le populisme n’aboutit pas à une démocratie plus approfondie mais à une confiscation de celle-ci au profit d’intérêts souvent nébuleux.

     

    Face à cela, on trouve la Gauche et la Droite qui défendent des clientélismes qui sont souvent l’antichambre du populisme. Une fois déçus leurs électeurs ont tendance à verser dans un dépit revanchard et deviennent sensibles aux sirènes des opportunistes démagogues.

     

    Et on trouve, bien évidemment, le Centre avec son projet de démocratie républicaine humaniste où tout le monde à sa place, où tous les talents peuvent éclore, où la liberté indispensable ne peut se passer de la solidarité et où la tolérance va de pair avec le respect de l’autre.

     

    Cette vision humaniste place l’être humain au centre de tout et non à la marge comme n’étant qu’un simple pion, un outil productif, un anonyme sans intérêt dans le grand mouvement du monde.

     

    Elle est la réponse à cette demande de reconnaissance et de sécurisation des individus.

     

    Elle permet de retrouver du sens à la construction d’une maison commune sans haine et sans angoisse qui respecte la différence de chacun, qui s’en nourrit même au lieu de la craindre et de la rejeter.

     

    A l’inverse, les populistes proposent une société d’exclusion, une société de bouc émissaires (l’étranger, le riche, le jeune, etc.) et de contrôle à tous les niveaux.

     

    La démocratie est un combat de tous les jours à l’inverse de ce que croient les peuples qui ont maintenant l’habitude de la vivre.

     

    Et ce combat est évidemment collectif même s’il met la personne et sa réussite individuelle comme principal objectif.

     

    Un combat qui est loin d’être terminé car la démocratie doit être encore approfondie, améliorée, réformée et devra l’être continuellement pour être, à la fois, fidèle à ses principes et ses valeurs, mais aussi en phase avec son époque et les aspirations des individus qui la font vivre.

     

    Le Centrisme n’est pas, de ce point, la meilleure réponse aux populismes et aux extrémismes de tous bords, il est la seule.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Crise: essayons le pragmatisme du Centre

    «C’est du bon sens de choisir une méthode et de l’expérimenter. Si elle échoue, admettons-le franchement et essayons-en une autre. Mais, plus que tout, essayons quelque chose». L’homme qui parlait de cette manière n’était pas ce que l’on peut appeler un homme politique indécis qui aurait manqué de leadership. Cet homme c’était Franklin Delano Roosevelt, le trente-deuxième président des Etats-Unis qui confronté à la prise crise économique et à au pire conflit mondial, gagna la Seconde guerre mondiale et remis l’économie de son pays sur les bons rails après la Grande dépression des années 1930.

    Car, quand on se trouve devant des situations complexes et dangereuses, l’important est de ne pas demeurer les bras croisés, il faut agir.

     

    De même, il est tout aussi essentiel de ne pas adopter des positions trop dogmatistes et idéologiques mais être ouverts à tout ce qui peut marcher.

     

    Plus que tout, c’est en effet le résultat qui compte, des solutions qui vont permettre de sortir des difficultés.

     

    Les centristes, attentifs au réel et rétifs à l’idéologie bornée, ont toujours été des pragmatistes. Grâce à leur vision d’une société équilibrée, ils ne rechignent pas à s’adapter aux situations pour en prendre la mesure et appliquer les mesures nécessaires d’où qu’elles viennent pourvu qu’elles n’entrent pas en contradiction avec leurs valeurs.

     

    Aujourd’hui, dans la plupart des pays touchés par la crise économique et financière déclenchée en 2007, on tente de trouver une formule miracle (qui, bien entendu, n’existe pas) qui permettrait d’appliquer la rigueur sans l’austérité, qui allierait réduction des déficits publics et relance économique, qui aboutirait à assainir les finances des Etats tout en retrouvant une croissance qui, en plus, serait soutenable.

     

    On voit bien que, par bien des aspects, cette aspiration est une sorte de quadrature du cercle! Cela permet à certains de prôner avant tout un soutien à la croissance sans se préoccuper plus que cela des déficits qui seraient comblés mécaniquement par les nouvelles recettes fiscales d’un redémarrage économique pendant que d’autres crient au loup et veulent avant tout combler ces abyssaux déficits avant toute idée de relance qui, selon eux, les creuserait un peu plus.

     

    Par leur ADN largement constitué de gênes de la responsabilité, les centristes sont souvent associés à cette deuxième catégorie. Cela fait longtemps qu’ils font des déclarations sur l’urgence de ne plus dépenser l’argent que l’on n’a pas.

     

    Une partie d’entre eux ont même bâtie leur image sur cette volonté de rigueur sans faille qui conduirait, pour leurs détracteurs, à l’austérité.

     

    Mais on trouve aussi chez les centristes ces gêne du pragmatisme ce qui fait qu’ils sont bien conscients que l’on ne peut pas uniquement assécher la machine économique au risque de la précipiter dans une spirale infernale où les baisses de dépenses engendreraient une récession de longue durée qui, elle –même, aboutirait à des recettes fiscales moindres et ainsi de suite.

     

    Aux Etats-Unis, Barack Obama propose donc de jouer sur les deux tableaux: des réductions de déficit partout où l’on peut rogner sur la dépense, une augmentation de la fiscalité (il faut dire très basse en Amérique) et un soutien à l’activité économique uniquement quand celle-ci en a besoin ou pour initier une activité prometteuse.

     

    Une solution où devrait se mettre en place un certain équilibre mais où les mesures ne seraient pas figées, Obama étant ouvert à toute proposition qui irait dans le bon sens, d’où qu’elle vienne.

     

    Cette méthode centriste et pragmatiste est évidemment critiquée à gauche où l’on y voit une trop grande modération et à droite où l’on y voit un trop grand laxisme.

     

    Pourtant, aucun critique n’est capable de présenter autre chose qui donne des résultats.

     

    En Europe, où l’essentiel était de réduire l’endettement des membres de l’Union européenne, on voit que cette politique d’austérité ne marche pas ou peu, surtout qu’elle n’est pas soutenable politiquement ainsi que socialement (et, par beaucoup d’aspects, économiquement). Du coup, l’Allemagne arcboutée sur son dogme de finances publiques à l’équilibre, est désormais bien seule devant les situations de plus en plus graves de ses partenaires.

     

    Dès lors, deux évidences doivent guider toute politique.

     

    La première est qu’il faut engager une réduction des dépenses publiques dès maintenant (pour rassurer les investisseurs) mais les étaler sur le long terme (pour laisser des marges de manœuvre indispensables). Il n’est plus possible que l’Etat soit aussi dépensier dans l’avenir mais il faut y parvenir sans faire imploser le système.

     

    La deuxième est qu’il faut dégager des moyens pour faire de la relance même si cela va au détriment, dans un premier temps, de l’emploi ou d’avantages sociaux.

     

    Ces deux évidences ne sont pas conjoncturelles. Elles sont structurelles. Ce qui signifie qu’elles doivent toujours guider l’action gouvernementale, que l’on soit en période de croissance ou non. C’est pour l’avoir oublié que l’on se trouve dans la situation dans laquelle nous sommes actuellement.

     

    Mais, à part ces deux évidences, au jour d’aujourd’hui, personne ne détient la vérité pour donner la bonne impulsion afin de faire repartir la croissance sur le long terme tout en étant capable de contenir les dépenses et gérer correctement tous les problèmes que posent le développement économique de la planète, tant au niveau social qu’environnemental ou sociétal.

     

    C’est pourquoi l’on doit être prêt à cette ouverture d’esprit où l’on doit essayer et ressayer, même au risque de se tromper, pour trouver ce qui marche.

     

    Pour cela, il faut des hommes et des femmes ouverts d’esprit et prêts à la réforme et au changement. Des hommes et des femmes qui préfèrent l’action sans se préoccuper des idéologies.

     

    Il est assez amusant mais aussi déprimant de voir hier la Gauche critiquer ce que faisait la Droite et aujourd’hui le faire sous les critiques de la Droite… L’électoralisme à tout crin est irresponsable et un lourd handicap pour le pays.

     

    In fine, ce qui est important, c’est ce qui fait avancer l’humanité. Et, en l’espèce, comme le disait Saint-Thomas d’Acquin, «ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire». Un vrai conseil de centriste…

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • Le Centre italien balayé par les populismes

    Avec 10% des voix, le Centre est le grand perdant des élections italiennes alors que le «Mouvement 5 étoiles» du comique populiste Beppe Grillo en est le grand vainqueur, sans oublier… le populiste en chef, Silvio Berlusconi, auteur d’un retour improbable avec des promesses intenables.

     

    Bien sûr, c’est le Parti démocrate (centre-gauche) et ses alliés qui ont remporté la majorité à la Chambre des députés mais pas au Sénat, ce qui bloque tout puisqu’en Italie un gouvernement doit absolument obtenir la confiance dans les deux assemblées pour diriger le pays.

     

    Ces résultats inquiétants doivent être néanmoins appréciés, d’une part, sur un temps plus long et, d’autre part, par rapport à la situation économique et sociale des pays occidentaux.

     

    Ainsi, il ne faut pas oublier que le populisme en Italie n’est pas récent. La «Ligue du Nord pour l’indépendance de la Padanie» (territoire situé autour du Pô) créée par Umberto Bossi, alliée au parti de Berlusconi, date de 1989. Son but avoué est, à terme, de séparer le Nord de l’Italie, riche et industriel, du Sud, le fameux «Mezzogiorno», considéré par les supporters de la Ligue comme pauvre et sous-développé. Et, à l’instar des diatribes du comique Beppe Grillo, elle fustige depuis toujours les politiciens de Rome présentés comme des «voleurs».

     

    De son côté, Silvio Berlusconi est entré en politique en 1993 avec son parti Forza Italia et il a pratiqué, dès le début, un populisme tous azimuts où il a promis n’importe quoi et son contraire pour se faire élire et réélire, sans oublier ses propos bienveillants sur Mussolini et le fascisme.

     

    De ce point de vue, le populisme du «Mouvement 5 étoiles» de Grillo semble bien moins dangereux même s’il tape, comme les deux autres, sur la classe politique en promettant un grand nettoyage (un de ses slogans était de renvoyé les sortants «a casa», à la maison). Mais il avance aussi des propositions sérieuses et réalistes.

     

    Reste qu’il fait partie d’un mouvement beaucoup plus large que l’on voit, soit émerger, soit se renforcer dans la plupart des pays occidentaux depuis le déclenchement de la crise économique et financière de 2007.

     

    Rien de très différent, en effet, entre son mouvement et ceux qui, par exemple, ont enflammé récemment les Etats-Unis (Tea Party à droite et Occupy Wall Street à gauche), l’Espagne (les Indignatos anticapitalistes de la Puerta del Sol à Madrid), la Grande Bretagne (le UK Independence Party ou UKIP antieuropéen et anti-immigrés), la Grèce (Chrissi Avghi ou Aube dorée à l’extrême-droite et le parti de la gauche radicale avec son leader Alexis Tsipras) ou la France (Front national et Front de gauche). Et la liste est loin d’être limitative…

     

    Si certains de ces mouvements sont à gauche, voire à l’extrême-gauche, d’autres à droite ou à son extrême, tous se disent antisystème, anti-establishment, antilibéral et flattent le «peuple» qui devrait (re)prendre le pouvoir.

     

    Si on se place dans ce contexte, la comparaison faite en France entre Beppe Grillo et l’épopée tragico-comique de Coluche lors de la présidentielle de 1981 n’a aucune pertinence.

     

    Evidemment, dans ce panorama, ce qui fait la particularité italienne est que les élus de Beppe Grillo représentent désormais (que ce soit à la Chambre des députés ou au Sénat italiens) 25,5% des voix et la première force politique du pays (puisque tant la droite que la gauche qui le devancent étaient représentées par des coalitions). C’est là une nouveauté, due évidemment à la crise économique redoutable que connaît l’Italie mais aussi à un monde politique transalpin qui n’a pas été capable de faire les réformes nécessaires afin de sortir d’un archaïsme ainsi que de combines et de prébendes qu’il paye cash et sur lesquels déjà Berlusconi avait surfé pour parvenir au pouvoir.

     

    Cela dit, on ne peut pas parler de discrédit de la politique ici comme ailleurs car les populations occidentales sont souvent en attente de vrais débats politiques avec des vrais projets et de vraies décisions.

     

    Face à cette situation, Mario Monti n’a pas su être l’homme du rassemblement. Pour sa défense, sa tâche, pour absolument nécessaire qu’elle était, était également extrêmement difficile, voire impossible. Néanmoins, une approche plus «conviviale» lui aurait sans doute permis de trouver plus de soutien et être moins attaqué comme un technocrate froid et sans aucune compassion pour ceux qui souffrent à cause de cette crise. Reste qu’il s’agit plutôt d’un problème de tempérament d’un homme que d’une «caste technocratique» en l’espèce même si, plus généralement, le discours politique de mettre toutes les difficultés sur le dos des «technocrates» européens insensibles recèle un énorme danger à terme pour l’Union européenne mais aussi pour chacun des pays qui la compose.

     

    De son côté, La France n’est évidemment pas à l’abri de l’émergence d’un tel mouvement, son histoire politique le prouve amplement. Il suffit de rappeler un des mouvements populistes les plus récents, le poujadisme dans les années cinquante avec l’émergence alors d’un Jean-Marie Le Pen qui est demeuré un des représentants «antisystème» de la politique française jusqu’à ce jour.

     

    Et n’oublions pas que, lors de la présidentielle de l’année dernière, le «vote protestataire» (Front national + Front de Gauche) a représenté 29% avec les deux candidatures populistes de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon alors que Beppe Grillo et ses «grillinis» n’ont eu «que» 25,5% des suffrages…

     

    En revanche, la Constitution de la V° République et la loi électorale qui en découle ne permet pas une situation «à l’italienne» avec le blocage qui résulte des élections de dimanche et lundi derniers.

     

    Il y aura toujours des mouvements populistes dans les démocraties mais il est évident que leur puissance vient avant tout d’une situation difficile vécue par les pays avancés et beaucoup moins par le manque de vertu du monde politique. En période de croissance forte, le personnel politique n’est pas plus vertueux qu’en période de crise mais cela est moins ressenti comme un scandale par les populations. La confiance reviendra, en partie, avec une embellie économique.

     

    Cela dit, ces mouvements populistes sont un danger réel pour la démocratie de par leurs raccourcis mensongers mais ravageurs qui ont pour but de discréditer un système, selon eux, inadapté.

     

    L’efficacité de ces raccourcis auprès de la population écorne l’image de la démocratie représentative et peut conduire à un rejet de ses règles considérées comme un jeu de dupes dont sont victimes les simples citoyens, souvent présentés comme des victimes bernées et non comme des acteurs responsables.

     

    Pour autant, cette menace est constitutive de l’existence même de la démocratie.

     

    Ces mouvements peuvent néanmoins être également à l’origine d’une prise de conscience de cette même démocratie qui doit en permanence se régénérer et lutter contre une tendance oligarchique.

     

    Cependant, le monde politique n’est pas cet univers totalement cynique avec des élites coupées des réalités que l’on présente dans certains médias. Souvent, les hommes et les femmes politiques vivent le discrédit qui les touche comme une sorte d’injustice parce qu’ils tentent réellement de faire bouger les choses.

     

    Mais, paradoxalement, dans un monde de communication, ils sont incapables, non pas de faire de communiquer mais de bien communiquer avec leurs électeurs, c’est-à-dire d’établir un dialogue constructif, fait d’échanges qui permettent, à la fois, une pédagogie et une confrontation des idées et des attentes.

     

    Reste que la démocratie de ce XXI° siècle demande aussi un autre rapport entre les dirigeants et les dirigés du fait de l’autonomisation grandissante des individus née de l’approfondissement démocratique. Il faut donc trouver un nouveau modèle basé sur une participation plus grande d’individus acceptant leurs responsabilités, qui même s’il est déjà largement conceptualisé par nombre de penseurs politiques, a du mal à se concrétiser dans les faits. La confiance envers le politique ne reviendra que grâce ce renouveau qui prendra en compte ce que nous sommes devenus depuis plus de deux cents ans qu’existent les régimes démocratiques.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • François Bayrou peut-il exister sans le MoDem?

     

    Plus le temps passe, plus le Mouvement démocrate s’affaiblit. Nombre de ses militants, connus ou pas, ont rejoint, rejoignent ou rejoindront l’UDI pendant que d’autres sont découragés ou lorgnent vers le PS et les Verts.

    Jamais le parti fondé en 2007 en remplacement de l’UDF, n’a trouvé son électorat alors que les plus de 18% de suffrages obtenus par François Bayrou à la présidentielle de cette année-là laissait espérer à ce dernier que la nouvelle formation pourrait avoir de nombreux élus et militants et qu’elle pourrait lui servir de marchepied efficace pour son dessein de conquête de l’Elysée.

     

    La déconvenue présidentielle de 2012 puis la déculottée législative qui a suivi quelques semaines plus tard a mit un coup de massue à cet espoir (déjà écorné avec l’incapacité du MoDem à affronter les élections précédentes avec succès), sans parler de la constitution de l’UDI qui l’a encore un peu plus fragilisé.

     

    Et il semble assez illusoire de penser que le PS, soit par son écroulement face à son incapacité à résoudre la crise actuelle, soit par la nécessité de trouver un allié pour glisser un peu plus vers le centre-gauche, sera son sauveur, involontaire ou non.

     

    Pourtant, pendant que le parti se délite, son leader, François Bayrou, battu à la présidentielle et aux législatives, n’a pas disparu, loin de là, du paysage politique français.

     

    Sa notoriété et une bienveillance journalistique font qu’il a réussi à demeurer une personnalité politique médiatique.

     

    Dans les sondages, même s’il a perdu de nombreux points, il n’a pas sombré et peut nourrir quelques espoirs de résurrection dont nous gratifie régulièrement la sphère politique.

     

    On voit bien qu’il y a donc un fossé qui se creuse de plus en plus entre l’état de santé du Mouvement démocrate et celui de son leader.

     

    Mais, s’il parait évident que le Mouvement démocrate ne peut exister sans François Bayrou, celui-ci peut-il néanmoins exister sans un parti dans une V° République où il est indispensable à tous ceux qui ont de hautes ambitions politique, ce qu’il a manifestement toujours?

     

    En faveur d’une réponse positive, il y a la place qu’il occupe aujourd’hui, au centre du Centre qui n’a pas, pour l’instant d’autre prétendant crédible (Jean-Louis Borloo ayant, lui, investi l’espace du centre-droit, voire de la droite modérée).

     

    De même, il a su se forger un noyau de fidèles parmi les fidèles que ce soit dans son parti mais aussi dans la population (même s’il n’a pas réussi à se forger un fief électoral imprenable comme d’autres).

     

    En outre, comme nous l’avons dit, il est encore un chouchou des médias ce qui est loin d’être anecdotique dans la société d’information et d’images dans laquelle nous vivons.

     

    Cependant, et de manière plus négative, être un homme seul, est un handicap rédhibitoire dans les joutes électorales. D’autant que, contrairement à ce que le général de Gaulle, son modèle pendant lors de la campagne présidentielle 2012, était devenu lors de sa traversée du désert au cours de la IV° République, il n’est pas une référence vivante incontournable même s’il tente de donner de lui une image de sage qui a eu raison avant tout le monde et qui, seul, continue à dire la vérité au pays.

     

    De même, dans la position où il se trouve, il ne peut rien négocier d’autre que lui-même, ce qui n’est souvent pas assez conséquent comme l’ont montré de nombreux exemples passés pour nouer des alliances «gagnant-gagnant».

     

    Enfin, on peut prendre ses trois échecs consécutifs à la présidentielle où il n’est jamais parvenu au second tour comme une expérience unique qui pourra séduire les électeurs lors d’une quatrième tentative ou comme un passé trop lourd qui le relègue définitivement comme un «has been».

     

    Il est certain qu’un passage réussi aux affaires, c’est-à-dire dans un gouvernement ou à la tête d’une institution, pourrait lui redonner la crédibilité nécessaire pour envisager un avenir politique autre qu’anecdotique.

     

    Cela lui permettrait, notamment, de trouver un moyen d’exister sans le soutien d’un parti puissant.

     

    Quoiqu’il en soit, on aurait tort de l’enterrer trop vite. Mais il aurait tort de croire qu’il va pouvoir facilement renaître de ses cendres.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

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  • L’Union européenne en coma dépassé, vive les Etats-Unis d’Europe!

    Les discours se succèdent et disent à peu près la même chose: l’Union européenne est dans l’impasse.

     

    Non pas qu’elle ait été un échec, bien au contraire. Elle a permis de construire une relation unique entre Européens, assurant la paix, la prospérité (quoiqu’en disent certains) et une vision élargie du monde.

     

    Après sa constitution en 1957 (sous le nom de Communauté économique européenne) avec la signature d’un traité à Rome par six membres fondateurs, elle a, petit à petit, incorporé dans le projet européen des pays aux intentions et situations diverses, de la Grande Bretagne à la Grèce en passant par la Pologne ou l’Espagne et bientôt la Croatie.

     

    Dès lors, elle devenue plus une auberge espagnole, où chacun demandait son dû avant même de participer à l’entreprise commune, qu’une maison commune, vouée à faire vivre des peuples sous le même toit et avec les mêmes fondations.

     

    Malgré des succès indéniables et une résistance que n’avait pas prévue ses adversaires déterminés, elle est aujourd’hui dans une sorte d’incapacité politique et le risque est réel de la voir se déliter lentement dans les années à venir même si elle ne disparaîtra pas.

     

    Cette Union européenne a fait son temps ou, plutôt, elle doit être dépassée par un dessein encore plus grand et plus nécessaire que jamais.

     

    Il n’est pas question de la détruire mais de bâtir sa suite logique, les Etats-Unis d’Europe, un projet porté depuis toujours par le Centre, avec ceux qui le désirent.

     

    L’Union européenne peut continuer à exister avec ses vingt-sept membres et quelques autres en plus mais elle est trop enlisée pour devenir autre chose qu’une union de pays souverains avec quelques délégations de souveraineté.

     

    Quant à la zone euro, elle a pour vocation à se fondre dans la fédération européenne avec les pays qui constitueront cette dernière et sans ceux qui ne voudront pas franchir ce pas historique.

     

    Car, la seule solution politique (même si ce processus sera difficile et compliqué), est de créer une structure totalement fédérale en partant de l’expérience de l’Union européenne mais qui ne soit pas celle-ci.

     

    Une constitution européenne doit être à la base de ces Etats-Unis d’Europe, constitution adoptée par les peuples qui veulent unir leurs destins et qui savent que leur avenir et celui de leurs enfants passent par cette nouvelle avancée.

     

    Bien entendu, les Etats-Unis d’Europe ne compteront pas vingt-sept membres, ni même peut-être dix ou cinq au départ. Mais la Communauté économique européenne (CEE) n’était-elle pas composée de six membres avant de devenir l’Union européenne de vingt-sept membres?

     

    Ce qui manque aujourd’hui pour passer à cette étape essentielle, c’est un projet qui ranime les énergies et un discours politique de vérité.

     

    Ce qui manque, c’est le courage d’hommes et de femmes politiques responsables, prêts à s’investir totalement dans ce projet sans penser à leur «carrière».

     

    Ce qui manque, ce sont des peuples qui regardent vers l’avant et non leurs nombrils.

     

    La génération actuelle peut entrer dans l’Histoire par la grande porte en posant la pierre supplémentaire à l’édifice commun de ses pères, réalisant ainsi ce que ni la chrétienté, ni les rêves mégalomaniaques d’un Napoléon ou criminels d’un Hitler n’ont pu bâtir, une Europe unie grâce à ses valeurs et principes humanistes, berceau des idées démocratiques et du respect d’autrui.

     

    Beaucoup diront que tout ceci n’est qu’une fantasmagorie sans lien avec la réalité. Ils auront raison mais aussi tort.

     

    Oui, la tâche est herculéenne. Non, ce n’est pas tourner le dos à la réalité, c’est justement ce confronter à elle et aux défis immenses qu’elle pose aux Européens en ce XXI° siècle.

     

    L’alternative est simple: soit subir, soit maîtriser son destin.

     

    Au moment où il nous faut absolument nous mettre à l’ouvrage de ces Etats-Unis d’Europe, n’oublions pas le bon conseil de ce cher Sénèque quand les montagnes aux pics inaccessibles se présenteront devant nous: «Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’on n’ose pas, c’est parce qu’on n’ose pas que tout devient difficile».

     

    Alexandre Vatimbella


     

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  • Ne pas confondre centriste et bipartisan

    Après le discours sur l’état de l’Union (SOTU, State Of The Union address) du 12 février, les comptes-rendus et autres commentaires ont, une nouvelle fois, cherché à savoir où se trouvait Barack Obama, à droite (conservative), à gauche (liberal) ou au centre (centrist) de l’échiquier politique.

    Cette obsession mise par certains à «découvrir» le positionnement politique du président des Etats-Unis alors qu’il débute son second mandat à la Maison blanche semble assez étonnant.

     

    Pour tenter de qualifier l’engagement politique d’Obama, la plupart des commentateurs et des médias définissent ce centre de l’échiquier politique comme se trouvant à équidistance des positions du Parti républicain et de celles du Parti démocrate.

     

    Ils font évidemment une grave erreur, ce qui aboutit à ce complet contresens sur ce qu’est le Centre, c’est-à-dire un milieu imprécis et indéterminable, ce fameux «marais» dont parlaient ses adversaires lors de la Révolution française.

     

    Car, dans leur définition étriquée, ces commentateurs et médias américains confondent centriste et bipartisan (et induisent en erreur la plupart des journalistes étrangers dont beaucoup ont déjà une vision biaisée du Centre…).

     

    Cet amalgame abusif vient d’une volonté de donner une vue soi-disant objective du paysage politique, en l’occurrence celui es Etats-Unis mais, au-delà, également de celui de la démocratie en général.

     

    Dès lors, associer les termes «bipartisan» et «centriste» revient à faire du centriste, une sorte de personnage modéré et hésitant qui ne se positionne dans une sorte de milieu, entre deux chaises en quelque sorte.

     

    Or rien n’est plus faux.

     

    Un centriste se place non pas au milieu de la Droite et de la Gauche mais dans un juste équilibre qui se définit en lui-même et non par rapport à d’autres positionnements.

     

    Il peut et il doit rechercher un consensus puisqu’il a comme approche de chercher par ce juste équilibre à contenter tout le monde dans la mesure du possible.

     

    Mais si des partis à droite ou à gauche sont tellement polarisés vers les extrêmes (ce qui est le cas du Parti républicain actuellement aux Etats-Unis), il ne peut évidemment pas se rapprocher de leurs positions sans quitter lui-même cette ligne du juste équilibre.

     

    Par conséquent, ce n’est pas parce que la Droite ou la Gauche accusent un centriste d’être à gauche ou à droite que cela est une réalité. Pourtant c’est ce qui est arrivé à Barack Obama par une sorte de propagande de dénigrement constante de l’ensemble du Parti républicain et plus particulièrement de sa frange la plus extrême où l’on retrouve le Tea Party et les évangélistes de droite (notons qu’une propagande, moins hargneuse, est menée par les cercles de gauche pour présenter Obama comme un conservateur).

     

    En réalité, Barack Obama se trouve au centre de l’échiquier politique américain et défend des positions centristes. Il ne s’est déporté ni vers sa droite, ni vers sa gauche.

     

    En revanche, le Parti républicain s’est lui déporté nettement sur sa droite alors que, dans le même temps, une majorité des membres du Parti démocrate s’est rapprochée des thèses centristes (une grosse minorité demeurant toujours à gauche).

     

    Aujourd’hui, la plupart des hommes et femmes politiques centristes se trouvent au Parti démocrate et le peu qui demeurent au Parti républicain (nombre de républicains modérés ont décidé de quitter la politique) sont l’objet d’une quasi-constante chasse aux sorcières de la part des extrémistes de droite.

     

    Bien entendu, rien n’empêche qu’un centriste soit bipartisan et c’est même une caractéristique de nombre de propositions du Centre que de pouvoir attirer à lui un certain nombre de voix de la Droite et de la Gauche grâce à ce juste équilibre.

     

    Mais rien n’empêche, non plus, que les gens de droite ou de gauche soient bipartisans et même qu’ils le soient sans pour autant proposer de mesures équilibrées et défendues par le Centre dans cette situation bien connue où les extrêmes se rejoignent dans l’exagération nocive!

     

    En outre, il est bon de rappeler que, dans son essence, et que ce soit de par ses racines libérales ou chrétiennes, le Centre est un progressisme car il souhaite, par la réforme continuelle, améliorer la société et faire en sorte que celle-ci soit en phase avec son époque afin de permettre à la personne de s’épanouir dans une communauté solidaire tout en s’appuyant sur des valeurs et des principes humanistes.

     

    Dès lors, chaque fois qu’une mesure proposée est progressiste, elle n’est pas clivée politiquement comme voudraient le faire croire les conservateurs de tous bords.

     

    En revanche, elle va à l’encontre des conservatismes clientélistes de la Droite (en matière sociétal particulièrement) et de la Gauche (en matière social généralement). Néanmoins, elle se trouve souvent en synergie avec les progressistes de droite et de gauche.

     

    Revenons enfin à Barack Obama pour préciser que dans son discours sur l’état de l’union, il a de nouveau plaidé pour un meilleur gouvernement: «ce n’est pas un plus grand gouvernement dont nous avons besoin mais d’un meilleur gouvernement qui définit ses priorités et investit dans une croissance diversifiée».

     

    Une profession de foi centriste, s’il en est…

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • L’enquête qui démontre que le Centre n’est pas à droite

    Nous nous sommes déjà fait l’écho d’une enquête particulièrement instructive menée par le Cevipof et l’institut de sondage Ipsos, «France 2013: les nouvelles fractures» (*) (voir «Le Centre face au désarroi et à la défiance des Français») sur l’état d’esprit actuel des Français.

    Cette enquête dévoile également la différence notable entre la vision politique des électeurs centristes et celle des électeurs de la Droite (ces derniers étant souvent nettement plus proches des positions de ceux de l’extrême-droite).

     

    A propos des préoccupations principales du moment listées par le Cevipof et Ipsos, si le chômage rassemble tout le monde quant à son importance (sauf l’extrême-droite un peu en retrait), on trouve 37% des électeurs du Front national et 26% des électeurs de l’UMP qui estiment que l’insécurité en fait partie alors que c’est seulement le cas pour 9% des électeurs du Mouvement Démocrate (l’étude réalisée du 9 au 15 janvier 2013 n’a pas pris en compte un électorat UDI puisqu’aucune élection générale n’a eu lieu depuis la création de ce parti à l’automne 2012).

     

    A l’opposé, seuls 6% des électeurs de la Droite et de l’extrême-droite font des inégalités sociales une priorité contre 26% de ceux du Centre.

     

    En ce qui concerne l’immigration, 7% des électeurs du Mouvement démocrate en font une question prioritaire contre 55% pour ceux du Front national et 23% pour ceux de l’UMP.

     

    Pour ce qui est de l’environnement, il est une préoccupation principale pour 10% des électeurs du Centre alors que ce n’est le cas que pour 4% de ceux de la Droite et de l’extrême-droite.

     

    Ce sont de vraies différences sur l’appréciation des défis que doit relever aujourd’hui la société française.

     

    La sensibilité sociale plus prégnante et une crispation nettement moindre sur les «menaces» qui pèsent sur la population sont évidentes chez les centristes.

     

    Le seul domaine où les électeurs centristes et de droite sont plus proches (outre le chômage déjà cité) par rapport à ceux de l’extrême-droite, est celui des déficits publics (priorité pour 30% et 31% respectivement pour les deux premiers groupes contre seulement 9% pour les troisième).

     

    Dans le domaine de la mondialisation et de l’ouverture au monde, si les électeurs de droite sont un peu plus nombreux à estimer que la première est une opportunité pour la France (51% contre 46% pour ceux du Centre), en revanche, les électeurs centristes sont beaucoup plus nombreux à estimer que le pays doit s’ouvrir davantage au monde d’aujourd’hui (58% contre 47% pour ceux de droite).

     

    Pour ce qui est de l’Union européenne, les électeurs du Mouvement démocrate et de l’UMP (ce qui est une vraie surprise pour ces derniers, les références gaullistes étant décidément de plus en plus lointaines…) sont les plus nombreux à demander un renforcement des pouvoirs de celle-ci même si cela limite ceux de la France (ceux de l’UMP étant même plus nombreux, 35% contre 32%, que ceux du Mouvement démocrate!).

     

    En revanche, les centristes sont ceux qui sont le moins nombreux à demander un renforcement des pouvoirs de décision du pays face à l’UE (53% contre 57% pour les électeurs de droite).

     

    Ils le sont également pour demander que la France demeure dans la zone euro (94% contre 88%).

     

    En outre, les électeurs centristes sont plus compréhensifs que ceux de la Droite (qui se rapprochent une fois de plus de ceux de l’extrême-droite) en ce qui concerne les chômeurs (qui, majoritairement pour les centristes, recherchent vraiment un travail), les immigrés (pour qui, majoritairement pour les centristes il est difficile de s’intégrer, alors qu’ils font des efforts pour y parvenir et qui, par ailleurs font le travail que ne veulent pas faire les Français ce qui fait que leur réduction ne changerait donc rien au problème du chômage des Français).

     

    Notons, avec intérêt, que ce sont les électeurs centristes qui sont les plus nombreux à estimer qu’il y a trop de réglementations, ce qui est une filiation libérale évidente alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux que ceux de la Droite à estimer que l’argent à corrompu les valeurs traditionnelles de  la France, ce qui est une filiation «catho» évidente!

     

    Concernant l’incarnation du pouvoir l’appréciation d’une démocratie parlementaire est toujours aussi vive pour les centristes par rapport au bonapartisme de la Droite qui demeure constante dans sa recherche du chef salvateur.

     

    Quand on demande aux sondés si la France a besoin d’un vrai chef, 79% des électeurs de l’UMP et 86% de ceux du Front national répondent «tout à fait d’accord» contre seulement 41% des électeurs du Mouvement démocrate.

     

    Enfin, sur le déclin de la France 51% des électeurs de la Droite disent qu’il est inéluctable alors que 59% des électeurs du Centre disent le contraire.

     

    On voit bien avec ces chiffres que la sensibilité centriste ne peut être diluée dans celle de droite et inversement même si elles peuvent s’allier.

     

    On est donc bien dans cette évidente urgence que le Centre doit d’abord se rapprocher et s’unir avant de chercher à s’allier avec la Droite (ou la Gauche), s’il veut avoir une chance de gouverner selon ses valeurs et ses principes et non être une force d’appoint à une majorité de droite ou de gauche.

     

    Les positionnements du Mouvement démocrate et de l’UDI ne sont pas en résonnance, dans cette optique, avec ces constatations. Ni le fait que l’UDI soit un parti hybride rassemblant la Droite et le Centre.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

     

    (*) Enquête Cevipof-Ipsos menée par internet du 9 au 15 janvier 2013 auprès d’un échantillon de 1016 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus avec une marge d’erreur de 3 points

     

  • Centre: hiatus inquiétant entre aspiration politique et comportement électoral

     

    Le Centre et le Centrisme intéressent les citoyens, les partis centristes, beaucoup moins.

    Si tous ceux qui sont proches des thèses du Centrisme et de son humanisme votaient pour des partis centristes, alors le Centre devrait être au pouvoir ainsi que les sondages le montrent.

    Pourtant, force est de le constater, les formations qui se réclament du Centre demeurent largement minoritaires dans le paysage politique.

    D’où vient ce hiatus entre l’aspiration politique des Français et leur comportement électoral?

    Plusieurs raisons peuvent être avancées. Les deux principales sont un déficit de confiance et de crédibilité ainsi qu’un manque cruel de leaders charismatiques et fiables.

    Vrai ou faux, les Français n’ont pas une grande confiance dans les partis centristes dont ils estiment que les positions et les programmes politiques sont peu identifiables et peuvent même varier en très peu de temps, selon les circonstances et les alliances électorales.

    Il faut dire qu’il est assez difficile d’identifier le projet centriste pour la France alors qu’il semble beaucoup plus simple de le faire pour ceux de la Gauche et de la Droite.

    En cause, un flou artistique souvent de mise dans les positionnements et dans les orientations des partis centristes. La dernière élection présidentielle ne permettait pas vraiment de savoir ce que voulaient un François Bayrou ou un Hervé Morin à part deux ou trois slogans électoraux chocs qui n’ont jamais fait un programme, ni même une orientation reconnaissable.

    Mais même s’il y avait des projets précis, structurés et compréhensibles, il manquerait toujours des porte-paroles charismatiques.

    De ce point de vue, aucun leader centriste n’a été perçu, ces dernières années, par une majorité de la population comme ayant la stature pour devenir chef de l’Etat.

    Comment peut-on agir sur ce hiatus?

    Nous avons déjà pointé à maintes reprises la difficulté de donner une cohésion de la galaxie centriste du fait d’une indépendance ontologique des différents courants.

    Il n’est pas anodin que pour tenter de se fédérer, le centre-droit ait choisi la structure confédérale avec l’UDI.

    La cohésion du Mouvement démocrate tant voulue par François Bayrou (et qui a été à la base de la transformation de l’UDF en 2007) n’a jamais existé, on le voit aujourd’hui où la formation est tiraillée entre ceux qui penchent vers la Droite et ceux qui penchent vers la Gauche.

    Pour autant, il peut y avoir un programme commun de gouvernement réunissant les différents courants centristes. Et c’est là que l’on peut faire correspondre l’attente des Français proches des thèses centristes et leurs votes en faveur de formations du Centre. C’est là également que l’ensemble des centristes pourront partir unis lors des différentes élections, notamment les législatives.

    Ensuite, il sera temps de trouver le ou la porte-parole qui représentera le Centre à la présidentielle (ce qui pourra passer par une primaire). Car, a contrario de ce que pensent François Bayrou et Jean-Louis Borloo, l’unité des centristes ne passe pas obligatoirement par la stature de commandeur d’un chef incontesté et incontestable comme c’est le cas à Droite mais, d’abord, par un projet politique.

    Sans cette façon de procéder, il est fort possible que les centristes demeurent éparpillés et sans crédibilité alors même que le message du Centrisme est celui qui est, non seulement, nécessaire au pays mais celui que souhaitent les électeurs.

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

  • Le Centre et le respect de l’enfant

    Le «mariage pour tous» va être voté et, le 2 février, l’Assemblée nationale a déjà adopté par 249 voix contre 97, le premier article de la loi qui va l’autoriser.

    Dans le camp centriste, divisé comme celui de la Droite et de la Gauche, certains ont décidé d’apporter leur soutien à cette loi, d’autres s’abstiendront et d’autres, encore, s’y opposeront.

     

    C’est pourquoi, nous aimerions rappeler, sans polémiques et noms d’oiseaux, quelle est la position du Centrisme afin que l’on comprenne mieux quel est, pour notre famille de pensée, l’enjeu dans ce débat qui dépasse de loin la seule question du mariage homosexuel et de l’adoption des enfants par des couples de même sexe.

     

    De par son humanisme intégral, le Centrisme accorde la priorité à la personne et à son intégrité, dans le respect absolu qui lui est dû, ce qui nous place, en l’occurrence, du côté des défenseurs des enfants.

     

    Or donc, les homosexuels sont contents. Avec l’adoption de cette loi, ils deviennent de plus en plus «normaux», ce qui est leur lutte principale depuis plus d’une décennie après avoir enfin réussi à la fin du XX° siècle à ne plus être des parias de la société (même si l’homophobie n’a malheureusement pas disparu).

     

    Pouvoir se marier aurait sans doute été une revendication qui aurait fait sourire les activistes gays des années 1960-1970, alors qu’ils réclamaient, eux, leur «droit à la différence» dans le respect même de cette différence.

     

    A chaque époque, ses priorités…

     

    C’est comme pour les enfants.

     

    En ces années 1960-1970, dans le même temps, les défenseurs des enfants se battaient de leur côté afin que l’enfant soit reconnu comme une personne à part entière et non comme la propriété des adultes. C’était le temps des luttes des droits de l’enfant qui a abouti, vingt ans plus tard, en 1989, à une Convention internationale dont la France est signataire.

     

    Pourtant, le revoilà, en ce deuxième millénaire, à nouveau objet des adultes, plus seulement par la loi mais surtout face au désir des grandes personnes avec ce fameux «droit à l’enfant» (revendiqué par les couples hétérosexuels et homosexuels ainsi que par les célibataires), dans la foulée du développement de tous les «droits à».

     

    Et dans ces derniers, on trouve, entre autres, la possibilité d’adoption par des homosexuels.

     

    Et les défenseurs des enfants de s’inquiéter.

     

    Peut-être à tort.

     

    Mais, au jour d’aujourd’hui, aucune étude sérieuse ne prouve quoi que ce soit.

     

    Donc nous ne savons pas s’il existe ou non un risque psychologique pour les enfants qui ont des parents de même sexe.

     

    Par conséquent, il se peut que des enfants soient victimes de cette situation. Dès lors, cette mesure est, en l’état, potentiellement dangereuse (c’est le principe de précaution que certains, comme les Verts, veulent appliquer à n’importe quoi mais bizarrement pas à ce cas là…).

     

    Mais, répondrons les tenants du mariage pour tous, croyez-vous que tous les enfants de couples hétéros, eux, sont heureux et bien traités?

     

    Bien sûr que non. Reste que ce n’est pas la loi qui a consacré la famille hétérosexuelle (un père et une mère, seuls capables d’enfanter ensemble), c’est la nature.

     

    Oui, celle-ci est cruelle et injuste.

     

    Elle peut l’être pour des enfants violentés et maltraités par leurs parents «naturels» (d’où la nécessité de les protéger du mieux possible) et pour certains qui souhaitent devenir parents et qui ne le peuvent pas.

     

    Mais nous devons faire avec.

     

    Le problème dans ce «mariage pour tous», c’est que la possible injustice que l’on crée (au nom de la «justice» et de l’«égalité» pour ceux qui sont victimes de l’injustice de la nature), celle qui risque de toucher les enfants, va venir de la main des parlementaires. C’est donc une loi qui en sera à l’origine, c’est-à-dire qu’elle n’a évidemment rien d’inévitable, que c’est un choix de société idéologique.

     

    Poursuivons en posant le plus clairement possible les termes du débat:

     

    Est-ce que n’importe quel homme peut être un bon père? Oui

     

    Est-ce que n’importe quelle femme peut être une bonne mère? Oui

     

    Est-ce que deux hommes ensemble ou deux femmes ensemble peuvent être des bons parents? Oui

     

    Est-ce qu’il y a des enfants vivant avec des parents homosexuels qui sont heureux? Oui, certainement.

     

    En outre:

     

    Est-ce que l’homosexualité est aussi «naturelle» que l’hétérosexualité? Oui puisqu’elle existe depuis que le monde est monde.

     

    Mais, de même, depuis que le monde est monde, seule est naturelle la naissance d’un enfant par un homme et une femme.

     

    Est-ce que le mariage d’un homme et d’une femme est un pilier de la civilisation occidentale? Non et il ne l’a jamais été.

     

    Est-ce que le mariage homosexuel (sans l’adoption) remet en cause cette même civilisation occidentale? Non car les valeurs de cette civilisation sont autrement plus importantes qu’un contrat passé devant une autorité municipale.

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est une mesure d’égalité? Non, elle est une demande de «sur-égalité», c’est-à-dire d’avoir un droit supérieur aux autres au nom d’un principe d’égalité détourné (comme cela est souvent le cas pour les «droit à»).

     

    Est-ce que l’adoption par des couples homosexuels est un progrès comme l’explique ses partisans et que ceux qui s’y opposent sont des obscurantistes réactionnaires? Non, parce que le concept de progrès contient l’idée d’une amélioration positive ce qui n’est pas démontrée pour les enfants en l’espèce et que l’obscurantisme en la matière vient du refus de prendre en compte cette réalité.

     

    En l’état actuel, la loi autorise-t-elle automatiquement la demande d’adoption d’un couple marié et répondant à certains critères? Oui.

     

    Y a-t-il un risque qu’un enfant adopté par un couple homosexuel connaisse des problèmes psychologiques du fait de l’orientation sexuelle de ses parents? Oui.

     

    Dès lors, que la loi autorise deux homosexuels à s’unir ne pose aucun problème.

     

    En revanche, s’il doit s’agir du mariage, il faut, en l’état, faire en sorte de ne pas lier automatiquement celui-ci et possibilité d’adoption.

     

    Cette position est-elle homophobe? Poser cette question revient à se demander si ceux qui sont contre l’adoption d’enfants par des personnes de soixante-quinze ans ou plus (en fait la loi l’interdit à partir de la cinquantaine) au nom de la protection des enfants ne sont pas des gérontophobes!

     

    C’est une position qui met en premier le respect de l’enfant. Elle est seulement pro-enfant, le seule qui nous intéresse ici, nous, centristes humanistes.

     

    Ensuite, aux défenseurs de l’adoption pour tous de démontrer définitivement que celle-ci ne cause de dommages à aucun enfant concerné.

     

    Quand ce sera le cas, les défenseurs des enfants seront heureux de se rallier à cette adoption pour tous.

     

    Mais, aujourd’hui, nous n’en sommes pas là.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

  • Le Centre face au désarroi et à la défiance des Français

    Les Français n’ont pas peur (seuls 10% d’entre eux l’affirment) mais ils sont inquiets affichant un état d’esprit où domine la méfiance (32%), la morosité (31%) et la lassitude (29%), bien avant un quelconque enthousiasme (12%).

    Quant à leurs préoccupations principales, elles concernent, sans surprise, le chômage (56%), le pouvoir d’achat (44%), les retraites (27%), les impôts et les taxes (27%), la santé et la qualité des soins (24%).

     

    Deux sondages d’envergure particulièrement intéressants font ainsi le point sur la vision des Français vis-à-vis de la société et leurs rapports avec celle-ci (*).

     

    Les résultats, on l’imagine, ne sont guère brillants en cette période de crise économique plus ou moins larvée, de chômage élevé, de questionnements identitaires, de difficultés à redéfinir les bases d’un lien social qui prennent en compte les avancées de la modernité sans détruire les solidarités essentielles et où une définition universelle d’un vivre bien ensemble ne semble plus aller de soi.

     

    C’est également une claque pour le monde politique avec des citoyens qui sont pour le moins critiques quant à son intégrité, son utilité et son intérêt.

     

    85% des Français estiment que les politiques ne se préoccupent pas assez ou pas du tout de ce qu’ils pensent, 66% qu’il vaudrait mieux que ce soient les experts qui décident en lieu et place des politiques, 62% que la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus, 82% que ceux-ci agissent d’abord pour leurs intérêts personnels avant ceux de leurs administrés, 72% que le système politique marche mal.

     

    Pas étonnant dès lors que 54% pensent que la démocratie ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout.

     

    Encore moins étonnant est que 0% (!) des Français soient enthousiastes vis-à-vis de la politique (38% méfiants, 26% dégoûtés) et que seuls 12% fassent confiance aux partis politiques.

     

    Mais ce n’est pas tout.

     

    Ainsi, s’ils font confiance à 56% au conseil municipal, à 45% au conseil régional et 44% au conseil général, ils ne sont que 33% à en faire de même pour l’Europe, 31% pour la présidence de la république, 28% pour l’Assemblée nationale (mais 40% pour le député de leur circonscription), 26% pour le gouvernement.

     

    A noter que tous ces pourcentages sont en baisse par rapport aux précédentes enquêtes.

     

    Cependant, il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que cela vient de la politique elle-même car 59% des Français se déclarent assez ou beaucoup intéressés par celle-ci. C’est plutôt de la manière dont elle est faite.

     

    De même, la démocratie demeure une valeur sûre puisque 65% des Français estiment que le vote est le moyen d’exercice le plus efficace pour influer sur les décisions politiques (9% pensent que c’est en militant dans les partis).

     

    Ce qui est également très prégnant dans ces enquêtes est la sensation que le politique apporte souvent les mauvaises réponses à des questions essentielles et que, déconcertés et désorientés, les Français se réfugient dans une sorte de cocon protecteur afin de ne pas devoir affronter les réalités.

     

    Dès lors, il est dans l’ordre des choses que les Français souhaitent que leur pays se protège encore plus du monde (46% contre 29% qu’il s’ouvre plus à celui-ci) et qu’ils ressentent la mondialisation comme une menace (61%) plutôt que comme une opportunité (39%).

     

    Et s’ils sont très majoritairement pro-européen, 53% d’entre eux veulent renforcer le pouvoir de la France dans les décisions la concernant (23% voulant renforcer les pouvoirs de l’UE).

     

    Néanmoins, il ne faudrait pas, non plus, analyser ces deux sondages comme un refus du réel. Les Français, dans le même temps, sont conscients que le capitalisme est le seul système économique efficace (51% pensent qu’il faut le réformer sur quelques points, 6% qu’il ne faut rien changer contre 41% qu’il fait le réformer en profondeur), que ce sont les entreprises privées qui sortiront le pays de la crise (53% veulent que l’Etat leur accorde plus de confiance) que l’euro est utile (72% sont pour son maintien).

     

    Et, surprise, ils sont même 72% à estimer que c’est une bonne chose de gagner beaucoup d’argent (au diable, la fameuse «honte catho» d’être riche!).

     

    Devant ce tableau contrasté mais néanmoins peu chatoyant, le Centre a-t-il une réponse?

     

    Disons d’abord que la mission du politique est d’expliquer le plus pédagogiquement et le moins démagogiquement possibles les enjeux essentiels qui se présentent à la France, d’apporter une vision apaisée de la situation, de faire de réelles propositions constructives et consensuelles afin que des décisions soient prises dans l’action et non dans la réaction et que des mesures efficaces soient mises en place.

     

    L’important est de parler à tout le monde et non à des clientèles particulières avec, comme résultat désastreux, de faire croire aux Français que les politiques n’agissent que pour leur propre camp et non pour le bien du pays tout entier.

     

    Dans ce cadre, le Centre, grâce aux valeurs et aux principes du Centrisme, possède un net avantage sur la Gauche et la Droite pour refonder une foi dans le politique mais aussi pour offrir des réponses et des solutions adéquates à la situation actuelle.

     

    Avec le principe de juste équilibre, il parle à tout le monde; avec sa valeur du respect, il n’oublie personne.

     

    Juste équilibre et respect sont là, entre autres, pour établir cette confiance indispensable des citoyens en leurs dirigeants, dans l’idée que ces derniers agissent en faveur de tous et pour le bien de tous.

     

    Mais le juste équilibre est également le principe de toute décision et le moteur de toute mesure politiques.

     

    Rappelons qu’en politique, le juste équilibre vise à donner le plus de satisfaction possible à tous les citoyens tout en sachant que personne ne peut être contenté totalement. Il vise tous les intérêts particuliers sans promesses démagogiques.

     

    Et c’est dans l’harmonie de tous les intérêts particuliers que se bâtit le juste équilibre de la communauté.

     

    Il s’agit de marier individu et communauté, liberté et solidarité, esprit d’entreprendre et besoin de sécurité, etc. Ces couples paraît-il antinomiques et soi-disant ennemis irréconciliables doivent au contraire se réunir, se compléter, se succéder dans un mouvement circulaire.

     

    Chacune de leurs composantes doit ainsi sortir ses meilleurs atours et apporter son équilibre dans son couple pour lui permettre de contribuer à l’équilibre général de la société.

     

    Concrètement, le Centre prône une politique d’efforts où ceux-ci sont réellement partagés et grâce auxquels chacun sera, in fine, gagnant.

     

    Ainsi, si les riches doivent participer au redressement du pays, il faut mettre en place des législations qui permettent aux entrepreneurs d’avoir une grande liberté pour créer de la richesse et être à leurs côtés quand ils ont besoin d’être accompagnés dans cette aventure à hauts risques.

     

    De même, si les salariés doivent accepter une flexibilité plus grande dans leurs emplois, il faut mettre en place des législations qui, en cas de licenciement, les aident financièrement mais, surtout, logistiquement, à retrouver du travail le plus vite possible et à être plus strict avec les entreprises qui pourraient licencier à tout va sans réels motifs.

     

    Il convient, en matière d’éducation et de formation, d’offrir la même chance pour tous mais également de permettre à ceux qui ont des talents de pouvoir les exprimer pour eux-mêmes, d’abord, pour la collectivité tout entière, ensuite et leur permettre de récolter le fruit de leur travail et de leurs capacités sans les montrer du doigt.

     

    Sans oublier que si le politique demande, avec raison, aux citoyens d’être des individus responsables, il doit y avoir une contrepartie.

     

    Celle-ci est, d’une part, que les politiques soient également responsables, sans échappatoire, et, d’autre part, qu’ils tiennent un discours honnête sur la réalité qui nous entoure et non des promesses sans lendemain qui minent la confiance des Français élections après élections ainsi que dans le gouvernement du pays.

     

    La réaction horrifiée de la grande majorité des politiques au vu des résultats de ces deux sondages ne doit terminer encore une fois en eau de boudin et que rien ne bouge jusqu’au jour où il sera vraiment trop tard.

     

    En désignant, jours après jours, comme boucs-émissaires les fonctionnaires européens bornés, les immigrés inassimilables, les chômeurs fainéants, les riches patrons profiteurs, les jeunes irrespectueux, les commerçants voleurs, les assurés sociaux assistés, etc. nous répétant qu’ils sont responsables de tous nos maux, les politiques – qui, eux, répètent-ils, tentent désespérément de changer les choses - sont les grands responsables du désarroi et de la défiance des Français envers la France et, par voie de conséquence, envers ceux qui la gouvernent.

     

    Les discours populistes et démagogiques font gagner des élections, c’est sûr, mais, tout aussi sûr, ils font perdre la France.

     

    Alexandre Vatimbella

     

     

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

     

    (*) Baromètre sur la confiance politique, vague 4, réalisé par Opionway du 5 au 20 décembre 2012 sur un échantillon de 1509 personnes de 18 et plus interrogées en ligne / Sondage France 2013: les nouvelles fractures, réalisé par Ipsos du 9 au 15 janvier 2013 sur un échantillon de 1019 personnes de 18 ans et plus interrogées en ligne