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solidarité - Page 2

  • 2015, vœux centristes humanistes, pragmatiques et responsables

    Alors que notre Centre de recherche et d’étude du Centrisme (CREC) va fêter ses dix ans en 2015, les idées centristes n’ont jamais été aussi nécessaires en France et dans le monde pour faire face aux défis de la mondialisation et de la globalisation mais aussi face aux problèmes spécifiques à chaque pays ainsi qu’aux terribles menaces venues de régimes antidémocratiques de plus en plus agressifs, de la Chine à la Russie en passant par la Corée du Nord, sans parler de celles des organisations meurtrières qui s’emballent pour répandre leurs visions mortifères de la vie tout en tuant et martyrisant tous ceux, hommes, femmes, enfants, qui ne leur font pas allégeance.

    Dès lors la seule bonne et adéquate réponse est celle humaniste d’un Centre au principe du juste équilibre.

    C’est en effet la seule qui puisse mettre en place les réformes et les valeurs indispensables dont nous avons besoin pour construire un XXI° siècle qui peut encore être celui de la liberté, de la tolérance, de la solidarité et du respect, un siècle où l’humain sera la fondation, en France et dans le monde, d’une société où l’on se préoccupera plus de construire que de détruire, de rapprocher plus que de diviser, d’agir pour le bien de tous plutôt que d’exciter les égoïsmes et de satisfaire les clientélismes.

    Mais ne nous y trompons pas, ce monde-là ne va pas tomber tout seul du ciel, ni ne va être facile à mettre en place.

    Nous allons devoir nous retrousser encore plus les manches et nous battre pour le créer, le façonner et le pérenniser.

    Bien sûr, il a sa part d’idéalisme, voire d’utopie, mais celles-ci sont utiles, non pas pour nous détourner du réel et créer des univers chimériques souvent plus dangereux que le monde réel, mais pour nous conduire vers la lumière d’un horizon meilleur.

    Et tout cela ne sera possible que dans ce pragmatisme et cette responsabilité qui est l’apanage d’une vision centriste de la politique.

    Alors, en cette période de vœux dans une France et un monde qui regarde 2015 avec anxiété, voire angoisse, et, plus grave, une forme de résignation, les centristes doivent dire qu’il existe de l’espoir et de belles choses à vivre.

    Car, non, nous n’avons pas atteint un pic où, après la montée laborieuse qui nous a fait grimper jusque là, il n’y a plus qu’une descente sans fin que certains voient aller jusqu’aux enfers.

    Mais la concrétisation de cet espoir et la réalisation des belles choses ne seront au rendez-vous que si nous-mêmes y seront par notre volonté de construire un monde meilleur.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • C’est la Droite qui penche vers le Centre, non le contraire

    Le Centre n’est qu’un appendice de la Droite, c’est convenu chez les droitistes et leurs politologues mais aussi pour la Gauche.

    De même, pour les mêmes, désormais le Centre penche naturellement à droite (il y a même des centristes pour le dire).

    Sans prétendre que la Droite ne serait qu’un appendice du Centre (ce ne serait pas convenable…), discutons la deuxième affirmation.

    Parce qu’il se pourrait bien que la Droite penche dorénavant au centre…

    Débat crucial, et pour les partis de droite et centristes, tous en quête de leurs identités respectives pour ce XXI° siècle.

    Voyons ce qui a fait principalement l’ADN de la Droite depuis la Révolution française jusqu’à nos jours: un conservatisme parfois éclairé, un étatisme revendiqué, un nationalisme parfois exclusif, un bonapartisme où la stature du chef induit un suivisme souvent aveugle, un attachement à des valeurs familiales venues de l’idéal bourgeois du XIX° siècle, une défense de la république avant celle de la démocratie.

    Qu’est-ce qui a fait la particularité du Centre en retour?

    Un libéralisme politique et économique, une décentralisation des territoires et une ouverture au monde (mondialisme et européanisme), un refus et une méfiance du chef tout puissant, un parlementarisme garant d’une démocratie républicaine, un personnalisme teinté de solidarisme et de tolérance, une reconnaissance de la différence, un réformisme et un progressisme (notamment sociétal).

    Or, que constate-t-on ces dernières années: qu’une majorité des droitistes s’est convertie au libéralisme économique, à la nécessité de réformer la société, à la décentralisation, au projet européen et à une certaine acceptation de la mondialisation ainsi que de la différence.

    En revanche, les centristes sont demeurés fidèles à leurs convictions et à leur tradition politique sans déplacer leur curseur vers la Droite.

    La conclusion est assez limpide, c’est la Droite grâce à son aile «moderne» qui s’est rapprochée du Centre et non le contraire.

    Dès lors, c’est bien la Droite qui penche vers le Centre et non le Centre qui penche vers la Droite.

    Mais cette victoire des idées a-t-elle bénéficié politiquement et électoralement au Centre?

    La réponse ici est clairement non (sauf en 1974 où Valéry Giscard d’Estaing est élu sur des positionnements proches des centristes et qu’il gouverne avec eux sur un pied d’égalité).

    L’évolution de la Droite vers les thèses et les idées centristes a permis à celle-ci de se rénover et d’être en phase avec son époque et les Français.

    Du coup, elle a pu séduire les électeurs en remportant trois des quatre dernières présidentielles alors que le Centre n’a jamais passé le premier tour de ces élections.

    Le problème est que les centristes se sont montrés incapables de profiter de cette gouvernance au centre (et avec des idées du Centre) de la Droite (mais aussi de la Gauche, ce qui est encore plus vrai avec Manuel Valls).

    Ce mystère qui n’en est pas un vient d’un individualisme centriste et d’une structuration insuffisante de l’espace centriste après l’échec de l’UDF dès 1995 à devenir, aux côtés du PS et du RPR puis de l’UMP, le troisième grand parti de gouvernement alors qu’elle avait réussi à inverser cette faiblesse structurelle du début de la V° République.

    Elle vient aussi d’une absence de personnalités crédibles pour devenir, non seulement, président de la république mais aussi grands personnages de l’Etat ainsi que de leur impuissance à se vendre et à vendre leurs idées (mieux vendues par les autres que par eux…).

    En fin de compte, les centristes revendiqués sont globalement des centristes alors que les droitistes revendiqués sont le plus souvent des hommes de centre-droit.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Un pôle centriste moteur d’un axe central

    Les centristes doivent-ils privilégier l’émergence d’un pôle centriste ou participer à l’élaboration d’un axe central qui semble se dessiner et qui pourrait aller du social-libéralisme de Manuel Valls à la droite réformiste d’Alain Juppé en passant par le libéralisme-social du Centre?

    En réalité, ils doivent d’abord bâtir un pôle centriste moteur d’un possible axe central qui pourrait être dans les années à venir l’alternative la plus novatrice de la politique française de ces trente-cinq dernières années et une réponse efficace à la montée des extrêmes et des populismes démagogiques, tant à droite qu’à gauche.

    N’étant pas hégémonique, loin de là, les partis centristes doivent donc d’abord créer un pôle centriste fort et crédible avant de pouvoir prétendre à être l’animateur (ou un des animateurs principaux) de l’axe central en train de voir le jour, pour l’instant plus au niveau d’une convergence d’idées que d’une volonté de rapprochements politiques.

    Pour autant, aujourd’hui, une redistribution des cartes se met en place.

    Alors qu’auparavant les centristes avaient le choix entre une alliance avec la Droite ou avec la Gauche, une troisième possibilité est en train d’émerger, une alliance avec la Droite et la Gauche ou, tout au moins, une partie de la Gauche, celle qui est social-libérale, et une partie de la Droite, celle qui est libérale réformiste, toutes deux modernes et ouvertes.

    Il ne s’agit pas d’une union nationale chère à François Bayrou car il n’est pas question de faire une coalition de tous les partis démocratiques. La gauche du PS et la droite de l’UMP ne sont pas solubles dans cet axe central et doivent demeurer pour les centristes une opposition démocratique à leur projet politique.

    Il n’est pas non plus question que cet axe central soit une alliance de circonstance afin de régler uniquement et pendant un laps de temps déterminé les graves problèmes qui se posent au pays.

    Car les courants politiques qui le constituent doivent travailler ensemble sur le long terme sans pour autant se dissoudre dans une grande formation, chacun ayant son histoire et ses différences.

    Libéraux, sociaux, réformistes, pragmatiques – ces quatre qualificatifs se mettant dans un ordre différent selon chaque courant –, ils partagent une vision de la France et de son avenir très proche.

    En refusant les réflexes de repli sur soi, la soi-disant irréversibilité du déclin du pays et de la disparition à terme de l’Union européenne, ils veulent créer les conditions d’un renouveau et d’une nouvelle société où le mérite et la solidarité dans une égalité des chances remettront à l’honneur l’ambition de la réussite et du partage.

    Bien entendu, pour les centristes, il s’agit d’une opportunité afin de diffuser beaucoup plus largement leurs idées et leurs valeurs, surtout un moyen de les appliquer concrètement.

    Si cet axe central n’est pas une vue de l’esprit, il n’existe pas dans les faits actuellement.

    De même que le pôle centriste qui le rendra possible.

    Dès lors, les centristes doivent se mettre au travail pour le bâtir sur les dépouilles d’une Alternative («organisation coopérative» entre le Mouvement démocrate et l’UDI) qui n’est rien d’autre qu’un cartel électoral sans intérêt.

    C’est sans doute là que l’on verra si les centristes sont capables, non seulement, d’être responsables mais d’acquérir cette culture de la gagne qui semble les avoir désertés depuis si longtemps, surtout cette force à vouloir réformer le pays et non plus seulement regarder les autres échouer à le faire.

    Si les partis centristes ne sont pas capables de construire d’abord un pôle centriste, ils ne pourront prétendre être le cœur dirigeant de l’axe central et seront, comme à leur mauvaise habitude de ce XXI° siècle, des suivistes et des subordonnés.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’humanisme centriste face au monde troublé actuel

    Oui le Centrisme a quelque chose de fort à dire sur l’état actuel du monde et de son évolution inquiétante.

    Il puise cette vision dans son humanisme qui met l’être humain au centre de tout afin que celui-ci puisse se réaliser dans son statut inaliénable de personne, c’est-à-dire d’un individu respecté et responsable, doté d’attributs spécifiques dont la reconnaissance de sa différence, membre d’une communauté où il détient des droits et doit remplir des devoirs.

    Face à cela, le Centrisme milite pour une mondialisation humaniste, pour cette vraie ouverture et cette réelle collaboration entre les peuples de la planète dans tous les domaines et dans un contrat gagnant-gagnant.

    En revanche, il se bat contre une globalisation spéculative dont la seule finalité est de faire de l’argent pour de l’argent ainsi que contre un affrontement violent des cultures prônées par tous les extrémismes dont on voit aujourd’hui le résultat que ce soit dans les pays musulmans avec l’islamisme radical, dans les anciens pays communistes (Russie, Chine) où le nationaliste intolérant pousse à l’affrontement plutôt qu’à la coopération, sans oublier les extrêmes-gauches et extrêmes-droites partout dans le monde qui veulent se recroquevillées et vivre dans l’exclusion de l’autre, celui qui ne pense pas comme il faut ou qui ne ressemble pas au bon portrait-robot.

    C’est pourquoi le Centre doit appeler tous les démocrates du monde à s’unir dans une mondialisation humaniste et dans des regroupements à l’échelle régionale mais aussi mondiale sur les modèles de l’Union européenne (sur ce qu’elle devrait être et non pas sur ce qu’elle est en train de devenir) et des Nations Unies (sur ce qu’elle aurait du être sans jamais y parvenir).

    Tout cela au nom de ses valeurs (liberté, respect, tolérance, solidarité) et de son principe moteur (le juste équilibre).

    Mais il ne faudrait pas en conclure que le Centrisme est une pensée «bisounours» ou, pire, d’un consensus mou jusqu’au boutiste qui aboutirait, in fine, à un renoncement criminel pour les démocraties.

    La défense des valeurs humanistes du Centre lui impose, au contraire, courage et responsabilité.

    Niant le relativisme qui permet à certains d’affirmer que la liberté, le respect, la tolérance et la solidarité ne sont pas les mêmes à Paris qu’à Pékin, à New York qu’à Moscou, à Londres qu’à Téhéran et ainsi de suite, les centristes sont, au contraire, impliqués dans un combat qui ne transige pas sur le fait qu’un être humain en égale un autre, ce qui signifie que chaque individu, dans le respect de sa différence, doit être responsable de sa vie en respectant l’autre, donc en lui assurant la liberté que celui-ci en retour lui garantit.

    En un mot, l’établissement d’une démocratie mondiale où tous les extrémismes seraient éliminés est un des objectifs de la pensée centriste.

    Ce qui signifie que la libération de centaines de millions de personnes à travers le monde du joug de leurs oppresseurs est une des missions du Centrisme.

    C’est là qu’il faut bien comprendre l’implication des centristes dans les affaires du monde et la façon dont un gouvernement centriste doit se positionner.

    Bien entendu, cela n’exclut pas le pragmatisme qui est essentiel en matière de politique étrangère.

    Pour autant, cela ne signifie pas cynisme et transgression systématique des valeurs que l’on prône.

    On peut ainsi prendre un double-exemple d’attitudes centristes avec le duo américain Barack Obama-Hillary Clinton.

    Le premier a tenté sans réussite de mettre en place un monde où le dialogue et le consensus remplacerait l’affrontement et les intolérances.

    Il n’en reste pas moins qu’à travers ses discours toujours salués pour leur profondeur, le président américain a bien décrit comment un monde comme il pourrait être s’il se mettait au diapason de l’humanisme.

    La deuxième, en revanche, est considérée comme un faucon centriste.

    Même si cela est très exagéré, il est évident qu’Hillary Clinton s’est constamment dressée, au nom de l’humanisme, contre tous les régimes autoritaires, violents et intolérants quand ils représentaient une menace pour la démocratie en brandissant la menace d’un recours à la force pour protéger la liberté.

    C’est une sorte de mélange des deux attitudes où les réponses seraient toujours adéquates (autant dire que c’est évidemment impossible!) qui représente la vision centriste d’un ordre mondial où la personne serait l’étalon-valeur.

    A ce propos, la politique étrangère pratiquée par François Hollande et son gouvernement (notamment avec Laurent Fabius) est très proche de cette vision centriste du monde actuel.

    De l’intervention au Mali jusqu’à la crise ukrainienne et la lutte contre EI (Etat islamique) en Irak et en Syrie, l’action de la France a été guidée jusqu’à présent par des valeurs humanistes et une volonté de ne pas accepter l’inacceptable, au grand dam des tenants des compromissions avec les régimes autoritaires (voir les prises de position de nombre d’hommes politiques, dont des membres de partis centristes, en faveur de la Russie notamment) qui croient encore que se coucher devant l’inadmissible, l’intolérable et l’insupportable rapporte, tout comme le crut un Chamberlain à Munich alors que Daladier en revint dévasté (il pensait être lynché à son retour au Bourget).

    Enfin, je rappelle pour une énième fois cette évidence: la liberté est un combat. Ce n’est pas en niant cette réalité et en faisant semblant de ne pas voir les nombreux ennemis de celle-ci que l’on protège efficacement la démocratie républicaine.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Les deux synthèses centristes

    Actuellement, deux synthèses sont dominantes au centre de l’échiquier politique français, la «libéro-chrétienne» et la «christo-libérale».

    La première, est très libérale en matière économique et sociale mais très démocrate-chrétienne en matière sociétale (en particulier à propos des mœurs).

    La deuxième est très démocrate-chrétienne en matière économique et sociale mais très libérale en matière sociétale (en particulier à propos des mœurs).

    Bien entendu, on trouve également un courant libéro-libéral et un courant démocrate-chrétien aux positionnements cohérents en rapport aux canons traditionnels de ces deux pensées politiques tant en matière économique et sociale qu’en matière sociétale mais ils sont plutôt minoritaires aujourd’hui.

    Schématiquement, la synthèse «libéro-chrétienne» s’appuie sur la liberté d’entreprendre et des valeurs d’un vivre ensemble dominées par une vision conservatrice de la société et du lien social.

    La synthèse «christo-libérale», quant à elle, s’appuie sur l’économie sociale de marché et les valeurs de l’individualisme libéral où prime l’intérêt de l’individu sur celui du groupe.

    A priori, ces deux synthèses peuvent cohabiter ensemble en trouvant des compromis quant à l’organisation de l’économie (en France, l’Etat a toujours eu un rôle plus important que dans d’autres pays, ce que ne rejettent pas les libéro-chrétiens même s’ils veulent que celui-ci diminue).

    En revanche, il est plus difficile de trouver des ponts en matière sociétale.

    Ainsi en est-il, par exemple, du mariage pour tous où l’on a vu, dans l’espace centriste, des positions totalement antinomiques entre les tenants de la synthèse christo-libérale totalement opposés au mariage entre personnes du même sexe et ceux de la synthèse libéro-chrétienne, au contraire, soutiens inconditionnels de cette mesure.

    En outre, si les deux synthèses appuient des réformes afin de permettre à la France de se moderniser et de retrouver le chemin du progrès, elles buttent également sur des désaccords importants.

    Alors que, par exemple, la synthèse christo-libérale voit dans la mondialisation une opportunité et demande que le pays engage les réformes nécessaires pour y participer pleinement, la synthèse libéro-chrétienne est nettement plus réservée même si les positions des tenants de cette dernière ont des vues assez disparates en la matière.

    De même pour ce qui est de la solidarité de la société envers les plus défavorisés.

    Si personne ne remet en cause la nécessité des les aider, la synthèse christo-libérale estime que c’est avant tout en libérant les énergies entrepreneuriales que l’on permettra à tous d’avoir un travail et donc un revenu suffisant alors que la synthèse libéro-chrétienne est plus sur les thèses du solidarisme et du personnalisme adeptes d’une aide directe de la société à ceux qui en sont exclus.

    Au vu de ce que l’on vient de voir, il est plus facile de comprendre qu’au-delà des ambitions et des inimitiés personnelles, l’union de tous les centristes butte également sur des questions politiques prégnantes, avec parfois des convictions qui semblent bien irréconciliables et ont comme conséquence un certain immobilisme au niveau des projets et des programmes centristes sauf sur de grands principes.

    Heureusement, un de ceux-ci permet de redonner cohésion et cohérence aux différents points de vue centristes, c’est celui du juste équilibre dont on ne dire jamais assez son importance afin de construire une société harmonieuse.

    Alexandre Vatimbella

     

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  • L’Europe des centristes, c’est l’Europe des personnes

    Le Centrisme en tant que pensée influencée par le personnalisme est pour une Europe fédérale qui réunisse, non pas, des peuples ou des communautés, mais des individus et, in fine, des personnes, des Européens à part entière, dotés de droits et de devoirs européens.

    Cela ne signifie pas que ces personnes doivent abandonner leurs spécificités librement choisies dans les sociétés dans lesquelles elles vivent mais simplement que le but ultime de la construction européenne pour le Centre, c’est bien le citoyen européen, personne libre, égale, solidaire, tolérante, respectueuse et dont on respecte l’individualité (les fameuses «différences»).

    Et c’est seulement cette Europe là qui a des chances d’émerger dans l’avenir et non celle, poussiéreuse, que la plupart des partis dans les vingt-sept pays de l’Union européenne essaient de nous vendre ou de nous en dégoûter, cette Europe, à la fois, bureaucratique et faite de peuples qui, au fur et à mesure que le temps passent, sont de moins en moins enclin à s’unir parce qu’ils ne perçoivent pas ou plus l’importance de cette identité européenne qui, malgré les divisions du vieux continent, à une réalité forte et qui fait que nous avons tous le même avenir commun, que nous soyons unis ou non, d’ailleurs.

    Car, avec cette montée de l’individualisme (qui n’est pas une tare, ce qui n’est pas le cas de celle de l’autonomisation irresponsable de l’individu) dans toutes les sociétés démocratiques, c’est bien à une Europe régénérée, qui parle à chacun, que chacun peut s’approprier et dans lequel il peut retrouver son rêve qu’il faut tendre désormais.

    Il faudrait enfin que les dirigeants comprennent que la grille de lecture sur l’Europe a changé. Que comme tout, le rêve européen a évolué et qu’il faut le réformer pour qu’il devienne le rêve de chaque européen.

    C’est d’ailleurs la seule manière de faire en sorte que chacun d’entre nous se sente réellement concerné par l’Europe.

    En faisant partie d’un peuple distinct des vingt-six autres, le tout chapeauté par une bureaucratie où ne règne ni la transparence, ni le souffle démocratique, il est quasiment impossible pour un citoyen de l’Union européenne de s’identifier à cette construction branlante et si loin d’avoir une âme quelconque, au grand dam des plus pro-européens d’entre nous.

    Bien entendu, tout ne peut pas se régler demain mais le tournant doit être pris au plus vite si l’on veut qu’il y ait encore une chance que l’Union européenne ne devienne pas un cartel de pays qui ne défendra qu’a minima un ensemble européen que quand tous les pays qui le composent seront entièrement d’accord et pour des questions dont le citoyen européen demeurera exclu.

    Certains souhaitent cette évolution qui remettrait en cause la raison même pour laquelle on a fait l’Europe après une guerre mondiale au 50 millions de morts dont les Européens sont entièrement responsables, tout comme ils l’étaient de la précédente qui fit près de 15 millions de morts.

    Evidemment, cette Europe est à construire.

    Dès lors, le 25 mai, la question n’est pas de voter pour la vieille Union européenne mais bien pour celle de demain.

    Voilà qui n’est guère facile puisque l’on continue à nous vendre la vieille.

    Toujours est-il qu’il ne faut pas tourner le dos à tous ceux qui veulent faire avancer la construction européenne.

    Et au premier rang desquels se trouvent les centristes.

    Bien sûr, si l’on lit avec attention les 65 propositions de l’Alternative pour l’Europe (UDI+Mouvement démocrate), on est un peu déçu d’y voir un mélange assez étrange de bonnes intentions, de souhaits incantatoires et de mesures concrètes, une sorte de condensé de le vieille Union européenne dans un programme électoral où le salut passe essentiellement par les Etats-membres ou les fonctionnaires de Bruxelles…

    Celui-ci, en outre, balance constamment entre utopie et réalité, renforcement fédéral et union étatique, laisser-faire et keynésianisme dont on ne comprend pas comment tout cela peut s’articuler harmonieusement.

    En outre, si dans le chapitre consacré à «l’’Europe du contrat social et fiscal» on retrouve les thèmes chers aux centristes, il n’en est pas exactement de même dans le chapitre sur «l’Europe de la croissance et de l’emploi» où est clairement énoncé un volontarisme étatique et une approche keynésienne, le tout dans un patriotisme non seulement européen mais français qui n’est peut-être pas le plus sûr moyen de libérer les énergies entrepreneuriales.

    Il n’est guère surprenant, dès lors, de constater qu’il n’y a pas de vision commune entre les différentes mouvances centristes européennes réunies dans l’Alde (Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe), sachant qu’en plus, une partie de l’Alternative y est adhérente (le Mouvement démocrate) et l’autre (UDI), non…

    Pour autant, le programme de l’Alternative reste européen pour l’essentiel et tous ceux qui veulent s’atteler à la création d’une Europe des personnes peuvent s’y reconnaître en partie et mettre un bulletin de vote pour ses listes dans l’urne le 25 mai.

    Alexandre Vatimbella

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  • Pour le Centre, ni compromission, ni compromis avec l’extrême-droite, l’ennemie de la liberté

    Les centristes sont les descendants en droite ligne des libéraux et des démocrates chrétiens avec un cousinage avec les radicaux.

    C’est pourquoi ils placent très très haut la liberté ainsi que la solidarité et la tolérance entre personnes égales.

    C’est pourquoi leurs adversaires sont ceux qui, à droite comme à gauche, sont les ennemis historiques de la liberté, ceux qui ont lutté contre la démocratie libérale et sociale tout au long des XIX°, XX° et XXI° siècles, à savoir l’extrême-droite et l’extrême-gauche.

    Avec ceux-ci aucune compromission mais pas, non plus, de compromis.

    Contre eux, toutes les alliances et tous les fronts possibles et imaginables, qu’ils se nomment républicain, démocratique ou humaniste.

    C’est la raison pour laquelle il faut saluer les centristes de l’UDI et du Mouvement démocrate qui ont affirmé, dès les résultats du premier tour des municipales, qu’aucune faiblesse ne pouvait et ne devait avoir lieu vis-à-vis du Front national dont la percée est si préoccupante pour la démocratie républicaine.

    Il faut saluer cette demande de front républicain consistant à faire barrage, partout, aux listes de l’extrême-droite qui sont en mesure de remporter des mairies dimanche prochain.

    Car si, bien entendu, aucune alliance avec le Front national n’est possible, c’est une bataille politique qu’il faut mener contre lui au nom de la démocratie.

    Et l’on ne peut être que surpris que des personnalités politiques se disant du Centre et se réclamant du Centrisme comme Hervé Morin, président du Nouveau centre et dirigeant de l’UDI, puissent se déclarer contre l’idée même d’un front républicain et d’une lutte sans faille contre ceux qui véhiculent des idées liberticides et remettent en cause les fondements de la démocratie libérale.

    S’il est bien un combat emblématique des centristes tout au long de leur histoire, c’est bien celui de la défense de la liberté et de la démocratie au nom des valeurs libérales et chrétiennes.

    Ceux qui tentent de l’oublier ne s’appellent tout simplement pas des centristes.

     

    Alexandre Vatimbella

     

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  • Approfondir la démocratie sans la détruire

    Il semble qu’une remise en cause de la démocratie libérale caractérise cette deuxième décennie du XXI° siècle.

    Une remise en cause interne par la conjonction d’une revendication libertario-hédoniste d’une autonomie individuelle sans borne et d’une affirmation que le système démocratique serait incapable d’accomplir de manière satisfaisante ses missions de protection du peuple en matière économique, sociale et sociétale, notamment de produire de la croissance et de l’emploi.

    Une remise en cause externe avec les régimes autocratiques qui, de la Russie à la Chine en passant par l’Iran ou le Venezuela, prétendent que les règles de la démocratie libérale ne sont rien d’autres que de la faiblesse et la porte ouverte à toutes les dérives qui minent la civilisation mondiale par une culture démocratique qui serait par principe dévoyée et produirait du désordre dans tous les domaines.

    Une analyse superficielle de la situation des démocraties occidentales pourraient laisser à penser que cette double remise en cause n’est pas sans fondement.

    Voilà des pays riches et avancés qui sont incapables de contenter leurs populations de plus en plus revendicatives dont la défiance du fonctionnement de la démocratie augmente, accusant leurs élus d’incurie et de corruption tandis qu’elles manquent de fermeté face à leurs ennemis extérieurs.

    Plus profondément, la démocratie produirait elle-même sa contestation interne notamment par le relâchement du lien social et la montée des comportements égoïstes et égocentriques d’individus qui rejettent, et le principe de solidarité et celui de tolérance, qui sont des piliers du vivre ensemble démocratique.

    Ce tableau inquiétant est brandi par tous ceux qui refusent d’envisager les réformes nécessaires pour renouveler le modèle démocratique mais aussi qui s’opposent aux avancées indéniables de la démocratie actuelle dans une posture réactionnaire et passéiste.

    Ce n’est pas la vision du Centre et du Centrisme.

    Explications.

    La démocratie n’a jamais été et ne sera jamais le système parfait. Il est le meilleur système par le compromis qu’il établi entre liberté, égalité, solidarité, tolérance mais aussi par le fait qu’il donne une prééminence à la majorité (ou des majorités) tout en garantissant les droits de la minorité (ou des minorités).

    Mais, pour être pérenne, la démocratie ne doit surtout pas être un système figé qui la condamnerait à une mort certaine. Il lui faut donc se réformer sans cesse et s’adapter à la réalité du présent tout en préparant l’avenir et se reposant sur les acquis du passé.

    Concrètement, la démocratie est un processus constamment en construction et en progression qui se nourrit de ce qu’il a édifié tout en approfondissant ses mécanismes et s’attaquant aux défis qui se présentent à lui.

    Pour cela, il faut des dirigeants et des citoyens responsables, capables de s’appuyer sur un consensus démocratique qui ne souffre aucune ambiguïté, ce qui est de moins en moins le cas actuellement.

    Or, comme l’écrivait Alexis de Tocqueville, «pour qu’il y ait société et, à plus forte raison, pour que cette société prospère, il faut que tous les esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales».

    Néanmoins, le fait que, tous les sondages le confirment, les Français soient très majoritairement attachés à la démocratie, à la liberté et au droit de vote, laisse de l’espoir.

    Cependant ils ne doivent pas oublier que «tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité». (*) Surtout, que «l’expérience d’une vie réussie n’est pas à l’aune de la victoire, mais dans le sentiment et la conscience d’avoir été à la hauteur de ses responsabilités».

    Belle maxime de Nelson Mandela qui devrait être celle de tout citoyen d’une démocratie.

    Car, oui, la responsabilité nous fait réfléchir à nos actes et nous permet de ne pas faire des erreurs dangereuses ou des imbécillités que nous payons cash.

    Elle est aussi, dans nos sociétés avancées du XXI° siècle, une condition sine qua non d’une démocratie approfondie qui ne sombre pas sous les coups du «chacun pour soi» et d’un consumérisme politique populiste et démagogique.

    Au moment où la montée des extrêmes se confirme dans les résultats du premier tour des élections municipales, il est bon de le rappeler.

     

    Alexandre Vatimbella

     

    (*) citation de Victor Hugo

     

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  • Continuer à définir et expliquer le Centrisme

    Le temps de la politique n’est pas celui des idées. De même que le temps électoral ne facilite guère l’adéquation entre l’agir et le corpus idéologique.

    Ce n’est évidemment pas propre à ce qui nous occupe ici, le Centre et le Centrisme.

    Cependant, au moment où plusieurs partis qui se disent centristes devraient former ensemble une union située au centre-droit, il n’est pas inutile de rappeler ces incoordinations et leurs conséquences.

     - Le Centrisme est une pensée politique autonome qui est, comme toute pensée politique, une référence pour ceux qui s’investissent en politique en son nom.

    Cette affirmation signifie, concrètement, qu’aucun parti centriste n’embrasse, n’a jamais embrassé et n’embrassera jamais la totalité du Centrisme dans son agir politique.

    Cependant, cela n’empêche pas un centre de recherche comme le CREC (Centre de Recherche et d’Etude du Centrisme) que je dirige, de formuler ce qu’est le Centrisme et l’adéquation ou non à celui-ci de l’action de ceux qui s’en réclament.

    Et ceci même si le Centrisme ne serait pas applicable à la société contemporaine.

    - Le Centrisme n’est ni de gauche, ni de droite, il est tout simplement du Centre quoi qu’en disent ceux qui souhaiteraient le tordre et le dénaturer afin de le faire coller à leurs projets personnels ou desseins idéologiques.

    De ce point de vue, aucun véritable centriste ne peut adhérer à une vision qui ferait du Centrisme un appendice de la pensée de la Droite ou de celle de la Gauche.

    Mais, et ceci est important à préciser, cela ne veut pas dire que des proximités n’existent pas entre la pensée centriste et celle de droite comme de gauche ou même qu’à un moment donné les proximités sont plus à droite ou à gauche.

    De même, le Centrisme peut être une référence pour des personnes de gauche ou de droite modérées.

     - La demande d’équidistance faite aux partis centristes face aux partis de droite et les partis de gauche est une supercherie.

    Ceci semble être la négation de ce que l’on vient de dire mais ne l’est pas en réalité.

    Explications.

    Si les partis de droite professent des idées plus extrêmes que les partis de gauche ne le font dans leur camp, ou inversement, se positionner à équidistance d’eux n’a strictement aucun sens pour les partis centristes.

    Le Centre, quelque soit la vision que l’on en a, qu’il soit au juste milieu ou au juste équilibre n’est jamais constitué d’une moitié de droite et une moitié de gauche, il se base sur un corpus d’idées propres qui ne varient pas ou ne fluctuent pas selon le degré d’extrémismes de la Gauche ou de la Droite.

    - Le positionnement politique de l’ensemble des partis de l’échiquier politique à un moment donné implique des alliances pour le Centre lorsqu’il n’est pas majoritaire à lui tout seul.

    Cela signifie, d’une part, que lorsque les partis centristes ne peuvent gouverner seuls, ils doivent nouer des alliances (de même pour les échéances électorales lorsque les scrutins ne se déroulent pas à la proportionnelle).

    D’autre part, les alliances des partis centristes ne peuvent être gravées dans le marbre, elles dépendent du positionnement politique des partis qui sont à leur gauche et ceux qui sont à leur droite.

    Ainsi, prétendre que le Centre est l’allié naturel de la Droite ou de la Gauche est une contre-vérité.

    - Ce n’est pas parce qu’aucun parti n’est exactement du Centre que le Centrisme n’existe pas.

    Cette constatation vaut pour toutes les pensées politiques. Elle vient en complément du premier point développé ici. Et elle vaudrait même si aucun parti ne se réclamait du Centre ou du Centrisme.

    Un dernier mot, enfin, pour dire que, au CREC, nous nous félicitons que les partis centristes soient dans une logique de réunion même si nous aurions préféré qu’elle se déroule au centre et non au centre-droit.

    Car nous sommes des défenseurs et des promoteurs naturels d’un Centre et d’un Centrisme à qui l’on n’a pas besoin d’accoler d’autres qualificatifs pour exister.

    Nous espérons néanmoins que cette union sera solide et qu’elle portera en elle des potentialités fortes en termes de résultats électoraux et de projet de gouvernement.

    Pour autant, en tant que think tank indépendant, cela ne change rien à notre manière de travailler et de penser le Centrisme.

    Notre but, à nous, est de solidifier et de fortifier la pensée centriste, de la faire partager à ceux qui en sont déjà des adeptes ou la faire découvrir à tous ceux qui le sont potentiellement ainsi qu’à des possibles électeurs des partis centristes, voire à ceux qui sont intéressés à connaître cette vision politique moderne et d’avenir dont les bases ont été posées au cours du XX° siècle et qui s’appuie sur des valeurs humanistes (liberté, respect, tolérance, solidarité), un principe (juste équilibre) ainsi que sur la reconnaissance de la responsabilité, de l’égalité et du droit à la différence de la personne comme sujet indépassable de toute communauté, tout en continuant à se modeler face à l’évolution de la société humaine grâce à sa vision réformiste et pragmatiste.

    Alexandre Vatimbella

     

     

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  • Le monde a besoin de la «centriste attitude»

    Le monde est malade de l’extrémisme.

    Et je ne parle même pas de ces groupes terroristes qui, au nom d’une idéologie morbide tentent d’assassiner lâchement, par des attentats sanglants qui ciblent des populations sans défense, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux ou qui ne sont pas assez bons, selon leurs critères criminels pour demeurer en vie.

    Non, je parle de tous ces partis extrémistes et de leurs leaders qui retrouvent de la voie dans les pays autoritaires et dictatoriaux mais aussi et surtout qui gagnent du terrain dans les pays démocratiques.

    Voici une liste qui n’est malheureusement pas exhaustive.

    La France, avec le Front national dirigé par Marine Le Pen et la droite dure de l’UMP sans oublier le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.

    Les Etats-Unis avec le Tea Party où officie un certain Ted Cruz, sénateur du Texas, nouveau héraut aux côtés d’autres personnages glauques de l’extrême-droite américaine; la Grande Bretagne avec le parti populiste antieuropéen de l’UKIP; la Grèce avec le parti néo-nazi de l’Aube Dorée; la Russie avec le parti Russie unie de Vladimir Poutine; la Tunisie avec le parti islamiste Ennahda; la Chine avec le Parti communiste où s’opère un retour en force glaçant de l’idéologie maoïste de sinistre mémoire grâce à son nouveau secrétaire général, Xi Jinping; Israël avec le populiste d’extrême-droite Netanyahu.

    Juste quelques exemples donc car l’on pourrait largement étendre la liste.

    Le désarroi des populations face aux difficultés, face à la crise économique, face à un monde qu’elles considèrent d’autant plus dangereux qu’elles ne le comprennent pas (ou qu’elles refusent de comprendre) semble une nouvelle fois les attirer vers les partis extrémistes et leurs idées simplistes, comme si les leçons de l’histoire, encore une fois, n’avaient pas été comprises (et bien expliquées…).

    Bien sûr, on ne peut encore parler d’un retour d’Hitler, de Staline voire même de Mao et de quelques autres monstres qui peuplent les poubelles de l’histoire.

    Mais l’on sait bien que les ans patinent les dictateurs et leurs visions criminelles grâce à l’oubli coupables des nations qui transforment ceux-ci en personnages historiques où leurs actions criminelles sont atténuées par leur mélange avec d’autres.

    Ainsi la construction d’autoroutes devient un pendant aux chambres à gaz, l’industrie lourde à des famines meurtrières provoquées et au goulag tandis que le massacre d’étudiants ainsi que l’emprisonnement de tous ceux qui demandent la démocratie sont justifiés par une croissance fulgurante de l’économie.

    Au sortir de la Deuxième guerre mondiale, la plupart des pays démocratiques ont adopté, face à l’ignominie des actes de l’extrême-droite fasciste et nazie ainsi qu’au péril réel de l’extrême-gauche communiste, n’en déplaise aux historiens révisionnistes des années 1960, une «centriste attitude» avec des partis modérés et consensuels qui ont gagné les élections et ont gouverné avec modération.

    Il ne s’agissait pas toujours de partis centristes et encore moins de Centrisme.

    Mais l’on avait compris, alors, que face aux ennemis de la démocratie, l’on devait rechercher le consensus afin d’assoir les valeurs humanistes.

    Or, tout ceci aurait pu être adopté avant même que le deuxième conflit mondial n’éclate.

    Des hommes comme Aristide Briand s’y employèrent, en vain.

    Cela aurait évité la mort de 50 millions de personnes.

    Aujourd’hui, personne ne sait si nous sommes à l’aube de conflits mondiaux. Mais les guerres régionales et locales font toujours rage aux quatre coins de la planète.

    Pendant ce temps, dans les pays en paix, monte une agressivité attisée par quelques dangereux pousses-au-crime qui tentent de capitaliser sur le mécontentement des populations.

    Il est donc urgent que cette «centriste attitude» soit à nouveau pratiquée par la majorité des partis dans les pays démocratiques où un front humaniste, que j’ai appelé de mes vœux, se mettent en place et que ces mêmes pays démocratiques fassent pression sur les régimes autoritaires pour que ceux-ci se rendent compte qu’ils n’ont rien à gagner dans la violence et l’agressivité, notamment vis-à-vis de leur peuples.

    Tout cela est une question de responsabilité, notion au cœur même de toute gouvernance, quelle soit locale, régionale ou mondiale.

    Or, actuellement, c’est bien l’irresponsabilité qui domine la classe politique mondiale qui n’a pas appris grand-chose de l’histoire afin de prendre la bonne direction, celle qui assure le respect, la liberté, le tolérance et la solidarité, celle de la voie du juste équilibre afin de montrer aux peuples de la planète que la haine, le ressentiment, le repli sur soi, les boucs émissaires et la violence n’ont jamais été de bonnes réponses pour vivre en paix.

    Faudra-t-il que l’on perde cette dernière, comme d’habitude, pour se rappeler qu’elle n’a pas de prix?!

    Alexandre Vatimbella

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