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  • 2015, vœux centristes humanistes, pragmatiques et responsables

    Alors que notre Centre de recherche et d’étude du Centrisme (CREC) va fêter ses dix ans en 2015, les idées centristes n’ont jamais été aussi nécessaires en France et dans le monde pour faire face aux défis de la mondialisation et de la globalisation mais aussi face aux problèmes spécifiques à chaque pays ainsi qu’aux terribles menaces venues de régimes antidémocratiques de plus en plus agressifs, de la Chine à la Russie en passant par la Corée du Nord, sans parler de celles des organisations meurtrières qui s’emballent pour répandre leurs visions mortifères de la vie tout en tuant et martyrisant tous ceux, hommes, femmes, enfants, qui ne leur font pas allégeance.

    Dès lors la seule bonne et adéquate réponse est celle humaniste d’un Centre au principe du juste équilibre.

    C’est en effet la seule qui puisse mettre en place les réformes et les valeurs indispensables dont nous avons besoin pour construire un XXI° siècle qui peut encore être celui de la liberté, de la tolérance, de la solidarité et du respect, un siècle où l’humain sera la fondation, en France et dans le monde, d’une société où l’on se préoccupera plus de construire que de détruire, de rapprocher plus que de diviser, d’agir pour le bien de tous plutôt que d’exciter les égoïsmes et de satisfaire les clientélismes.

    Mais ne nous y trompons pas, ce monde-là ne va pas tomber tout seul du ciel, ni ne va être facile à mettre en place.

    Nous allons devoir nous retrousser encore plus les manches et nous battre pour le créer, le façonner et le pérenniser.

    Bien sûr, il a sa part d’idéalisme, voire d’utopie, mais celles-ci sont utiles, non pas pour nous détourner du réel et créer des univers chimériques souvent plus dangereux que le monde réel, mais pour nous conduire vers la lumière d’un horizon meilleur.

    Et tout cela ne sera possible que dans ce pragmatisme et cette responsabilité qui est l’apanage d’une vision centriste de la politique.

    Alors, en cette période de vœux dans une France et un monde qui regarde 2015 avec anxiété, voire angoisse, et, plus grave, une forme de résignation, les centristes doivent dire qu’il existe de l’espoir et de belles choses à vivre.

    Car, non, nous n’avons pas atteint un pic où, après la montée laborieuse qui nous a fait grimper jusque là, il n’y a plus qu’une descente sans fin que certains voient aller jusqu’aux enfers.

    Mais la concrétisation de cet espoir et la réalisation des belles choses ne seront au rendez-vous que si nous-mêmes y seront par notre volonté de construire un monde meilleur.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Enfants: les droits et le respect c’est encore mieux!

    On célèbre en cette année 2014, le vingt-cinquième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies les 20 novembre 1989 et dont la France a été le deuxième pays à la ratifier où elle est en vigueur depuis le 2 septembre 1990.

    Cette convention a été une victoire majeure dans le combat humaniste que porte le Centrisme et une évolution essentielle pour la reconnaissance d’un temps de l’enfance spécifique et pour la protection des enfants dans le monde entier.

    Elle a, de plus, permis de faire progresser de manière décisive la vision de la société sur l’enfance qui n’est plus perçue aujourd’hui comme une condition de «petite personne» face au monde des grandes personnes mais comme composée de personnes à part entière qui ne dépendent pas, pour leurs droits, du bon vouloir des adultes.

    Si les centristes sont très attachés à cette convention et à la protection des enfants en général, c’est parce qu’ils sont des humanistes avant tout.

    Ainsi, les deux courants principaux du Centrisme, le libéralisme et la démocratie-chrétienne mettent en avant la reconnaissance de l’enfant comme une personne.

    En plaçant la liberté et les droits qui en découlent comme son principal étendard, le libéralisme œuvre pour l’émancipation de l’enfant et demande à ce qu’il jouisse des mêmes droits que les adultes autant qu’il est possible de le faire.

    En s’appuyant sur la parole de Jésus et cette fameuse sentence aux apôtres qui s’interposaient entre lui et des enfants, «Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi; car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux» (Evangile selon Saint-Matthieu), la démocratie-chrétienne s’est toujours montrée attentive à la protection de l’enfance et au statut central de l’enfant dans notre humanité.

    De plus, de par son attachement au personnalisme (individu doté de droits et inséré dans la communauté), elle a fait une place particulière à l’enfant dans son combat politique.

    Mais si les droits reconnus aux enfants dans cette convention sont fondamentaux, une plus grande avancée pourrait se produire si un respect de l’enfant et de l’enfance existait réellement.

    Car, tant dans la condition des enfants que dans la place qu’on leur fait dans la société, non seulement beaucoup de droits reconnus dans la convention demeurent lettre morte ou vœux pieux mais la protection effective des enfants demeurent souvent un exercice de rhétorique qui se traduit peu dans les faits à travers le monde alors que tous les pays de la planète ont ratifié ce texte (à l’exception de la Somalie et… des Etats-Unis).

    C’est souvent le cas en France.

    Un récent rapport de l’Unicef a pointé une avancée terrible de la pauvreté qui touche les enfants de notre pays.

    De même, les violences faites aux enfants sont encore excessivement nombreuses et l’on attend encore la mobilisation de toute la société pour les éradiquer le plus possible.

    Ainsi, on s’aperçoit que la plupart des enfants maltraités ne sont pas signalés aux autorités compétentes, ce qui aboutit à des drames terribles comme celui vécu par la petite Marina, torturée à mort par ses parents pendant des années.

    Quant à reconnaître que l’enfant est une personne et qu’il peut décider ou être acteur de la décision qui le concerne, cela reste bien souvent virtuel quand ce n’est pas totalement exclu pour des motifs contestables.

    Sans parler du monde que nous laisserons à nos enfants où la violence, la pollution et le pillage des ressources naturelles ainsi que la pauvreté en sont les craintes majeures.

    Tout cela témoigne, au mieux, d’un inintérêt pour l’enfant, son présent et son futur, au pire, d’une irresponsabilité et d’un irrespect impardonnables qui impactent l’enfance des personnes en détresse mais aussi toute leur vie d’adulte.

    Pourtant, selon certains, l’enfant serait roi dans nos sociétés occidentales.

    Ce qui fait beaucoup rire (jaune) tous ceux qui s’occupent des enfants, notamment de ceux qui vivent dans le désamour, la maltraitance et dans la pauvreté.

    Comme le rappelle le sociologue François de Singly, «l’enfant a changé d’identité non parce que les adultes s’inclineraient devant l’enfant-roi, mais parce que tout individu jeune ou non est ‘roi’ dans une société individualiste».

    En ce vingt-cinquième anniversaire, c’est donc plus le combat qui reste à mener pour les enfants qu’il faut mettre en avant même si l’on peut se féliciter des avancées faites depuis le début du XX° siècle.

    Toutes celles qui restent à faire ainsi que la pérennité de celles qui ont été faites passent et passeront par ce respect, cette valeur essentielle que les centristes mettent au cœur de leur projet politique et sociétal.

    Citons, pour finir, celui qui a été le principal inspirateur de la Convention des droits de l’enfant, le pédiatre et écrivain polonais Janus Korczak, gazé à Treblinka par les nazis en 1942 avec les enfants juifs dont il s’occupait et qu’il n’avait pas voulu laisser:

    Dans son livre, «Le droite de l’enfant au respect», il écrivait: «Vous dites: C'est fatiguant de fréquenter les enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez: Parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit. Là, vous avez tort. Ce n'est pas cela qui fatigue le plus. C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds. Pour ne pas les blesser».

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

    (Alexandre Vatimbella, directeur du CREC, est aussi le président de l’association Touche Pas Aux Enfants / www.touchespasauxenfants.org)

     

     

  • Le Centre et le courage

    L’UDI, le parti du courage? C’est en tout cas la mission que s’est donné Jean-Christophe Lagarde, son nouveau président.

    Et il est vrai que le courage est une des principales vertus en politique, qu’elle est essentielle de la part des représentants élus dans une démocratie représentative.

    C’est pour qu’ils aient le courage de dire ce qui est, le courage de dire ce qu’il faut faire et le courage d’agir que l’on vote pour eux.

    Sans oublier que le courage est également de mettre en œuvre la bonne mesure quelle que soit sa provenance, quel que soit son porte-voix.

    De ces points de vue, il est une qualité éminemment centriste.

    Centriste parce que le Centrisme est un réformisme qui s’appuie sur la responsabilité.

    De ce fait, il estime que le courage politique est un ingrédient indispensable pour que les réformes nécessaires puissent être mises en œuvre et donnent des résultats mais aussi pour que les citoyens puissent savoir où on les emmène et dans quel état se trouve le pays.

    Beaucoup trop d’hommes et de femmes politiques ont peur de ce courage qu’ils assimilent à une sorte de suicide politique.

    Du coup, ils préfèrent se taire ou promettre des lendemains qui chantent, sachant qu’ils refilent la patate chaude à leurs successeurs, aux prochaines générations!

    Et puis, c’est plus facile d’être (ré)élu sans aborder les questions qui peuvent fâcher...

    Alors que si l’on dit ce qui est et ce qu’il faut faire sans tenter de caresser les électeurs dans le sens du poil, il est évident que l’on prend un risque.

    Mais celui-ci, inhérent à la vie, fait partie de la responsabilité d’un élu du peuple ou de celui qui sollicite le devoir d’en devenir un.

    C’est aussi son honneur.

    D’autant plus que la facture de la lâcheté politique est bien supérieure à terme pour le monde politique et, bien sûr et surtout, pour la société toute entière.

    Ne pas dire, ne pas décider et ne pas faire représentent un coût énorme qui se rattrape difficilement.

    Et l’empilement de tous les renoncements rend la réforme de plus en plus difficile mais aussi de plus en plus indigeste car, au bout du compte, on demandera au citoyen bien plus de sacrifices qu’on aurait dû lui demander si la bonne décision avait été prise au bon moment, si le courage de la prendre avait été au rendez-vous.

    Pour autant, le courage du politique n’est rien sans le courage des citoyens.

    Car, en démocratie républicaine, il n’est de grande politique sans grand peuple.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’indispensable rôle du Centre dans les réformes essentielles

    On ne pourra vraiment réformer la France – mais ceci vaut également pour de nombreux pays – que s’il existe un consensus suffisant, à la fois, dans la population (ce qui semble être le cas sur de nombreux points selon les sondages récents), et au niveau politique, ce qui est loin d’être gagné.

    Non pas que tous les partis démocratiques et républicains ne clament la nécessité de la réforme et leur désir sans discussion d’y procéder.

    Nicolas Sarkozy devait tout réformer, François Hollande aussi.

    Et la Droite promet, si elle revient au pouvoir, qu’elle réformera vraiment alors que la Gauche affirme que si elle y reste, elle continuera à vraiment réformer…

    Mais au moment où il faut discuter des réformes, de leur contenu puis de les voter, alors les réflexes corporatistes, clientélistes, partisans, égoïstes et égocentriques reviennent à la surface à la vitesse de la lumière, et dans la population, et dans le microcosme politicien incapable de s’élever pour la plupart de ses membres au-dessus des mesquineries et d’un populisme électoral.

    Car il ne faut jamais oublier que les victoires électorales de la Gauche et de la Droite sont assises sur un clientélisme qui impose que l’on ne touche peu ou pas aux intérêts de ceux qui vous ont élu même si cela va à l’encontre des intérêts de la communauté toute entière et du pays.

    Résultat, les réformes promises sont mises au placard (après, souvent, la mise sur pied d’un comité qui rédige un rapport salué puis enterré) ou, pire, accouchent de réformettes qui font croire au monde politique qu’il a rempli sa mission et à la population que les mesures nécessaires ont été prises, notamment celles qui sont les plus dures pour sa vie quotidienne alors que ce n’est pas le cas, d’où une résistance encore plus forte lors de la prochaine réformette qui ne résoudra pas le problème, non plus!

    Certains politiques qui manquent du courage nécessaire pour réformer réellement ont même l’air d’espérer que des catastrophes surviennent afin que les changements s’imposent d’eux-mêmes avec encore plus de dureté.

    Pire, tout un discours médiatico-politique s’est développé ces dernières années selon lequel la France est le mauvais élève de la classe mondialisation face aux critiques du premier de la classe, l’Allemagne, et aux remontrances du professeur, l’Union européenne, ce qui permet de rendre responsable des réformes à prendre les Allemands et les Européens qui les imposeraient au pays et non la réalité du monde qui nous entoure et auquel il faut s’adapter pour survivre, une loi qui existe depuis la nuit des temps.

    Quoi qu’il en soit, tous ces comportements irresponsables doivent être balayés au plus vite car il faut réellement parvenir à trouver un terrain d’entente sur les réformes essentielles (sans parler du fait que la réforme permanente est un devoir des gouvernants afin d’adapter le pays continuellement à la réalité).

    Et les centristes ont ici un rôle déterminant à jouer.

    Il ne s’agit pas de faire une union nationale mais de s’entendre sur les réformes structurelles qui ne peuvent attendre.

    Il s’agit d’un processus consensuel qui implique tous les partis politiques démocratiques et républicains qui doivent impérativement participer aux discussions et aux décisions.

    Il faut, dans un premier temps, les lister, ce qui n’est pas très difficile.

    Dans un deuxième temps, il faut se fixer des objectifs, ce qui ne l’est guère plus.

    Ensuite, dans un troisième temps, il faut se réunir pour déterminer sur quoi on est d’accord et sur quoi il faut négocier, ce qui devient un peu plus compliqué.

    Puis, dans un quatrième temps, il faut présenter le résultat de ce travail aux Français et le leur expliquer.

    Enfin, dans un cinquième temps, il faut voter collectivement ces réformes essentielles et, surtout, les mettre en place, ce qui nécessite du courage, ingrédient indispensable d’une vraie responsabilité politique.

    On comprend bien comment les centristes doivent être le lien entre tous les partis politiques par le principe même du juste équilibre qui définit le Centrisme.

    Car, de par ce principe, le Centre refuse toute politique clientéliste qui torpille sans cesse les réformes ou les transforme en gadget.

    Et les partis centristes doivent être cette avant-garde réformiste.

    C’est seulement alors que le processus des vraies réformes, de ces réformes essentielles, pourra aller à son terme.

    Dès lors, les partis centristes doivent proposer, sans attendre, des assises de la réforme à toutes les formations politiques démocratiques et républicaines sans préalables et sans tabous.

    L’entreprise nécessite courage et responsabilité.

    C’est ce qui fait sa grandeur mais aussi son urgence.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les incivilités et les irrespects jouent contre la démocratie

    Nous sommes tous confrontés quotidiennement à des actes d’irrespect et d’incivilité à notre encontre, contre d’autres personnes ou la communauté toute entière.

    Cela peut prendre de multiples aspects comme un individu qui en bouscule un autre sans même s’excuser, une moto garée au milieu d’un trottoir, une voiture qui ne s’arrête pas aux passages piétons pour laisser passer des enfants, des gens qui urinent en plein jour et devant vous dans la rue. Et ainsi de suite.

    Pourquoi ces irrespects et ces incivilités qui semblent bien anodins à certains jouent contre la démocratie et la république.

    Outre la règle de droit, la démocratie républicaine repose sur deux pactes tacites essentiels entre les individus qui la composent.

    Le premier est un pacte de respect.

    Il dit que tout le monde a droit au respect de l’autre et de la société.

    Dès lors, lorsqu’il est brisé, il y a une frustration de ceux qui se voient dénier ce respect et dont la tentation est, en retour, de le dénier aux autres.

    C’est pourquoi d’ailleurs les centristes tiennent le respect comme une pierre angulaire de leur projet politique, de leur vision d’une société démocratique et républicaine efficace et responsable.

    Mais il faut y ajouter un deuxième pacte, celui de la civilité qui définit la citoyenneté responsable qui est au cœur du projet républicain.

    Quant elle disparait et que des incivilités (qui sont des actes «soft» qui se manifestent par de la violence contre des personnes, des attaques contre des biens et la violation de la règle légale), cela suscite des réactions agressives qui nourrissent les incivilités dans une sorte spirale infernale.

    Aujourd’hui, avec la multiplication des irrespects et des incivilités, qui peut sembler au premier abord moins grave que la violence dure et la criminalité (sans oublier les taux de criminalités que l’on pouvait connaître au XIX° siècle et au début du XX° siècle), ces pactes démocratique et républicain se délitent lentement mais sûrement avec cette idée que chacun a le droit de faire ce qu’il veut sans entrave, que le chacun pour soi est la normalité d’une démocratie moderne.

    En réalité, ce chacun pour soi est une des pires choses qui peuvent arriver à la démocratie républicaine.

    Non pas qu’il faille remettre en cause la liberté à cause de ces irrespects et ces incivilités.

    Mais pour qu’un groupe puisse fonctionner, on sait très bien qu’il faut partager des valeurs dont en particulier le respect de l’autre.

    Dès lors ces irrespects et ces incivilités empêchent le lien social de fonctionner normalement et détruisent le vivre ensemble qui existe entre les membres d’une communauté (qu’elle soit locale, nationale ou mondiale).

    Bien entendu, certaines incivilités et certains irrespects peuvent être et sont punis par la loi comme c’est le cas, par exemple, du comportement du député et éphémère secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Thomas Thévenoud.

    Mais ce n’est pas la punition – nécessaire – que retiendront d’abord les gens mais bien la transgression qui montre, de la part d’un élu de la nation, des actes d’incivilités (contre la société) dans un total irrespect (de l’autre) mais aussi de la démocratie républicaine dont il est un des représentants, suscitant un ressentiment qui peut trouver refuge dans des votes pour les extrêmes antidémocratiques et antirépublicains.

    C’est pour cela qu’il est important de ne pas minimiser ces incivilités et ces irrespects ainsi que les conséquences désastreuses qu’elles ont sur les relations entre les individus.

    Pour le Centre, cela nécessite une réaction ferme.

    Tout d’abord dans l’apprentissage universel de ce respect essentiel au pacte démocratique, apprentissage à l’école évidemment mais aussi pendant toute l’existence, dans une sorte de formation permanente, par des campagnes d’information et autres moyens de communication.

    Ensuite, dans la sanction systématique des incivilités qui minent le pacte républicain.

    A New York, lorsqu’il s’est agi dans les années 1990 de reconquérir le territoire urbain par rapport à la violence endémique que connaissait la mégalopole, le chef de la police d’alors (qui a repris sa place depuis l’élection du nouveau maire, Bill de Blasio, en 2013), William Bratton, mit place la politique de «zéro tolérance contre les fenêtres brisées», théorie développée par deux universitaires, George Kelling et James Wilson, qui connut un grand succès et qui permet aujourd’hui à tout newyorkais et à tout touriste de se promener dans la ville en grande sécurité alors que prendre le métro en plein jour était un périple risqué...

    L’idée centrale était de ne pas laisser impuni la moindre incivilité comme une fenêtre brisée parce que l’impunité de ces actes laissait la population dans un sentiment d’insécurité latent mais aussi parce que cela encourageait à plus d’incivilités et d’irrespects.

    Il faut s’en inspirer dans le cas des irrespects et des incivilités pendant qu’il en est encore temps.

    Poser la règle qu’il ne faut laisser passer aucun irrespect et aucune incivilité est essentiel pour que le respect et la civilité deviennent, non pas une norme, mais une manière d’être qui sauvera la démocratie républicaine de ses tentations délétères que porte en lui non pas l’individualisme, salutaire s’il est responsable, mais cette fameuse autonomisation égocentrique assistée irresponsable insatisfaite irrespectueuse de l’individu dont j’ai souvent parlé ici et qui se développe grâce au dévoiement de la démocratie.

    Ainsi l’«insociable sociabilité des hommes» kantienne à la base d’un régime démocratique ne trouve sa solution que dans le respect des pactes librement consentis par chacun mais qui s’imposent alors à tous.

    En défendant une société du respect et de la civilité, le Centrisme est au premier rang de ce combat humaniste qui seul pourra sauver la démocratie républicaine d’un chaos que voyait déjà se profiler au XIX° siècle quelques visionnaires comme Tocqueville.

    Les centristes doivent s’en saisir sans délai alors que les sociétés démocratiques sont de plus en plus gangrénées par ces comportements irresponsables et alors que les ennemis de la liberté, partout dans le monde, n’ont jamais renoncé à refermer ce qu’ils estiment que la démocratie est: une simple parenthèse de l’histoire.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Approfondir la démocratie sans la détruire

    Il semble qu’une remise en cause de la démocratie libérale caractérise cette deuxième décennie du XXI° siècle.

    Une remise en cause interne par la conjonction d’une revendication libertario-hédoniste d’une autonomie individuelle sans borne et d’une affirmation que le système démocratique serait incapable d’accomplir de manière satisfaisante ses missions de protection du peuple en matière économique, sociale et sociétale, notamment de produire de la croissance et de l’emploi.

    Une remise en cause externe avec les régimes autocratiques qui, de la Russie à la Chine en passant par l’Iran ou le Venezuela, prétendent que les règles de la démocratie libérale ne sont rien d’autres que de la faiblesse et la porte ouverte à toutes les dérives qui minent la civilisation mondiale par une culture démocratique qui serait par principe dévoyée et produirait du désordre dans tous les domaines.

    Une analyse superficielle de la situation des démocraties occidentales pourraient laisser à penser que cette double remise en cause n’est pas sans fondement.

    Voilà des pays riches et avancés qui sont incapables de contenter leurs populations de plus en plus revendicatives dont la défiance du fonctionnement de la démocratie augmente, accusant leurs élus d’incurie et de corruption tandis qu’elles manquent de fermeté face à leurs ennemis extérieurs.

    Plus profondément, la démocratie produirait elle-même sa contestation interne notamment par le relâchement du lien social et la montée des comportements égoïstes et égocentriques d’individus qui rejettent, et le principe de solidarité et celui de tolérance, qui sont des piliers du vivre ensemble démocratique.

    Ce tableau inquiétant est brandi par tous ceux qui refusent d’envisager les réformes nécessaires pour renouveler le modèle démocratique mais aussi qui s’opposent aux avancées indéniables de la démocratie actuelle dans une posture réactionnaire et passéiste.

    Ce n’est pas la vision du Centre et du Centrisme.

    Explications.

    La démocratie n’a jamais été et ne sera jamais le système parfait. Il est le meilleur système par le compromis qu’il établi entre liberté, égalité, solidarité, tolérance mais aussi par le fait qu’il donne une prééminence à la majorité (ou des majorités) tout en garantissant les droits de la minorité (ou des minorités).

    Mais, pour être pérenne, la démocratie ne doit surtout pas être un système figé qui la condamnerait à une mort certaine. Il lui faut donc se réformer sans cesse et s’adapter à la réalité du présent tout en préparant l’avenir et se reposant sur les acquis du passé.

    Concrètement, la démocratie est un processus constamment en construction et en progression qui se nourrit de ce qu’il a édifié tout en approfondissant ses mécanismes et s’attaquant aux défis qui se présentent à lui.

    Pour cela, il faut des dirigeants et des citoyens responsables, capables de s’appuyer sur un consensus démocratique qui ne souffre aucune ambiguïté, ce qui est de moins en moins le cas actuellement.

    Or, comme l’écrivait Alexis de Tocqueville, «pour qu’il y ait société et, à plus forte raison, pour que cette société prospère, il faut que tous les esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales».

    Néanmoins, le fait que, tous les sondages le confirment, les Français soient très majoritairement attachés à la démocratie, à la liberté et au droit de vote, laisse de l’espoir.

    Cependant ils ne doivent pas oublier que «tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité». (*) Surtout, que «l’expérience d’une vie réussie n’est pas à l’aune de la victoire, mais dans le sentiment et la conscience d’avoir été à la hauteur de ses responsabilités».

    Belle maxime de Nelson Mandela qui devrait être celle de tout citoyen d’une démocratie.

    Car, oui, la responsabilité nous fait réfléchir à nos actes et nous permet de ne pas faire des erreurs dangereuses ou des imbécillités que nous payons cash.

    Elle est aussi, dans nos sociétés avancées du XXI° siècle, une condition sine qua non d’une démocratie approfondie qui ne sombre pas sous les coups du «chacun pour soi» et d’un consumérisme politique populiste et démagogique.

    Au moment où la montée des extrêmes se confirme dans les résultats du premier tour des élections municipales, il est bon de le rappeler.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    (*) citation de Victor Hugo

     

    Voir le site Le Centrisme

     

     

  • Continuer à définir et expliquer le Centrisme

    Le temps de la politique n’est pas celui des idées. De même que le temps électoral ne facilite guère l’adéquation entre l’agir et le corpus idéologique.

    Ce n’est évidemment pas propre à ce qui nous occupe ici, le Centre et le Centrisme.

    Cependant, au moment où plusieurs partis qui se disent centristes devraient former ensemble une union située au centre-droit, il n’est pas inutile de rappeler ces incoordinations et leurs conséquences.

     - Le Centrisme est une pensée politique autonome qui est, comme toute pensée politique, une référence pour ceux qui s’investissent en politique en son nom.

    Cette affirmation signifie, concrètement, qu’aucun parti centriste n’embrasse, n’a jamais embrassé et n’embrassera jamais la totalité du Centrisme dans son agir politique.

    Cependant, cela n’empêche pas un centre de recherche comme le CREC (Centre de Recherche et d’Etude du Centrisme) que je dirige, de formuler ce qu’est le Centrisme et l’adéquation ou non à celui-ci de l’action de ceux qui s’en réclament.

    Et ceci même si le Centrisme ne serait pas applicable à la société contemporaine.

    - Le Centrisme n’est ni de gauche, ni de droite, il est tout simplement du Centre quoi qu’en disent ceux qui souhaiteraient le tordre et le dénaturer afin de le faire coller à leurs projets personnels ou desseins idéologiques.

    De ce point de vue, aucun véritable centriste ne peut adhérer à une vision qui ferait du Centrisme un appendice de la pensée de la Droite ou de celle de la Gauche.

    Mais, et ceci est important à préciser, cela ne veut pas dire que des proximités n’existent pas entre la pensée centriste et celle de droite comme de gauche ou même qu’à un moment donné les proximités sont plus à droite ou à gauche.

    De même, le Centrisme peut être une référence pour des personnes de gauche ou de droite modérées.

     - La demande d’équidistance faite aux partis centristes face aux partis de droite et les partis de gauche est une supercherie.

    Ceci semble être la négation de ce que l’on vient de dire mais ne l’est pas en réalité.

    Explications.

    Si les partis de droite professent des idées plus extrêmes que les partis de gauche ne le font dans leur camp, ou inversement, se positionner à équidistance d’eux n’a strictement aucun sens pour les partis centristes.

    Le Centre, quelque soit la vision que l’on en a, qu’il soit au juste milieu ou au juste équilibre n’est jamais constitué d’une moitié de droite et une moitié de gauche, il se base sur un corpus d’idées propres qui ne varient pas ou ne fluctuent pas selon le degré d’extrémismes de la Gauche ou de la Droite.

    - Le positionnement politique de l’ensemble des partis de l’échiquier politique à un moment donné implique des alliances pour le Centre lorsqu’il n’est pas majoritaire à lui tout seul.

    Cela signifie, d’une part, que lorsque les partis centristes ne peuvent gouverner seuls, ils doivent nouer des alliances (de même pour les échéances électorales lorsque les scrutins ne se déroulent pas à la proportionnelle).

    D’autre part, les alliances des partis centristes ne peuvent être gravées dans le marbre, elles dépendent du positionnement politique des partis qui sont à leur gauche et ceux qui sont à leur droite.

    Ainsi, prétendre que le Centre est l’allié naturel de la Droite ou de la Gauche est une contre-vérité.

    - Ce n’est pas parce qu’aucun parti n’est exactement du Centre que le Centrisme n’existe pas.

    Cette constatation vaut pour toutes les pensées politiques. Elle vient en complément du premier point développé ici. Et elle vaudrait même si aucun parti ne se réclamait du Centre ou du Centrisme.

    Un dernier mot, enfin, pour dire que, au CREC, nous nous félicitons que les partis centristes soient dans une logique de réunion même si nous aurions préféré qu’elle se déroule au centre et non au centre-droit.

    Car nous sommes des défenseurs et des promoteurs naturels d’un Centre et d’un Centrisme à qui l’on n’a pas besoin d’accoler d’autres qualificatifs pour exister.

    Nous espérons néanmoins que cette union sera solide et qu’elle portera en elle des potentialités fortes en termes de résultats électoraux et de projet de gouvernement.

    Pour autant, en tant que think tank indépendant, cela ne change rien à notre manière de travailler et de penser le Centrisme.

    Notre but, à nous, est de solidifier et de fortifier la pensée centriste, de la faire partager à ceux qui en sont déjà des adeptes ou la faire découvrir à tous ceux qui le sont potentiellement ainsi qu’à des possibles électeurs des partis centristes, voire à ceux qui sont intéressés à connaître cette vision politique moderne et d’avenir dont les bases ont été posées au cours du XX° siècle et qui s’appuie sur des valeurs humanistes (liberté, respect, tolérance, solidarité), un principe (juste équilibre) ainsi que sur la reconnaissance de la responsabilité, de l’égalité et du droit à la différence de la personne comme sujet indépassable de toute communauté, tout en continuant à se modeler face à l’évolution de la société humaine grâce à sa vision réformiste et pragmatiste.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le monde a besoin de la «centriste attitude»

    Le monde est malade de l’extrémisme.

    Et je ne parle même pas de ces groupes terroristes qui, au nom d’une idéologie morbide tentent d’assassiner lâchement, par des attentats sanglants qui ciblent des populations sans défense, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui ne sont pas assez bons, selon leurs critères criminels pour demeurer en vie.

    Non, je parle de tous ces partis extrémistes et de leurs leaders qui retrouvent de la voie dans les pays autoritaires et dictatoriaux mais aussi et surtout qui gagnent du terrain dans les pays démocratiques.

    Voici une liste qui n’est malheureusement pas exhaustive.

    La France, avec le Front national dirigé par Marine Le Pen et la droite dure de l’UMP sans oublier le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Les Etats-Unis avec le Tea Party où officie un certain Ted Cruz, sénateur du Texas, nouveau héraut aux côtés d’autres personnages glauques de l’extrême-droite américaine; la Grande Bretagne avec le parti populiste antieuropéen de l’UKIP; la Grèce avec le parti néo-nazi de l’Aube Dorée; la Russie avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine; la Tunisie avec le parti islamiste Ennahda; la Chine avec le Parti communiste où s’opère un retour en force glaçant de l’idéologie maoïste de sinistre mémoire grâce à son nouveau secrétaire général, Xi Jinping; Israël avec le populiste d’extrême-droite Netanyahu.

    Juste quelques exemples donc car l’on pourrait largement étendre la liste.

    Le désarroi des populations face aux difficultés, face à la crise économique, face à un monde qu’elles considèrent d’autant plus dangereux qu’elles ne le comprennent pas (ou qu’elles refusent de comprendre) semble une nouvelle fois les attirer vers les partis extrémistes et leurs idées simplistes, comme si les leçons de l’histoire, encore une fois, n’avaient pas été comprises (et bien expliquées…).

    Bien sûr, on ne peut encore parler d’un retour d’Hitler, de Staline voire même de Mao et de quelques autres monstres qui peuplent les poubelles de l’histoire.

    Mais l’on sait bien que les ans patinent les dictateurs et leurs visions criminelles grâce à l’oubli coupables des nations qui transforment ceux-ci en personnages historiques où leurs actions criminelles sont atténuées par leur mélange avec d’autres.

    Ainsi la construction d’autoroutes devient un pendant aux chambres à gaz, l’industrie lourde à des famines meurtrières provoquées et au goulag tandis que le massacre d’étudiants ainsi que l’emprisonnement de tous ceux qui demandent la démocratie sont justifiés par une croissance fulgurante de l’économie.

    Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays démocratiques ont adopté, face à l’ignominie des actes de l’extrême-droite fasciste et nazie ainsi qu’au péril réel de l’extrême-gauche communiste, n’en déplaise aux historiens révisionnistes des années 1960, une «centriste attitude» avec des partis modérés et consensuels qui ont gagné les élections et ont gouverné avec modération.

    Il ne s’agissait pas toujours de partis centristes et encore moins de Centrisme.

    Mais l’on avait compris, alors, que face aux ennemis de la démocratie, l’on devait rechercher le consensus afin d’assoir les valeurs humanistes.

    Or, tout ceci aurait pu être adopté avant même que le deuxième conflit mondial n’éclate.

    Des hommes comme Aristide Briand s’y employèrent, en vain.

    Cela aurait évité la mort de 50 millions de personnes.

    Aujourd’hui, personne ne sait si nous sommes à l’aube de conflits mondiaux. Mais les guerres régionales et locales font toujours rage aux quatre coins de la planète.

    Pendant ce temps, dans les pays en paix, monte une agressivité attisée par quelques dangereux pousses-au-crime qui tentent de capitaliser sur le mécontentement des populations.

    Il est donc urgent que cette «centriste attitude» soit à nouveau pratiquée par la majorité des partis dans les pays démocratiques où un front humaniste, que j’ai appelé de mes vœux, se mettent en place et que ces mêmes pays démocratiques fassent pression sur les régimes autoritaires pour que ceux-ci se rendent compte qu’ils n’ont rien à gagner dans la violence et l’agressivité, notamment vis-à-vis de leur peuples.

    Tout cela est une question de responsabilité, notion au cœur même de toute gouvernance, quelle soit locale, régionale ou mondiale.

    Or, actuellement, c’est bien l’irresponsabilité qui domine la classe politique mondiale qui n’a pas appris grand-chose de l’histoire afin de prendre la bonne direction, celle qui assure le respect, la liberté, le tolérance et la solidarité, celle de la voie du juste équilibre afin de montrer aux peuples de la planète que la haine, le ressentiment, le repli sur soi, les boucs émissaires et la violence n’ont jamais été de bonnes réponses pour vivre en paix.

    Faudra-t-il que l’on perde cette dernière, comme d’habitude, pour se rappeler qu’elle n’a pas de prix?!

    Alexandre Vatimbella

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  • Le Centrisme et la cuisine électorale

    Comment je l’ai souvent affirmé, il convient de ne jamais oublier de distinguer la pensée centriste du centre électoral.

    Mais cette distinction ne concerne pas que le Centre, c’est également vrai de toutes les autres pensées politiques qui ne se réduisent pas aux organisations qui prétendent les représenter.

    Le socialisme et le Parti socialiste en est un bon exemple.

    Ainsi donc du Centrisme dont les partis au centre de l’échiquier politique n’embrassent pas l’ensemble de sa conception de la société.

    Certains partis centristes sont plus proches de celle-ci que d’autres mais aucun à l’heure actuelle n’est complètement centriste au sens strict du terme.

    Pour autant, nous ne sommes pas forcément dans une supercherie car l’action politique demande des marges de manœuvre qui ne sont pas toujours dans la «bonne ligne».

    Ceci est d’autant plus vrai que le Centrisme est un pragmatisme dont le principe d’action est le «juste équilibre» et que pour atteindre celui-ci l’on peut se déséquilibrer d’un côté avant de se rééquilibrer de l’autre et de revenir ainsi à l’équilibre juste qui est une recherche constante à défaut d’être un positionnement figé, ce qui est d’ailleurs impossible puisque la société elle-même n’est pas figée.

    Néanmoins, les marges de manœuvre ne sont pas extensibles indéfiniment et la proximité aux références du Centrisme, que ce soient ses valeurs humanistes (liberté, respect, tolérance, solidarité) son principe d’action (juste équilibre), sa règle comportementale (responsabilité), sa philosophie (réformisme, progressisme, personnalisme, pragmatisme) afin de faire fonctionner au mieux la démocratie républicaine, doit se retrouver clairement dans l’action des partis se réclamant du Centrisme.

    Ce rappel est important au moment où les partis centristes français semblent engagés dans un rapprochement alors que de nombreuses voix à l’intérieur de ceux-ci demandent également des clarifications des positions de chacun.

    Parce que ce rapprochement ne peut être qu’un simple deal électoral et électoraliste sous peine de décrédibiliser un peu plus ces partis centristes qui ont perdu une grande partie de la confiance des Français et, surtout, de leurs électeurs ces dernières années de par leur programme et leur stratégie politiques quasi-illisibles.

    Or, de l’aveu même des responsables de ces formations, une réunion aurait comme avantage, avant même de gagner des voix et des sièges, de ne pas en perdre…

    François Bayrou et son Mouvement démocrate sont incapables de redresser la barre alors que Jean-Louis Borloo et l’UDI sont à la peine pour faire entendre leur voix et l’imposer comme centriste.

    Si les discussions entre les deux bords se bornent à «donne-moi ta crédibilité, je te donne mes voix», alors cette cuisine électorale sera, à terme, plus désastreuse que la désunion actuelle et une supercherie que les électeurs seraient en droit de sanctionner durement.

    Que la plateforme électorale ou le projet politique commun que les partis centristes peuvent dégager de leurs négociations à venir – si elles ont lieu – soient plus ou moins proche du Centrisme sera un autre challenge pour faire vivre ce dernier au niveau électoral et non pas comme pensée politique – celle-ci existant en-dehors même d’une représentation électorale.

    Mais, pour mériter un label du genre «centristes authentiques», le Mouvement démocrate et l’UDI ne doivent pas oublier que c’est un contresens de prétendre que le Centre serait «naturellement» à droite, de droite ou même un allié «naturel» de la Droite, ce que Jean-Louis Borloo demande à François Bayrou avec insistance.

    J’ai déjà eu, à de nombreuses reprises, à répondre à ces inepties proférées, à la fois, par des gens de la Droite qui veulent capter les voix centristes et par des gens de la Gauche qui tentent de diaboliser les partis centristes afin de récupérer un électorat de centre-gauche tenté par le vote en leur faveur.

    De même, on nous explique que bipolarisation politique oblige, les centristes doivent choisir leur camp et que celui-ci est à droite dont ils sont plus proches

    Cette autre ineptie est parfois reprise par les gens du Centre qui, ainsi, tentent de légitimer leur opportunisme politique.

    Si c’était le cas, il faudra donc nous expliquer pourquoi, par exemple, la très grande majorité des centristes américains se trouvent aujourd’hui à l’intérieur du Parti démocrate plutôt catalogué à gauche…

    Plus sérieusement, que le Centre choisisse une alliance à Droite ou à Gauche, celle-ci ne peut être, fort heureusement, que conjoncturelle.

    Si ce n’était pas le cas, le Centre n’existerait pas comme lieu politique.

    Plus, ce qui définit le Centre n’est pas la Droite ou la Gauche mais le Centrisme.

    Et ceux qui, au centre de l’échiquier politique, font tout pour brouiller les cartes dans ce domaine en faveur de leur destin politicien n’ont de centriste que le nom.

    Quoiqu’il arrive, que ceux qui croient que le Centrisme est la solution ne désespèrent pas, il continuera à exister même trahi ou bafoué.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le Centre avec Malala

    Malala Yousafzai vient d’avoir seize ans mais elle se bat contre l’obscurantisme depuis qu’elle a… onze ans!

    Son courage exemplaire est un modèle et un symbole pour ceux qui veulent construire un monde meilleur où l’on donne, à tous ceux qui le veulent, une chance de réussir leur vie et leurs rêves.

    Que demande-t-elle?

    «Je ne parle pas en mon nom mais au nom de tous ceux dont la voix ne peut être entendue. Au nom de tous ceux qui luttent pour leur droit de vivre dans la paix, leur droit d'être traité avec dignité, leur droit à l'égalité des chances et leur droit à l'éducation» vient-elle de dire du haut de la tribune des Nations unies à New York où elle était l’invitée d’honneur.

    Ainsi, elle souhaite que toutes les filles du monde – dont celles du Pakistan, son pays d’origine – puissent étudier et devenir des citoyennes à part entière, des personnes respectées.

    Pour cette bataille humaniste et pacifique, elle a failli mourir en recevant une balle dans la tête de la part des talibans qui contrôlent de fait la région où elle est née.

    Des hommes barbares qui ont décidé d’ériger l’obscurantisme en mode de gouvernement comme ils l’ont montré en Afghanistan avant l’intervention de la coalition mondiale après les attentats du 11 septembre 2001 et comme ils le font quotidiennement dans les zones tribales pakistanaises, là où l’armée a renoncé à maintenir l’ordre, voire est complice de ces extrémistes imbéciles et meurtriers.

    Ecoutons-la encore: «Les talibans ont pensé que la balle qui m'a touchée nous pousserait à nous taire, mais ils ont eu tort. Au lieu du silence, une clameur s'est élevée. Ils ont pensé changer mes objectifs et mes ambitions, mais une seule chose a changé: la faiblesse, la peur et le désespoir ont disparu et le courage et le pouvoir sont nés. Je suis la même Malala. Mes ambitions, mes rêves et mes espoirs sont les mêmes».

    Quand une jeune fille de seize ans qui a reçu une balle dans la tête pour de telles idées parle de cette manière, l’ensemble des hommes et des femmes qui soutiennent les valeurs humanistes du Centre et du Centrisme, se doivent d’être derrière elle, solidaires de sa lutte.

    Bien évidemment, le combat de Malala a d’énormes implications. La transmission du savoir donne des citoyens informés et capables de comprendre le monde dans lequel ils vivent. Cela éloigne la servitude et donne la liberté de penser, de parler et d’agir en personne responsable, tout ce que les talibans et autres intolérants et irrespectueux abhorrent plus que tout…

    Et elle le sait: « Nos livres et nos stylos sont nos armes les plus puissantes. Un enseignant, un livre, un stylo, peuvent changer le monde », ajoutant « Les extrémistes ont peur des livres et des stylos ».

    Et c’est bien cela, terroriser les terroristes avec les armes les plus nobles: la liberté, le respect, la tolérance, la solidarité sans oublier l’amour.

    Alexandre Vatimbella

     

     

    Signer la pétition de Malala Yousafzai sur l’éducation